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Montpellier : un terrain vendu en 2001 cache une ligne électrique qui bloque un projet immobilier

Comment un projet immobilier peut-il être bouleversé par une découverte inattendue ?

Lorsqu’il a acquis un terrain à Montpellier, Julien Moreau voyait déjà dans son esprit les contours d’un futur complexe résidentiel moderne. Pourtant, son rêve s’est heurté à une réalité cachée sous ses pieds : une ligne électrique datant des années 1970, enfouie et oubliée depuis des décennies. Cette découverte fortuite a stoppé net ses ambitions, soulignant les aléas du marché immobilier.

Un héritage énergétique inattendu

Les travaux de terrassement ont révélé l’existence de cette infrastructure héritée d’une époque où le quartier avait une toute autre vocation. « Personne ne m’avait parlé de cette ligne, ni le vendeur, ni les documents officiels », explique Julien, les sourcils froncés. Ce détail technique, pourtant capital, aurait dû figurer dans le dossier de vente.

Quelles sont les conséquences pour un propriétaire dans cette situation ?

Pour Julien, l’impact est multiple : financier, juridique et émotionnel. Son projet soigneusement planifié se retrouve suspendu à la résolution de ce problème imprévu.

Le choc des réalités techniques

« Nous avons dû arrêter immédiatement les travaux », raconte Élodie Vernet, l’architecte du projet. « Une ligne électrique active sous un terrain impose des contraintes insurmontables sans intervention préalable. » Les estimations préliminaires évaluent le coût du déplacement de cette infrastructure à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Existe-t-il des recours légaux dans de tels cas ?

La législation française est pourtant claire : toute servitude ou contrainte technique doit être portée à la connaissance de l’acquéreur avant la signature de l’acte de vente.

Le vice caché, une protection pour l’acheteur

Maître Théo Lavigne, l’avocat spécialisé que Julien a consulté, précise : « Si la présence de cette ligne électrique était connue ou connaissable par l’ancien propriétaire, nous pouvons engager une action en justice pour vice caché. Le précédent propriétaire pourrait alors être tenu de participer aux frais de remise en état. »

Comment éviter de se retrouver dans cette situation ?

L’expérience de Julien met en lumière l’importance des vérifications préalables dans les transactions immobilières.

Les vérifications indispensables

Camille D’Artois, géomètre-experte, insiste : « Un simple examen du cadastre ne suffit pas. Il faut consulter les archives des services techniques municipaux, vérifier les anciens plans d’urbanisme, et dans certains cas, réaliser des sondages géotechniques. » Elle souligne que ces précautions, bien que coûteuses, peuvent éviter de lourdes déconvenues.

Un phénomène plus courant qu’on ne le pense

Selon une étude récente de la Chambre des Notaires, près de 12% des litiges immobiliers concernent des infrastructures souterraines non déclarées. « C’est particulièrement fréquent sur les terrains ayant changé de vocation », confirme Romain Sévère, expert en droit foncier.

A retenir

Quels sont les recours en cas de découverte d’une infrastructure non déclarée ?

La première étape consiste à faire constater officiellement la présence de l’installation par un expert. Ensuite, selon le cas, une action en justice pour vice caché peut être envisagée. La prescription est de deux ans à partir de la découverte du problème.

Qui doit supporter les coûts de remise en état ?

Si le vice était connu ou connaissable par l’ancien propriétaire, la jurisprudence tend à le rendre responsable. Sinon, c’est généralement l’acquéreur qui supporte les frais d’où l’importance des vérifications préalables.

Quelles sont les vérifications à effectuer avant l’achat ?

Outre l’examen classique du cadastre, il est recommandé de consulter les archives municipales, les services techniques, et éventuellement de faire réaliser une étude géotechnique poussée pour les terrains ayant connu une activité industrielle ou étant situés en zone urbaine ancienne.

Conclusion

L’aventure de Julien Moreau illustre parfaitement l’adage immobilier : « Ce qui est caché sous terre peut resurgir au pire moment. » Son cas rappelle que derrière chaque transaction se cachent des histoires, des usages passés et parfois des surprises qui transforment un simple achat en parcours du combattant. Pour les futurs acquéreurs, la leçon est claire : la prudence et les vérifications approfondies restent les meilleures garantes d’un investissement serein.

Anita

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