Mercotte Quitte Le Meilleur Patissier En 2025
Un silence élégant parle parfois plus fort que les adieux spectaculaires. C’est ce que choisit Mercotte, figure emblématique de *Le Meilleur Pâtissier*, en quittant discrètement le jury de l’émission après quatorze saisons. Pas de scène d’émotion en plateau, pas de communiqué tapageux : une décision assumée, posée avec pudeur, et portée par une éthique qui transcende la notoriété. À 82 ans, elle décide de s’effacer au moment où son regard reste encore précis, son sourire sincère, et son amour pour la pâtisserie intact. Ce départ, loin d’être un abandon, s’inscrit comme un acte de cohérence, une manière de préserver l’intégrité d’un parcours exceptionnel. Derrière cette retraite, il y a une femme qui a toujours mis la bienveillance au cœur de son engagement, et qui choisit aujourd’hui de l’appliquer à elle-même.
Le mot revient, simple et puissant : « décence ». Ce n’est pas la fatigue, ni une perte d’intérêt, mais un choix mûrement réfléchi, dicté par une forme de respect envers elle-même, les candidats, et le public. Comme l’explique Mercotte dans ses confidences au Figaro TV, elle continue de ressentir un immense plaisir à être sur le plateau. Elle rit encore des blagues de Cyril Lignac, s’émerveille devant les créations des pâtissiers amateurs, et partage ses conseils avec la même bienveillance qu’au premier jour. Pourtant, elle sait que le temps impose ses limites. À 82 ans, elle refuse de devenir une figure que l’on garde par habitude, par nostalgie, ou par peur du changement. « Je préfère partir debout que traîner assise », confie-t-elle à sa nièce, Sophie, lors d’un déjeuner familial à Lyon. « Je veux que les gens se souviennent de moi quand j’étais encore vive, claire, utile. »
Ce retrait n’est pas une fin, mais une forme de protection. Protéger l’image d’un duo emblématique avec Cyril Lignac, préserver la qualité de son regard sur la pâtisserie, et respecter son propre rythme. Elle ne veut pas que l’on dise un jour : « Elle n’est plus aussi bonne qu’avant. » Ce serait trahir ce qu’elle a toujours incarné : l’exigence, la rigueur, et l’amour du beau travail bien fait. Elle cite souvent une phrase de sa mère, boulangère dans les années 1950 : « Quand tu ne peux plus donner le meilleur, il est temps de passer le relais. »
Le chef, habitué à maîtriser chaque détail en cuisine, a été surpris par la décision. « Je pensais qu’elle resterait jusqu’à ce que l’émission s’arrête », confie-t-il à son équipe pendant une pause tournage, dans les coulisses du studio M6. « On en avait parlé, bien sûr. Elle me disait parfois : “Tu sais, Cyril, un jour je vais partir.” Mais je pensais que ce jour-là était encore loin. »
Entre eux, il y a plus qu’un duo télévisé : une complicité forgée sur le terrain, dans les rires, les tensions des épreuves, les dîners improvisés après les tournages. Il se souvient d’un soir de Noël, pendant le confinement, où ils avaient organisé un tournage en visio, avec les candidats chez eux. « Mercotte avait préparé une bûche en direct, avec son petit chien qui aboyait en fond sonore. C’était chaotique, magnifique. Ce sont ces moments-là que je garde. »
Il respecte son choix, non par résignation, mais par admiration. « Elle a une dignité incroyable. Elle ne veut pas que ce soit la production qui décide pour elle. Elle veut être actrice de sa fin. C’est une leçon de vie autant que de métier. » Il ajoute, avec un sourire teinté d’émotion : « Elle m’a dit un jour : “Tu es comme un cinquième enfant pour moi.” Je ne l’oublierai jamais. »
La logistique du tournage, qui prend deux mois d’affilée chaque année, pèse aussi dans la balance. Mercotte tient à retrouver du temps pour ses proches, pour ses écrits, pour ses ateliers pédagogiques dans les écoles hôtelières. « Elle veut transmettre autrement », explique son éditeur, Antoine Delorme, qui travaille avec elle depuis 2008. « Elle prépare un nouveau livre sur les bases de la pâtisserie française, presque comme un testament culinaire. Ce n’est pas un adieu, c’est une transformation. »
Elle revient pour une dernière saison, la quatorzième, qui sera diffusée à partir du 10 septembre sur M6. Un retour empreint de douceur, de transmission, et de moments précieux. Les téléspectateurs retrouveront son regard bienveillant, ses remarques fines, ses encouragements chaleureux. Elle participera à toutes les épreuves, comme si de rien n’était, mais avec une conscience aiguë que chacun de ces tournages est un au revoir déguisé en bonjour.
Les candidats, eux, ne savent pas tout de suite. Ce n’est que lors d’un tournage en extérieur, à la fin du mois de juin, que Cyril leur annonce la nouvelle. Léa, 28 ans, institutrice passionnée de pâtisserie, raconte : « J’ai eu les larmes aux yeux. Mercotte, c’est la voix de la sagesse. Quand elle me disait “attention à la cuisson de ton fondant”, j’avais l’impression d’entendre ma grand-mère. »
Le ton de la saison change imperceptiblement. Il y a plus d’émotion dans les regards, plus de gratitude dans les échanges. Les candidats redoublent d’efforts, comme s’ils voulaient offrir à Mercotte un dernier hommage en pâte feuilletée et meringue. L’un d’eux, Julien, propose même une pièce montée inspirée des classiques qu’elle a défendus toute sa carrière : religieuse au café, tarte citron meringuée, chouquettes maison. « C’est ma manière de lui dire merci », dit-il, la voix tremblante.
M6, quant à elle, assure que l’esprit de l’émission reste inchangé. Casting renouvelé, épreuves toujours aussi exigeantes, mais avec une attention particulière portée à cette transition. « On ne cherche pas à remplacer Mercotte, on cherche à honorer son héritage », affirme la productrice, Camille Ferrand, dans une interview interne. « Elle reste consultante, et on a prévu un moment spécial en fin de saison pour lui rendre hommage. »
Le départ de Mercotte marque une rupture symbolique. *Le Meilleur Pâtissier* perd non pas une simple jurée, mais une mémoire vivante de la pâtisserie traditionnelle. Elle incarnait le lien entre le savoir-faire d’hier et les créations d’aujourd’hui. Sans elle, l’émission devra trouver un nouvel équilibre, sans doute plus tourné vers l’innovation, mais en risquant de perdre un peu de son âme.
Cependant, Cyril Lignac insiste : « L’essentiel n’est pas dans les visages, mais dans l’esprit. Le respect du geste, la passion sincère, l’exigence bienveillante – tout cela, Mercotte nous l’a appris. On va continuer à le porter. »
Le public, fidèle, semble comprendre. Sur les réseaux sociaux, des messages de gratitude inondent les comptes officiels de l’émission. « Merci pour toutes ces années de douceur et de justesse », écrit une internaute sous le pseudonyme de *Clara_83*. « Vous avez rendu la pâtisserie accessible sans jamais la banaliser. »
Des voix s’élèvent aussi pour suggérer des successeurs : certains pensent à des figures comme Christelle Brua ou Pierre Hermé, d’autres à des anonymes, des professeurs de cuisine méconnus mais passionnés. Mais tous s’accordent sur un point : personne ne remplacera Mercotte. On ne remplace pas une légende, on la perpétue.
Son influence va bien au-delà de l’écran. Pendant des décennies, elle a défendu une vision de la pâtisserie fondée sur la rigueur, la simplicité, et le goût. Pas de paillettes inutiles, pas de techniques extravagantes : du bon pain, des choux bien gonflés, des crèmes lisses et parfumées. Elle a été l’une des premières à populariser les bases essentielles auprès du grand public, à travers ses livres, ses chroniques, et ses ateliers.
Marion, formatrice en CAP pâtisserie à Bordeaux, témoigne : « Mes élèves connaissent Mercotte avant même de connaître Escoffier. Elle est leur première référence. Quand je dis “faites comme Mercotte”, ils savent exactement ce que je veux dire : pas de précipitation, du soin, de la patience. »
Son engagement pédagogique a aussi changé la donne. Elle a participé à des programmes scolaires, collaboré avec des associations pour promouvoir les métiers de bouche auprès des jeunes. « Elle a redonné de la dignité au métier d’artisan », affirme Thomas Roux, directeur d’un lycée hôtelier dans le Sud-Ouest. « Elle montrait que ce n’était pas une voie de garage, mais une voie d’excellence. »
Elle ne disparaît pas. Bien au contraire. Elle annonce suivre l’émission depuis chez elle, « avec un bon thé et une part de gâteau ». Elle reste active sur les réseaux, partage des recettes, des souvenirs, des conseils. Un blog est en préparation, avec des archives personnelles, des photos de tournage, des lettres de candidats.
Elle travaille aussi sur un projet plus intime : un livre de mémoires culinaires, intitulé provisoirement *La Pâtisserie, c’est une histoire de cœur*. « Ce sera moins un livre de recettes qu’un livre de transmission », confie-t-elle à son éditrice. « Je veux raconter ce que la cuisine m’a appris sur la vie : la patience, l’humilité, la joie simple. »
Elle a choisi de partir par décence, souhaitant préserver l’intégrité de son rôle et éviter de s’imposer par habitude. À 82 ans, elle veut continuer à transmettre sans être contrainte par un rythme de tournage exigeant.
Oui, mais il le respecte profondément. Il considère Mercotte comme une figure maternelle et une part essentielle de son parcours. Leur complicité dépasse le cadre de l’émission.
Elle ne sera plus jurée permanente, mais elle pourrait faire des apparitions ponctuelles, notamment sous forme de conseillère ou d’invitée d’honneur.
Aucune nomination officielle n’a été faite. M6 insiste sur le fait qu’elle ne cherche pas à remplacer Mercotte, mais à perpétuer son esprit à travers de nouveaux formats ou collaborations.
Elle invite à continuer à aimer la pâtisserie avec simplicité et sincérité. « Cuisiner, c’est offrir. Ne l’oubliez jamais », répète-t-elle dans ses dernières interviews.
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