Une mère pulvérise les bactéries de sa serpillière avec un mélange bluffant en 2025

Elle glisse sous les chaises, slalome entre les pieds de lit et passe même derrière le canapé, destinée à nous débarrasser de la poussière. Pourtant, rares sont ceux qui se soucient de la serpillière elle-même. Découvrons comment une mère de trois enfants, Amandine Lefebvre assistante maternelle à Rennes, a transformé un simple chiffon en outil aussi hygiénique qu’au premier jour grâce à une astuce maison à trois sous.

Pourquoi nettoyer une serpillière est-il si important ?

Sortie de l’emballage, la serpillière ressemble à une peluche blanche, douce et inoffensive. Au fil des passages, ses fibres se tapissent de résidus de savon, grains de sable, cheveux et surtout d’humidité : la chose parfaite pour que les bactéries se mettent en fête. Résultat : passer un coup de serpillère devient parfois synonyme d’étaler les germes, surtout dans les cuisines où éclaboussures de viande crue côtoient miettes de pain. Une étude menée par l’Université de Fribourg estime qu’une serpillière non lavée pendant deux semaines contient cent fois plus de coliformes qu’une cuvette de toilettes classique. Autant se faire une raison : nous balayons les sols avec une éponge à bactéries ambulante.

Dans la cité de Rennes, Amandine tient une crèche familiale pour six enfants. L’été dernier, elle remarque des taches noires réapparaissant chaque soir sur le carrelage. « Je croyais que c’était de la terre, raconte-t-elle. En réalité, ma serpillière emmagasinait les débris organiques des couches qui avaient fuit. » Elle décide donc de la passer à l’histoire du ménage.

Quelle est l’erreur que tout le monde commet ?

La majorité des foyers se contente d’un coup d’eau claire ou d’un tour en machine à laver 30 °C, mode essorage doux. Le problème : ce lavage graduel finit par créer un bouchon de saleté coincé au cœur des fibres. L’eau ensuite rincée sur le carrelage n’est pas « propre » : elle transporte des germes endormis, prêts à se multiplier dans un coin plus chaud. Philippe Temmerman, cuisinier qui passe une serpillière jusqu’à six fois par jour, témoigne : « Je pensais rincer, ça suffisait. Finalement, mon plancher était collant et sentait le vinaigre cuit. Il fallait ouvrir les fenêtres. » Amandine comprend vite que le remède est dans le désinfection « haute », pas dans un simple rinçage.

Comment préparer le mélange miracle à trois ingrédients ?

Une bouteille de vinaigre blanc d’1 L (moins de 1 €), une boîte de bicarbonate de soude du commerce (environ 1 € les 500 g) et trois citrons achetés à l’unité ou une dizaine de gouttes d’huile essentielle : le trio n’est ni rare ni hors de prix. Chaque ingrédient joue un rôle précis :

• Le vinaigre scientifiquement à 8 % d’acide acétique : il creuse les parois des cellules bactériennes.
• Le bicarbonate : ses micro-crystaux s’accrochent à la saleté en créant une légère mousse qui décolle sans frotter.
• Le citron ou l’huile essentielle : lèvre de couleur et note aromatique pour le plaisir, mais aussi effet antifongique qui évite le retour du noir autour de la douche.

Il suffit de réunir ces trois éléments dans un saladier ou un seau haut, et on part pour une séance nettoyante gratuite.

Quelles sont les sept étapes simples pour désinfecter une serpillière ?

Amandine a enregistré sa méthode dans un carnet adhésif accroché au frigo, de sorte que sa fille de quatorze ans, Anaïs, puisse également s’en charger le mercredi après-midi voici la logique.

1. Diffusion de la chaleur. Tout débute avec un seau rempli d’eau en provenance du robinet réglé sur « très chaud ». L’eau haute température dilate les fibres de coton ou de viscose et ramollit les cellules graisseuses.
2. Vinaigre blanc. On verse une tasse remplie (200 ml environ). L’odeur pique légèrement le nez : vous êtes sur la bonne voie. Le vinaigre dégage aussi de l’acide acétique gazeux qui désinfecte l’air ambient.
3. Bicarbonate. On saupoudre doucement deux cuillères à soupe. La solution mousse telle une fontaine club : ce sont les molécules de bicarbonate qui chassent le CO₂ perturbant la crasse.
4. Parfum naturel. Trois gouttes d’huile essentielle de lavande de Provence ou le jus d’un citron pressé apportent son odeur présentable sans parfum industriel.
5. Trempage méritoire. On laisse la serpillière s’abandonner dans le bain jusqu’à écoulement des bulles, soit environ 15 min. Pour les modèles microfibres tissés serrés, on peut atteindre vingt minutes.
6. Rinçage copieux. On vide le seau d’eau vinaigrée et on rince deux fois à l’eau du robinet. Le chiffon doit ne plus ruisseler ni d’odeur ni de résidu blanchâtre.
7. Séchage aérien. La corde à linge placée sous la pergola ou une patère font l’affaire : la serpillière pend la tête vers le bas, laissant l’eau glisser vers le sol et non dedans. Jamais sur le radiateur où la moisissure pourrait se régaler.

En moins de vingt-cinq minutes, l’objet retrouve une blancheur proche de neuf et une odeur « forêt après la pluie » appréciée par Anaïs.

Comment agit ce mélange au niveau microscopique ?

Sous un microscope, la surface d’une fibre est irrégulière comme les crevasses d’une orange. Les bactéries empalées se trouvent accrochées à ces reliefs. Le vinaigre abaisse le pH à 2,5 : les cellules bactériennes gonflent puis éclatent par osmose. L’effet bicarbonate dégrade le biofilm qui cimentait la crasse, tout comme le dentifrice blanchit les dents. Ajouter l’huile essentielle revient à planter un obstacle olfactif aux microbes : le camphre et l’eucalyptol saturent les sites de réception bactérienne, les immobilisant. « Il est comme un clou de giroflé sur une fourmi » résume Clément Rigaux, lycée de Beauce‑Maine passionné par la chimie.

Pourquoi faut-il préparer seulement ce que l’on va utiliser ?

Toute solution conservée dans un bouchon hermétique émettra des gaz de CO₂ si l’on oublie de fermer. Au-delà de sept jours, le mélange perd son efficacité et peut même corroder le fond plastique du bidon. Amandine fait systématiquement une mini-preuve chaque vendredi, quand la maison retombe en mode « calme » en fin de semaine. Le maillage trempé vendredi matin sera sec et prêt dès lundi à 8 heures, heure de la cérémonie hebdomadaire de passage au sol.

A retenir

Combien de temps faut-il pour désinfecter une serpillière ?

Entre trempage (15 min) et rinçage (2 × 2 min d’attente), compter vingt à vingt-cinq minutes en tout.

Puis-je utiliser cette recette pour mes tampons mine-éponge ?

Oui, mais ils doivent être rincés plus soigneusement, les fibres étant plus fines et plus sensibles à l’agression acide.

Pourrai-je réutiliser l’eau vinaigrée pour plusieurs serpillières ?

Non. Après une seule utilisation, la solution est surchargée de saletés ; videz-la et recommencez.

Que faire si je n’ai pas de citron ?

Une cuillère à café de jus de pomme ou d’huile essentielle de tea-tree convient aux mêmes usages.

Pourquoi seche-t-on la serpillière tête en bas ?

Pour permettre à l’eau résiduelle de couler et éviter le coincement d’humidité au niveau du manche, point d’entrée des moisissures.

Conclusion

Nettoyer sa serpillière n’est pas un caprice des personnes maniaques : c’est une étape de propreté à ne zapper aucune semaine. Grâce à trois ingrédients que l’on possède déjà, un seau et vingt minutes de son temps, on économise des euros en désinfectants industriels et on régale ses narines d’un parfum frais. Demain, avant de refaire le sol, jetez un œil à votre chiffon. S’il sent le vieux placard humide, pensez au bain vinaigré d’Amandine. Vos pieds nus vous remercieront, et finalement, c’est vous qui éviterez la mauvaise surprise du sol poisseux.