Lolivier De Boheme Arbre Magique Oasis
Lorsque l’on évoque les joyaux végétaux du bassin méditerranéen, un arbre méconnu du grand public révèle des trésors d’adaptation. Loin d’être un simple ornement, ce survivant des climats arides redéfinit notre conception du jardin résilient. Plongée au cœur des secrets d’une espèce hors norme.
Contrairement à ce que son appellation suggère, l’olivier de Bohème (Elaeagnus angustifolia) n’appartient pas à la famille des oléacées. Originaire des steppes d’Asie centrale, ce membre des Éléagnacées a conquis le pourtour méditerranéen par sa capacité à transformer les terrains ingrats en havres de verdure. « La première fois que j’ai découvert cet arbre dans mon jardin en Provence, j’ai cru à une variété d’olivier », confie Mathilde Vasseur, paysagiste depuis quinze ans. « Pourtant, ses feuilles plus étroites et sa croissance rapide m’ont vite révélé sa vraie nature. »
Ce qui frappe immédiatement chez l’olivier de Bohème, c’est son feuillage bicolore. Les feuilles étroites, semblables à des lances argentées, présentent une face inférieure recouverte d’écailles réfléchissantes. « Ces écailles ne sont pas qu’un atout esthétique », précise Julien Amar, botaniste spécialiste des zones arides. « Elles constituent une véritable armure contre l’évaporation excessive, permettant à l’arbre de conserver son eau pendant les canicules. »
L’adaptation de l’olivier de Bohème tient du chef-d’œuvre évolutif. Son système racinaire plonge profondément pour puiser l’eau dans les couches souterraines, tandis que ses stomates (les pores des feuilles) s’ouvrent principalement la nuit pour limiter les pertes hydriques. « J’ai planté trois spécimens dans ma propriété des Alpilles après le gel catastrophique de 2021 », raconte Théo Lombard, viticulteur converti à l’agroforesterie. « Alors que mes oliviers traditionnels ont souffert, les Elaeagnus n’ont même pas bronché. »
La résistance de cet arbre dépasse l’entendement :
Ces caractéristiques en font un allié précieux pour les jardiniers confrontés aux aléas climatiques.
Vers la mi-mai, une métamorphose s’opère. L’arbre discret se couvre de fleurs jaune pâle dont le parfum vanillé embaume tout le jardin. « Chaque année, mes clients me demandent quelle est cette plante extraordinaire qui sent si bon », s’amuse Léa Moretti, propriétaire d’une pépinière dans le Var. Les abeilles semblent partager cet engouement, faisant de l’olivier de Bohème une véritable station-service pour pollinisateurs.
Les petites « olives » argentées qui succèdent aux fleurs cachent des surprises. Riches en vitamines A et E, ces baies comestibles (à maturité) sont utilisées en Asie centrale pour leurs propriétés médicinales. « Mes grands-parents immigrés d’Ouzbékistan en faisaient des sirops contre les maux de gorge », se souvient Aïda Yusupova, herboriste à Marseille. Attention cependant à ne pas en abuser : leur effet légèrement laxatif est bien connu des pharmacopées traditionnelles.
Dans le contexte d’incendies de plus en plus violents, l’olivier de Bohème révèle un atout majeur. Sa faible teneur en résine inflammable et sa capacité à repartir après un feu en font un élément clé des jardins résistants. « Après le feu de 2020 qui a ravagé une partie de mon domaine, seules les haies d’Elaeagnus ont repoussé vigoureusement », témoigne Pierre-Henri de Castellane, propriétaire dans les Maures. Les pompiers du Sud recommandent d’ailleurs son implantation en zone tampon autour des habitations.
Même carbonisé à 80%, l’arbre peut régénérer ses tissus à partir de souches ou de racines intactes. Cette caractéristique rare en fait un pionnier naturel dans les zones incendiées, préparant le terrain pour d’autres espèces moins résistantes.
La polyvalence de l’olivier de Bohème offre des possibilités créatives infinies :
« J’en ai planté une allée menant à ma maison, et l’effet argenté au clair de lune est tout simplement magique », s’enthousiasme Camille Duvallon, architecte paysagiste.
Un trou deux fois plus large que la motte, un bon arrosage à la plantation, puis la nature fait le reste. Après deux ans, l’arbre devient totalement autonome en eau. Pour Maximilien Roux, jardinier en chef d’un domaine historique : « C’est la plante idéale pour les propriétaires qui voyagent ou les municipalités soucieuses de réduire l’arrosage. »
Au-delà de ses qualités ornementales, l’olivier de Bohème agit comme un véritable écosystème :
Une étude menée par l’INRAE a montré qu’un seul sujet adulte pouvait héberger jusqu’à 47 espèces d’insectes différents.
Non, il s’agit d’une espèce différente (Elaeagnus angustifolia) qui partage seulement une ressemblance visuelle avec l’olivier traditionnel.
Oui, sauf en haute montagne. Sa rusticité (-25°C) lui permet de s’adapter à la plupart de nos régions.
Non, sauf pour former des haies ou contrôler sa taille. La taille légère après floraison est recommandée pour les sujets ornementaux.
Face aux défis climatiques, l’olivier de Bohème incarne cette nouvelle génération de plantes résilientes qui allient beauté et fonctionnalité écologique. Plus qu’un simple élément décoratif, il représente une solution naturelle pour des jardins à la fois esthétiques et sobres en ressources. Sa capacité à prospérer là où d’autres végétaux succombent en fait un symbole d’espoir pour les paysages de demain. Comme le résume si bien Clara Benveniste, écologue urbaine : « Planter un Elaeagnus aujourd’hui, c’est écrire une lettre d’amour aux générations futures. » »
Choisir une assurance auto adaptée est crucial pour votre protection et votre budget. Découvrez comment…
Cette plante séduisante cache un danger redoutable : son pollen ultra-allergisant provoque crises d'asthme et…
Une espèce de fourmis méditerranéennes menace vos jardins et maisons. La Tapinoma magnum, invasive, endommage…
Les escrocs profitent de la folie des cartes Pokémon pour piéger collectionneurs et investisseurs avec…
Boisson star de l'été, l'alcool augmente pourtant les risques de cancer selon un chercheur :…
Vos fraises manquent de saveur ? Une astuce simple de jardinier transforme leur culture :…