Maquillage peau ridée : la technique naturelle révélée par une pro en 2025

Maquiller une peau ridée sans en trahir les contours, sans alourdir ni figer l’expression, relève parfois de l’équilibre fragile. Pourtant, cette quête d’un rendu naturel et élégant n’est plus une utopie. Grâce à une approche bien pensée, des produits adaptés et des gestes précis, il est tout à fait possible de sublimer un visage mûr sans en altérer l’authenticité. Ce n’est pas une question de cacher les rides, mais de les intégrer harmonieusement à une esthétique épanouie. À travers les conseils d’une experte chevronnée et le témoignage d’une femme ayant retrouvé confiance en son apparence, découvrons comment le maquillage peut devenir un allié précieux, même – ou surtout – après 60 ans.

Quel fond de teint choisir pour une peau ridée ?

Le choix du fond de teint est le point de départ d’un maquillage réussi sur une peau mature. Une formule trop épaisse ou trop mate peut rapidement accentuer les ridules, créer des effets de déshydratation ou s’accumuler dans les plis du visage. C’est pourquoi les textures légères, enrichies en agents hydratants, sont fortement recommandées. Sylvie Moreau, maquilleuse professionnelle depuis deux décennies, insiste sur l’importance d’opter pour des produits fluides, à couvrance modulable. « Il ne s’agit pas de tout cacher, mais de rééquilibrer le teint », explique-t-elle. Elle privilégie les fonds de teint en version « serum » ou « hydra-glow », qui allient soin et maquillage. Ces formules, souvent enrichies en acide hyaluronique ou en huiles végétales, nourrissent la peau tout en offrant une finition lumineuse, jamais grasse.

Comment préparer la peau avant l’application ?

Une base de maquillage réussie commence bien avant le premier pinceau. La peau ridée a besoin d’être profondément hydratée pour accueillir le fond de teint sans le faire filer ou se loger dans les creux. Sylvie conseille un soin hydratant riche, appliqué au moins 15 minutes avant le maquillage, afin de laisser le temps à la peau d’absorber pleinement les actifs. « Une peau bien nourrie est plus souple, plus rebondie, et le maquillage glisse mieux », affirme-t-elle. Pour les peaux particulièrement sèches, elle recommande d’ajouter une goutte d’huile végétale – comme l’huile d’argan ou de camélia – mélangée à la crème hydratante, pour un effet « velours » durable. Un soin contour des yeux adapté est également essentiel, car cette zone fine réagit vite aux tiraillements.

Quelle technique d’application privilégier ?

Le geste fait toute la différence. Appliquer un fond de teint sur une peau ridée ne doit pas se faire comme sur une peau jeune. Sylvie Moreau préconise l’utilisation d’une éponge à maquillage humectée – jamais trempée – pour tamponner le produit, plutôt que de le frotter. « Le tapotement permet une diffusion homogène, sans tirer sur la peau ni déplacer les cellules », précise-t-elle. Elle commence toujours par le centre du visage – le front, le nez, les joues – où les imperfections sont le plus visibles, puis estompe délicatement vers les tempes et la mâchoire. Cette méthode évite les accumulations dans les rides d’expression, notamment autour des yeux et de la bouche.

Elle insiste aussi sur la quantité : « Moins, c’est mieux. On peut toujours rajouter, mais retirer est beaucoup plus compliqué. » Un demi-doigt de produit suffit généralement pour l’ensemble du visage. Le but n’est pas d’uniformiser le teint de manière artificielle, mais de créer une harmonie naturelle, où les rougeurs sont atténuées, les cernes estompés, sans pour autant effacer les traits du visage.

Comment Martine a retrouvé le plaisir de se maquiller ?

Martine Delaunay, 64 ans, ancienne professeure d’arts plastiques à la retraite, a longtemps renoncé au maquillage. « Je voyais mes rides s’accentuer dès que je mettais du fond de teint. On aurait dit que le produit s’accrochait à chaque pli », confie-t-elle. Pendant des années, elle s’est contentée d’un peu de baume sur les lèvres et d’un soupçon de blush, par peur de paraître « maquillée comme une poupée ». C’est en assistant à un atelier de maquillage pour femmes mûres, animé par Sylvie Moreau, qu’elle a changé de perspective. « Sylvie ne parlait pas de rajeunir, mais de sublimer. C’était une révélation. »

Quels changements Martine a-t-elle opérés dans sa routine ?

Martine a adopté un fond de teint fluide, à base d’extraits de rose musquée et de squalane, qu’elle applique désormais uniquement avec une éponge humide. « Avant, j’utilisais mes doigts, et c’était une catastrophe. Maintenant, je tapote, je ne tire pas. » Elle a également intégré un sérum hydratant dans sa routine matinale. « Ma peau est plus souple, plus lumineuse. Le maquillage tient mieux, et surtout, je ne me reconnais plus dans le miroir… mais en mieux ! » s’amuse-t-elle. Elle ajoute un highlight discret sur les pommettes et l’arc de cupidon pour un effet « bonne mine », sans surcharger.

Quel impact cela a-t-il eu sur son quotidien ?

« C’est fou comme un petit geste peut changer toute une journée », raconte Martine. Elle se sent plus assurée lorsqu’elle sort, participe à des expositions d’art avec fierté, et même ses anciennes élèves la complimentent. « L’une d’elles m’a dit : “Vous avez toujours eu du style, mais là, vous rayonnez.” » Pour elle, le maquillage n’est plus une contrainte, mais un acte de soin, une manière de se respecter soi-même. « Je ne cherche pas à avoir 40 ans. Je veux juste me sentir bien dans ma peau à 64. »

Quels autres produits adapter pour une peau mature ?

Le fond de teint n’est qu’un élément d’une routine complète. Sylvie Moreau attire l’attention sur d’autres zones sensibles : les yeux et les lèvres. Pour les paupières, les fards en poudre fine, surtout s’ils sont mats, ont tendance à s’accumuler dans les plis et à donner un effet fatigué. Elle recommande plutôt des textures crème ou des fards compacts légèrement satinés. « Un marron glacé ou un taupe irisé, appliqués au doigt, suffisent à structurer le regard sans alourdir », explique-t-elle. Pour le khôl, elle préfère les crayons souples, noirs ou bruns, appliqués en trait fin à la racine des cils inférieurs – jamais en trait épais à l’intérieur de la muqueuse, qui rétrécit visuellement l’œil.

Et pour les lèvres ?

Les lèvres minces ou fissurées peuvent être redessinées avec finesse. Sylvie déconseille les rouges à lèvres mats, trop asséchants, au profit de baumes teintés ou de rouges hydratants. « Le secret, c’est le contour », dit-elle. Elle utilise un crayon correcteur ou un liner nude, légèrement plus clair que la teinte naturelle des lèvres, pour redessiner un contour doux et naturel. « On ne fait pas un trait dur, on estompe avec le doigt pour un effet “lips but better”. » Martine a adopté cette technique : « J’ai l’impression d’avoir des lèvres plus pleines, mais sans exagération. C’est subtil, mais efficace. »

Quelles erreurs fréquentes faut-il éviter ?

Plusieurs erreurs compromettent facilement le rendu naturel. La première, selon Sylvie, est l’excès de poudre. « Beaucoup de femmes pensent que la poudre fixe le maquillage, mais sur une peau sèche, elle accentue les ridules. » Elle préconise une poudre ultra-légère, appliquée uniquement en touche localisée – par exemple sous les yeux ou sur le nez – à l’aide d’un pinceau duo-fibre, en mouvements tamponnés. La deuxième erreur : choisir un fond de teint trop clair ou trop jaune. « Il faut tester la teinte sur la mâchoire, à la lumière naturelle. Si elle fait une ligne nette, c’est raté. »

Enfin, négliger les sourcils. Avec l’âge, ils peuvent s’éclaircir, ce qui donne un air fatigué. Sylvie conseille un crayon fin ou une poudre à sourcils, appliquée par petits traits, pour redessiner la forme naturelle. « Pas besoin de remplir entièrement. Quelques poils dessinés ici et là, et le regard gagne en intensité. »

Peut-on allier maquillage et soins anti-âge ?

Oui, et c’est même l’avenir du maquillage pour les peaux matures. De plus en plus de marques lancent des fonds de teint enrichis en peptides, en antioxydants ou en rétinol doux, qui agissent en synergie avec les soins quotidiens. Sylvie est convaincue que « le maquillage doit soigner autant qu’il embellit ». Elle recommande d’alterner les produits selon la saison : plus hydratants en hiver, plus légers en été. « La peau évolue, le maquillage aussi. »

Quel est le rôle de la lumière naturelle ?

Un détail souvent oublié : l’éclairage. Martine a fait cette découverte par hasard. « Je me maquillais devant une lampe jaune, et en sortant, je me trouvais trop foncée. » Sylvie insiste : « Il faut toujours se maquiller à la lumière du jour, près d’une fenêtre. » C’est la seule façon d’évaluer fidèlement la teinte du fond de teint et l’intensité du blush ou du fard à paupières. Une lumière trop chaude ou trop froide fausse complètement la perception des couleurs.

Comment adapter son maquillage selon les occasions ?

Le maquillage du quotidien n’est pas celui du soir. Pour les journées simples, Sylvie conseille une base légère, un peu de correcteur ciblé, un blush crème et un baume teinté. « L’idée, c’est d’être fraîche, pas “faite”. » Pour les événements, on peut intensifier légèrement : un fard irisé sur la paupière mobile, un trait de liner plus marqué, un rouge à lèvres plus pigmenté. Mais sans excès. « Le charme d’une femme mûre, c’est sa sérénité. Le maquillage doit l’accompagner, pas la crier. »

Conclusion : le maquillage comme acte d’affirmation

Maquiller une peau ridée n’est pas un défi à surmonter, mais une opportunité d’affirmer une beauté épanouie, assumée, pleinement vécue. Grâce à des produits intelligents, des gestes doux et une approche respectueuse, il est possible de révéler une peau lumineuse, un teint unifié, un regard éveillé – sans trahir les années qui ont sculpté le visage. Comme le dit Martine : « Je ne veux pas effacer mes rides. Elles racontent mon histoire. Je veux juste qu’elles soient accompagnées d’un peu de lumière. » Et c’est précisément ce que le bon maquillage permet : non pas de rajeunir, mais de rayonner.

A retenir

Quelle texture de fond de teint privilégier pour une peau ridée ?

Les textures fluides, hydratantes et à couvrance modulable sont idéales. Les formules en sérum ou les fonds de teint glowy évitent l’effet masque et s’adaptent mieux aux irrégularités de la peau mature.

Faut-il utiliser de la poudre sur une peau ridée ?

Oui, mais avec parcimonie. Une poudre ultra-légère, appliquée localement (sous les yeux, nez) à l’aide d’un pinceau duo-fibre, suffit à fixer le maquillage sans assécher ni marquer les ridules.

Comment éviter que le rouge à lèvres ne file dans les ridules ?

Préparer les lèvres avec un baume nourrissant, puis utiliser un crayon contour adapté pour redessiner un contour net. Opter pour des textures hydratantes plutôt que des finitions mates, qui révèlent les fines lignes.

Le maquillage peut-il être bénéfique pour la peau mature ?

Oui, lorsque les produits sont formulés avec des actifs soins (acide hyaluronique, antioxydants, etc.), le maquillage devient un complément aux routines anti-âge, en protégeant et en nourrissant la peau tout en embellissant l’apparence.