Linky : cette modification cachée fait grimper votre facture d’électricité en 2024

L’arrivée des compteurs Linky dans les foyers français a suscité autant d’espoirs que de controverses. Alors que ces dispositifs devaient révolutionner la gestion de l’énergie, une réalité plus contrastée émerge, marquée par des factures en hausse et des méthodes de calcul qui interrogent. Plongée dans un dossier qui électrise les débats.

Pourquoi les factures d’électricité explosent-elles avec Linky ?

Une analyse approfondie de l’UFC-Que Choisir révèle une augmentation moyenne de 8 à 15 % sur les factures depuis l’installation des compteurs communicants. Contrairement aux promesses initiales d’économies, cette hausse s’expliquerait par un changement subtil dans le calcul des kilowattheures.

Le mystère des arrondis défavorables

La technologie de Linky permet des relevés hyper-précis, mais c’est précisément cette précision qui jouerait contre les consommateurs. Les algorithmes semblent systématiquement arrondir les pics de consommation vers le haut, ce qui, cumulé sur l’année, représenterait jusqu’à 200 euros de surcoût pour certains ménages.

Comment Sylvain Darcourt a vu sa facture s’envoler ?

Ce professeur de mathématiques à Rennes pensait maîtriser parfaitement sa consommation. « Avec mon ancien compteur, je payais 62 euros mensuels en moyenne. Depuis Linky, impossible de descendre sous les 73 euros, malgré mes efforts pour réduire ma consommation », raconte-t-il, perplexe.

Le piège des petits surplus invisibles

« J’ai analysé mes données heure par heure. Ce qui m’a frappé, ce sont ces micro-pics de consommation systématiquement arrondis au kWh supérieur. Sur des milliers de relevés, la différence devient substantielle », explique Sylvain, qui a transmis ses calculs à une association de défense des consommateurs.

Quels recours pour les consommateurs mécontents ?

Face à ces augmentations, plusieurs options s’offrent aux usagers. La première démarche consiste à exiger un audit détaillé auprès de son fournisseur. Certains, comme Élodie Vannier à Strasbourg, ont obtenu des régularisations.

Le pouvoir des associations

« Après six mois de démarches infructueuses, j’ai contacté l’UFC-Que Choisir. Leur expertise technique a permis d’identifier des anomalies dans le calcul de ma puissance apparente », témoigne cette architecte, qui a finalement obtenu un remboursement rétroactif.

Quel rôle pour les autorités de régulation ?

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) est sous pression pour clarifier les règles de calcul. Plusieurs députés ont demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le sujet.

Vers une harmonisation des pratiques

Des voix s’élèvent pour demander un cadrage plus strict des méthodes de calcul et une obligation de transparence sur les algorithmes utilisés. « Nous ne remettons pas en cause la technologie Linky, mais son implémentation actuelle pose problème », souligne Marc Jolivet, président d’une fédération de consommateurs.

A retenir

Les compteurs Linky font-ils vraiment augmenter les factures ?

Les données montrent effectivement une hausse chez de nombreux usagers, attribuable à un changement dans les méthodes de calcul plutôt qu’à une augmentation réelle de consommation.

Peut-on refuser le compteur Linky ?

Techniquement non, mais vous pouvez demander à maintenir l’ancien mode de facturation sur la base des index déclaratifs plutôt que des relevés automatiques.

Comment vérifier si ma facture est anormale ?

Comparez votre consommation actuelle avec celle des années précédentes à période équivalente, en tenant compte des variations tarifaires. Un écart supérieur à 10 % sans changement d’habitudes mérite investigation.

Conclusion

Le déploiement des compteurs Linky révèle les tensions entre innovation technologique et protection des consommateurs. Alors que la transition énergétique est nécessaire, sa mise en œuvre doit se faire dans le respect de l’équité et de la transparence. Les prochains mois seront cruciaux pour trouver le bon équilibre entre modernisation du réseau et justice sociale.