Magloire Combat Obesite 2025 M6
Entre les projecteurs du petit écran et les silences pesants de l’intimité, Magloire a parcouru un chemin semé d’épreuves, de rechutes et de renaissances. Son parcours, loin des clichés du showbiz, révèle une vérité crue sur le poids – celui du corps, mais aussi celui des regards, des jugements et des traumatismes. Aujourd’hui, il choisit de parler. Pas pour se victimiser, mais pour tendre une main à ceux qui, chaque matin, se lèvent avec la peur de ne pas tenir debout. Ce n’est plus l’animateur de M6 que l’on découvre, mais un homme en lutte, lucide, et profondément humain.
Avant les studios climatisés de M6, Magloire a fait ses armes dans le journalisme local, sur France 3 Paris Île-de-France. C’est là qu’il anime « Paris chic choc », une émission qui mêle reportages de terrain et chroniques urbaines. Ce n’est pas le glamour qui l’attire, mais le contact. « J’adorais le direct, confie-t-il. C’était un échange brut, sans filet. Le public me répondait en temps réel, et j’apprenais à improviser avec sincérité. » Cette période forge son style : direct, chaleureux, jamais distant. Il s’imprègne de la vie des quartiers, des petites histoires qui font les grandes. Et c’est peut-être là, dans cette proximité, qu’il développe cette empathie qui le caractérisera plus tard, quand il parlera de son propre combat.
En 2000, Magloire bascule dans une autre dimension : le Morning Live aux côtés de Michaël Youn. L’émission, culte, est un feu d’artifice d’humour, de dérision et d’énergie débordante. Mais derrière les rires, le rythme est infernal. Réveil à 3 heures du matin, pression constante, besoin de rester alerte. « Le corps ne sait plus quand il a faim, explique-t-il. Il demande du carburant, n’importe quand, n’importe comment. » C’est à ce moment que débute la dérive. Les grignotages deviennent des repas, les pauses disparaissent, et les rituels alimentaires se transforment en boulimie silencieuse. « Je me souviens d’un truc absurde : j’adorais le sandwich au camembert. J’en mangeais plusieurs par jour. Aujourd’hui, je dis que le camembert m’a tué. C’est presque une blague, mais c’est vrai. C’était mon refuge, ma drogue douce. »
En 2005, il retrouve Michaël Youn au cinéma dans *Iznogoud*, une comédie burlesque qui confirme son statut d’animateur populaire. Il est partout : à la radio, à la télé, dans les journaux. Mais cette visibilité masque une réalité intérieure de plus en plus lourde. « Plus tu es vu, plus tu te sens invisible », lâche-t-il dans une confidence poignante. La notoriété ne protège pas. Elle amplifie même la solitude quand on ne peut rien dire de ce qui vous ronge.
Le point de non-retour, Magloire le situe en 2016. Cette année-là, sa mère, Raphaëlle, décède. Une perte immense, intime. « Quand elle est partie, j’ai perdu mon ancre », avoue-t-il, la voix serrée. Le chagrin s’installe, puis le vide. Et dans ce vide, la nourriture devient un rempart. La balance atteint près de 200 kilos. « Je me regardais dans le miroir, et je me disais : je suis mort. Pas physiquement, mais intérieurement. » Il décrit des matins où se lever était un combat, où chaque geste coûtait. « Je vivais, mais je n’étais plus là. »
C’est une attaque cérébrale qui le ramène à la réalité. Pas une attaque massive, mais un avertissement. Un AVC mineur, un « petit coup de semonce », comme il dit. « Là, j’ai compris que mon corps ne me demandait plus, il m’ordonnait de changer. » Cette expérience le pousse à consulter, à chercher de l’aide. Mais ce qu’il découvre, c’est parfois pire que la maladie : des regards condescendants, des médecins qui diagnostiquent sans écouter, des consultations où l’on parle de chiffres, jamais de souffrance. « On me disait : perdez du poids. Mais personne ne me demandait : pourquoi avez-vous mangé autant pendant vingt ans ? »
Magloire raconte un moment marquant : une consultation où un médecin, sans le toucher, sans lui poser une question personnelle, lui prescrit une liste de médicaments. « J’étais un cas, pas un patient. » Il dénonce cette forme d’humiliation médicale, trop fréquente pour les personnes en surpoids. « On nous traite comme des faibles, des irresponsables. Mais personne ne sait ce que c’est que de vivre avec cette honte au quotidien. »
Magloire n’a pas perdu 70 kilos en quelques mois. Il a mis des années. « Je refuse l’euphorie du “regardez comme il a changé !” », dit-il fermement. Pour lui, ce n’est pas une victoire spectaculaire, mais un processus lent, fragile, parsemé de rechutes. Il a appris à marcher à nouveau, à respirer, à s’habiller sans fatigue. « Aujourd’hui, à 56 ans, je dois encore faire attention à chaque geste. Mais je suis là. Et c’est déjà beaucoup. »
C’est sur YouTube, dans l’émission *Jet de Luxe* de Jordan de Luxe, qu’il choisit de parler publiquement. Pas dans un grand média, mais sur une plateforme où la parole peut être libre, sans montage, sans filtre. « Là, je peux être moi. Pas l’animateur, pas la vedette. Juste un homme qui a souffert et qui veut aider. » Cette interview, crue et touchante, devient un tournant. Des milliers de messages arrivent. Des témoignages d’inconnus qui disent : « Merci, je ne me sens plus seul. »
Un jour, Magloire reçoit un message de Léa, 42 ans, infirmière dans un hôpital de province. Elle écrit : « J’ai pleuré en vous écoutant. Pendant des années, j’ai caché ma prise de poids après deux dépressions. Mes collègues me regardaient de travers. Même en blouse blanche, je me sentais sale. » Un autre message, celui de Thomas, père de deux enfants : « J’ai 195 kilos. Je n’ose plus sortir. Votre histoire m’a donné envie de consulter. » Ces témoignages, Magloire les garde. Ils lui rappellent que sa parole a un sens.
Magloire ne propose pas de régime miracle. Il ne vend pas de méthode. Ce qu’il veut, c’est que les personnes en surpoids soient écoutées, pas jugées. « On ne grossit pas par paresse. On grossit par douleur, par fatigue, par manque d’amour. » Il appelle à une révolution de la bienveillance, dans les cabinets médicaux comme dans la société. « Un mot gentil peut sauver une vie. Un regard méprisant peut la briser. »
Il insiste sur la solitude, cette compagne silencieuse du surpoids. « Quand on grossit, on se retire. On annule les sorties, on évite les photos, on se cache. Et plus on se cache, plus on mange. C’est un cercle vicieux. » Il raconte ces nuits où il restait éveillé, à manger devant la télé, pas par faim, mais pour oublier qu’il était seul. « Le pire, ce n’est pas le poids. C’est le sentiment d’être invisible. »
Il alerte : le surpoids n’est pas qu’un problème esthétique. C’est une alerte du corps. « Mes artères, mes genoux, mon cœur – tout criait. Mais je ne voulais pas entendre. » Il regrette de ne pas avoir été accompagné plus tôt, de ne pas avoir eu un regard bienveillant avant la crise. « Il faut arrêter de stigmatiser. Il faut accompagner, écouter, comprendre. »
Magloire explique que la honte et la peur du jugement l’ont longtemps empêché de s’exprimer. « Quand on est en surpoids, on a l’impression d’avoir échoué. On se dit qu’on aurait dû être plus fort. » C’est seulement après son AVC et grâce à l’espace de parole offert par YouTube qu’il a trouvé le courage de briser le silence. Son but n’est pas de se libérer, mais de libérer les autres.
Sa notoriété, il la voit comme un outil, pas un privilège. « Je n’ai pas envie qu’on me regarde comme une exception. Je veux qu’on voie en moi un miroir. » Grâce à sa voix publique, il espère que d’autres, anonymes, oseront parler. « Si mon passé sur M6 peut servir à ça, alors ce n’était pas vain. »
Le message central de Magloire est simple : la compassion vaut mieux que la critique. Il appelle les professionnels de santé à adopter une écoute empathique, à chercher les causes profondes du surpoids – traumatismes, dépression, anxiété – plutôt que de se limiter à des prescriptions. Il invite la société à cesser de réduire les personnes à leur apparence. « Derrière chaque corps, il y a une histoire. Et parfois, cette histoire a besoin d’être entendue avant d’être guérie. »
Magloire n’est plus celui qu’on voyait à la télé. Il est devenu celui qu’on écoute. Son parcours, fait de chutes et de relèvements, n’est pas une exception. Il est le reflet de milliers de silences brisés. En parlant de son poids, il parle de deuil, de rythme de vie, de solitude, de dignité. Il montre qu’on peut être en lumière et en souffrance, qu’on peut perdre pied et retrouver sa voix. Son combat n’est pas fini, mais il avance – lentement, prudemment, mais sûrement. Et chaque pas qu’il fait, il l’offre à ceux qui, quelque part, hésitent encore à se lever.
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