Lunettes De Soleil Au Volant Interdits 2025 Permis
Alors que les rayons du soleil caressent de nouveau l’asphalte et que les journées s’allongent, de nombreux automobilistes ressortent leurs lunettes de soleil. Ce geste, souvent perçu comme une simple affaire de confort, touche en réalité à un enjeu de sécurité routière majeur. Car entre éblouissement, perception des contrastes et législation, le choix d’une paire de lunettes peut faire la différence entre une conduite sereine et un accident évitable. La loi, attentive à ces détails, encadre strictement l’usage des lunettes de soleil au volant, imposant des critères techniques et des responsabilités aux conducteurs. Mais qu’entend-on exactement par « lunettes adaptées à la conduite » ? Et quelles sont les conséquences d’un mauvais choix ? À travers témoignages, analyses et réglementation, décryptage d’un sujet souvent sous-estimé.
À l’aube du printemps, Camille Lefebvre, enseignante à Lyon, raconte un incident qui aurait pu mal finir : « Je roulais vers l’est sur l’A6, vers 8h30. Le soleil était bas, pile dans l’axe de la route. Même avec le pare-soleil baissé, j’étais aveuglée. J’ai freiné brusquement en voyant trop tard la voiture devant moi qui ralentissait. Heureusement, personne n’a été blessé, mais j’ai compris que mes anciennes lunettes de plage, trop foncées, ne me protégeaient pas, elles me mettaient en danger. »
Camille n’est pas isolée. Selon des études menées par des experts en ergonomie visuelle, près de 40 % des conducteurs déclarent avoir été éblouis par le soleil au moins une fois par an lorsqu’ils conduisent. Or, à 80 km/h, il faut environ 220 mètres à l’œil humain pour s’adapter à un changement brutal de luminosité. Pendant ce laps de temps, la perception des obstacles, des panneaux ou des changements de voie devient imprécise, voire impossible.
À partir de 40 ans, la capacité naturelle de l’œil à filtrer les rayons lumineux diminue de près de 50 % tous les douze ans. Cette perte progressive de la fonction visuelle rend l’éblouissement plus fréquent, plus long et plus dangereux. Et comme 90 % des décisions prises au volant sont basées sur la vision, le moindre défaut de perception peut avoir des conséquences dramatiques.
Le Code de la route ne mentionne pas explicitement les lunettes de soleil, mais il impose des règles de visibilité qui s’appliquent directement à leur usage. En France, comme dans l’ensemble de l’Union européenne, les lunettes doivent respecter la norme EN ISO 12312-1, qui classe les verres en cinq catégories selon leur densité de filtration lumineuse.
Les catégories 0 à 4 indiquent la transmission de la lumière à travers les verres : plus le chiffre est élevé, plus les verres sont foncés. La catégorie 4, la plus sombre, bloque jusqu’à 92 % de la lumière. Elle est idéale pour les sports d’altitude, mais strictement interdite à la conduite. Pourquoi ? Parce qu’elle réduit trop la luminosité, altérant la perception des couleurs et des contrastes — un risque majeur lorsqu’il faut distinguer un feu rouge d’un feu orange ou repérer un piéton en vêtements sombres sur une chaussée.
En cas de contrôle, un gendarme peut constater l’infraction. Le port de lunettes de catégorie 4 au volant est assimilé à un défaut de visibilité. La sanction ? Une amende forfaitaire de 135 euros et le retrait de trois points sur le permis. Dans des cas extrêmes, notamment si le conducteur est déjà en situation de fragilité (permis probatoire, points faibles), le véhicule peut être immobilisé.
Moins connue, une autre règle concerne la forme de la monture. Les lunettes à larges branches ou à verres enveloppants peuvent réduire le champ de vision périphérique. Or, cette vision latérale est essentielle pour surveiller les rétroviseurs, anticiper les dépassements ou repérer un deux-roues en approche. Une monture trop massive peut donc, sans être illégale en soi, compromettre la sécurité.
Le conseil ? Privilégier des montures ergonomiques, avec un bon équilibre entre protection et champ visuel. « J’ai opté pour des lunettes en forme de papillon, mais avec des verres plus petits et une monture fine », explique Thomas Rivière, kinésithérapeute et automobiliste assidu. « Depuis, je vois mieux sur les côtés, surtout dans les ronds-points ou en ville. »
La catégorie 3 est généralement considérée comme la plus adaptée à la conduite en journée. Elle bloque entre 80 % et 90 % de la lumière, suffisamment pour atténuer l’éblouissement sans trop assombrir la vue. Elle convient parfaitement aux journées ensoleillées, même intenses.
Le choix de la teinte est tout aussi important. Les verres gris ou gris-vert sont recommandés car ils filtrent la lumière uniformément, sans déformer les couleurs. C’est crucial pour identifier correctement les feux de signalisation, les panneaux ou les vêtements des usagers vulnérables.
Les verres bruns ou marron sont également une bonne option : ils améliorent le contraste, utile sur les routes sinueuses ou en milieu naturel. En revanche, les verres jaunes ou orangés, souvent vendus comme « lunettes de conduite », sont à manier avec précaution. Bien qu’ils augmentent la perception du contraste par temps brumeux ou en fin de journée, ils sont trop clairs pour un soleil direct et peuvent fatiguer l’œil en cas d’exposition prolongée.
Les lunettes polarisées filtrent les reflets horizontaux, comme ceux produits par la surface de la route, l’eau ou les vitrines. Elles sont particulièrement efficaces contre l’éblouissement diffus. Pour beaucoup de conducteurs, elles représentent une avancée significative.
Cependant, elles peuvent poser problème dans certaines situations. Par exemple, elles peuvent rendre difficile la lecture des écrans de bord ou des affichages numériques sur les panneaux autoroutiers, en raison de l’effet de polarisation croisée. De plus, en cas de conduite nocturne ou par faible luminosité, elles ne doivent jamais être utilisées.
« J’ai investi dans une paire polarisée il y a deux ans, témoigne Élodie Nguyen, commerciale itinérante. Au début, j’étais conquise. Mais un matin, j’ai mis du temps à lire mon GPS intégré au tableau de bord. Depuis, je les utilise seulement par grand soleil, et j’ai gardé une paire de secours en catégorie 3, classique. »
Le port de lunettes inadaptées n’a pas seulement des conséquences financières immédiates. En cas d’accident, l’assureur peut examiner les circonstances avec une attention particulière. Si une expertise établit que le conducteur portait des lunettes de catégorie 4 ou des verres déformants, cela peut être interprété comme une faute de prudence.
« Cela peut nuancer la notion de responsabilité », explique Antoine Delmas, expert en droit routier. « Si le conducteur a contribué à créer un risque par un choix inapproprié d’équipement, l’assureur pourrait limiter son indemnisation, surtout si l’accident a causé des dommages corporels. »
Ce type de situation s’est déjà produit. En 2021, un automobiliste impliqué dans une collision frontale à la sortie d’un tunnel a été jugé partiellement responsable parce qu’il portait des lunettes de catégorie 4. Le tribunal a estimé qu’il n’avait pas pu s’adapter rapidement à la lumière, et que son équipement visuel avait aggravé le risque.
Dans les cas les plus graves, notamment si l’accident entraîne des blessures ou un décès, le conducteur peut faire l’objet d’une enquête plus poussée. La négligence dans le choix de ses équipements de sécurité — y compris ses lunettes — peut être retenue comme un élément aggravant.
Le Code de la route exige que tout conducteur soit en mesure de voir correctement. Cela inclut non seulement la vue naturelle, mais aussi les aides visuelles utilisées. En d’autres termes, porter des lunettes, c’est bien, mais il faut qu’elles soient conformes à l’usage.
Le soleil ne prévient pas. C’est pourquoi il est fortement conseillé de garder une paire de lunettes de catégorie 3 dans la boîte à gants ou dans la console. « Je les laisse sur le pare-soleil, comme un réflexe », confie Julien Morel, chauffeur de taxi à Marseille. « Dès que je vois que le soleil monte, je les mets. C’est devenu automatique. »
Il est aussi recommandé d’en avoir plusieurs paires, surtout si vous conduisez fréquemment. Une paire peut se casser, se perdre ou être sale. Et conduire avec des verres sales, c’est presque aussi risqué que sans lunettes : les rayures et les traces de doigts diffusent la lumière et créent des halos.
Avant d’acheter des lunettes, vérifiez toujours la présence du marquage CE accompagné de la catégorie du filtre (par exemple : « Cat. 3 »). Ce marquage garantit la conformité aux normes européennes. Méfiez-vous des modèles vendus sur des marchés ou en ligne sans certification claire.
Nettoyez régulièrement vos lunettes avec un tissu microfibre et un produit adapté. Évitez les essuie-glaces de voiture ou les tissus rugueux, qui rayent les verres. Et remplacez-les dès qu’ils montrent des signes d’usure.
Les lunettes de soleil autorisées au volant doivent être de catégorie 1, 2 ou 3. La catégorie 3 est la plus adaptée aux journées ensoleillées. Les lunettes de catégorie 4 sont strictement interdites, car elles réduisent trop la luminosité et altèrent la perception des couleurs.
Oui. En cas de contrôle, le port de lunettes de catégorie 4 peut entraîner une amende de 135 euros et un retrait de trois points sur le permis. Le véhicule peut même être immobilisé si d’autres infractions sont constatées.
Oui, à condition qu’elles soient de catégorie 3 ou inférieure. Toutefois, elles peuvent poser des difficultés de lecture des écrans de bord. Il est donc conseillé de les utiliser avec discernement.
Les teintes grises, gris-vert ou marron sont les plus recommandées, car elles conservent la fidélité des couleurs. Les teintes jaunes ou orangées sont à éviter en journée ensoleillée, car elles peuvent fatiguer la vue.
Oui. Si l’usage de lunettes inadaptées est identifié comme un facteur de l’accident, l’assureur peut limiter ou refuser l’indemnisation, en raison d’une faute de prudence du conducteur.
Porter des lunettes de soleil au volant n’est pas qu’un accessoire de style ou un geste de confort : c’est une mesure de sécurité. La loi, discrète mais ferme, impose des règles techniques que chaque automobiliste doit connaître. Choisir une paire adaptée, c’est protéger sa vue, préserver sa liberté de conduire, et surtout, garantir la sécurité de tous. Entre responsabilité individuelle, respect de la réglementation et prévention des risques, l’équipement visuel du conducteur mérite toute notre attention. Car sur la route, voir clair, c’est conduire sain d’esprit.
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