Multiplier Plants Basilic Astuces 2025
Le basilic, avec son parfum envoûtant et sa saveur inimitable, est bien plus qu’une simple herbe aromatique : c’est un trésor du jardin que l’on peut, avec un peu de savoir-faire, faire fructifier sans fin. Loin d’être réservé aux jardiniers chevronnés, son multiplication est à la portée de tous, amateurs ou passionnés. L’histoire de Marc Lavigne, maraîcher amateur installé près d’Aix-en-Provence, en témoigne. Ce retraité de l’enseignement, passionné par les gestes simples et la nature, est passé d’un pot de basilic sur son balcon à une production quasi industrielle dans son jardin de 200 m². Son secret ? Une approche méthodique, patiente, et surtout, une observation attentive du rythme des plantes. À travers son expérience, découvrons comment transformer une poignée de plants en une réserve inépuisable de basilic frais.
Le choix de la variété est le premier pas décisif. Marc Lavigne a vite compris que tous les basilics ne se valent pas en termes de croissance, de résistance ou de goût. Il s’est tourné vers le basilic Genovese, une variété italienne emblématique, réputée pour son feuillage large, son arôme puissant et sa capacité à rebondir après la taille. « Ce n’est pas seulement une question de goût, explique-t-il. Le Genovese supporte bien la chaleur de notre région et pousse vite, ce qui facilite les boutures. »
Originaire de Ligurie, cette variété est particulièrement adaptée aux climats méditerranéens. Elle développe une structure ramifiée dès que l’on taille les tiges, ce qui favorise naturellement la multiplication. Marc ajoute : « J’ai testé le basilic thaï et le pourpre, mais ils sont plus exigeants. Le Genovese, lui, est tolérant, presque généreux. »
Dans les régions plus fraîches ou humides, Marc recommande de privilégier des variétés plus compactes, comme le basilic nain ou le bush basil. « À Lyon, une amie jardinait en intérieur avec du basilic citron. Il poussait moins vite, mais son parfum était délicieux et il supportait bien les variations de température. »
La récolte n’est pas qu’un moment de plaisir culinaire, c’est aussi une étape stratégique pour la multiplication. Marc a appris, par tâtonnements, que le meilleur moment pour tailler ses plants est juste avant la floraison. « Quand j’ai vu les premières hampes apparaître, j’ai coupé les sommités. Et là, miracle : deux nouvelles branches ont poussé à la place d’une. »
La règle d’or, selon Marc, est de couper les tiges au-dessus d’une paire de feuilles, en biseau, à environ 5 mm au-dessus du nœud. « C’est là que les bourgeons latéraux se développent. Si on coupe trop bas ou trop haut, la plante peut stagner. » Il insiste aussi sur la fréquence : « Je taille toutes les trois semaines, surtout en été. Cela empêche la plante de monter en graine et la pousse à se ramifier. »
Oui, mais à condition d’avoir anticipé. Marc cultive désormais une partie de ses plants en intérieur, près d’une baie vitrée exposée sud. « En décembre, j’ai encore du basilic frais. Ce n’est pas aussi parfumé qu’en été, mais c’est largement suffisant pour agrémenter une soupe ou une omelette. »
Après avoir maîtrisé la taille, Marc s’est attaqué à la multiplication. Deux méthodes se sont imposées : le bouturage en eau et la division des touffes. « Je pensais que c’était compliqué, mais en réalité, c’est presque magique », sourit-il.
La méthode est simple : prélever une tige de 10 à 15 cm, débarrassée des feuilles inférieures, et la plonger dans un verre d’eau claire. « Je change l’eau tous les deux jours pour éviter les bactéries », précise Marc. En 10 à 14 jours, de fines racines blanches apparaissent. « Quand elles font 2 à 3 cm, je les mets en terre, dans un mélange de terreau et de compost. »
Il ajoute un détail crucial : « Il faut choisir des tiges jeunes, souples, sans fleurs. Celles qui viennent du haut de la plante, juste après une taille, sont parfaites. » Un jour, sa voisine, Élise Rivière, l’a vu avec une douzaine de verres alignés sur sa table. « Je croyais qu’il faisait de la science ! » s’est-elle amusée. Depuis, elle a adopté la méthode chez elle.
La division, moins connue, est une autre clé de la pérennité. Au printemps, Marc extrait délicatement un plant mature, le rince à l’eau claire pour voir les racines, puis le sépare en 2 ou 3 sections. « Chaque touffe doit avoir au moins deux ou trois tiges et un bon système racinaire. » Il replante immédiatement chaque section, les arrose légèrement et les protège du soleil direct pendant trois jours. « Cela leur laisse le temps de s’acclimater. »
Multiplier les plants, c’est bien. Les garder en bonne santé, c’est mieux. Marc a mis du temps à trouver l’équilibre parfait entre arrosage, lumière et nutrition.
« J’ai perdu trois plants en une semaine à cause de l’eau », avoue-t-il. Le basilic déteste les pieds mouillés. Marc arrose désormais uniquement quand le dessus du sol est sec au toucher. « Je touche la terre du doigt. Si elle colle un peu, j’attends. » Il utilise aussi des pots percés et un lit de graviers au fond pour améliorer le drainage.
Le basilic adore le soleil. Marc l’a installé sur une terrasse orientée sud-est, où il reçoit au moins six heures de lumière directe par jour. « En juillet, je mets un filet ombragé entre 12h et 15h. Sinon, les feuilles brûlent. »
Oui, mais avec parcimonie. Marc applique une fois par mois un engrais liquide à base de purin d’ortie ou de compost dilué. « Pas besoin de produits chimiques. Le basilic est une plante fine, pas une machine à croissance. »
Comme tout apprentissage, celui du basilic se construit aussi sur les erreurs. Marc en a fait plusieurs, qu’il partage volontiers pour aider les autres.
Les racines pourrissent rapidement dans un sol trop humide. « J’arrosais tous les jours, pensant qu’il fallait beaucoup d’eau. En réalité, le basilic est originaire d’Inde, un climat chaud mais pas forcément humide. » Il conseille désormais de vérifier l’humidité du sol et de bien aérer les espaces de culture, surtout en intérieur.
Les pucerons sont les principaux agresseurs. Marc inspecte ses plants chaque matin. « Dès que je vois des petites bestioles noires ou des feuilles qui se recroquevillent, j’interviens. » Il pulvérise une solution maison : une cuillère à café de savon noir dans un litre d’eau. « C’est doux pour la plante, mais mortel pour les pucerons. Et c’est écologique. »
Le jardinage intelligent, c’est aussi faire travailler les plantes entre elles. Marc associe désormais son basilic avec des tomates et des calendulas. « Les tomates aiment le basilic : il repousse les mouches blanches. Et les calendulas attirent les auxiliaires, comme les coccinelles. »
Il a aussi remarqué que le basilic pousse mieux à côté de la lavande. « Peut-être parce qu’elles aiment le même type de sol et de lumière. En tout cas, ensemble, elles sont plus vigoureuses. »
Le rêve de Marc était de ne jamais manquer de basilic. Il y est parvenu en combinant culture extérieure et intérieure. « En octobre, je prélève quelques boutures que je fais enraciner à l’intérieur, près d’une fenêtre. »
Il utilise des lampes LED de croissance en hiver, surtout dans les mois sombres. « Ce n’est pas indispensable, mais ça aide. Avec 12 heures de lumière artificielle par jour, mes plants continuent de pousser lentement. »
Oui, totalement. Marc a commencé sur un balcon de 8 m². Aujourd’hui, même en intérieur, avec des pots de 20 cm de diamètre, il est possible de cultiver et multiplier du basilic. L’essentiel est la lumière, un bon drainage et des tailles régulières.
Entre 10 et 20 jours, selon la température et la qualité de la tige. En été, les racines apparaissent plus vite. Marc conseille de ne pas toucher les boutures pendant cette période et de les garder à l’abri des courants d’air.
Oui, mais il perd un peu de texture. Marc préfère le congeler en purée, mélangé à un peu d’huile d’olive, dans des bacs à glaçons. « En hiver, je sors un cube, je le fais revenir doucement, et j’ai du goût de basilic frais en deux minutes. »
Oui, si l’on souhaite favoriser la production de feuilles. La floraison marque la fin du cycle végétatif. Une fois que la plante fleurit, elle cesse de produire de nouvelles feuilles tendres. Marc coupe toujours les hampes florales dès qu’elles apparaissent, sauf s’il veut récolter des graines pour l’année suivante.
Théoriquement oui, mais en pratique, le printemps et l’été sont les saisons idéales. En hiver, les boutures mettent plus de temps à enraciner. Cependant, en intérieur, avec une température stable et une bonne lumière, la multiplication reste possible, même en janvier.
Grâce à une combinaison de bonnes pratiques, d’observation attentive et de persévérance, Marc Lavigne a transformé sa passion pour le basilic en un véritable mode de vie. Chaque matin, il commence sa journée par une inspection de ses plants, une tasse de café à la main, le regard attentif. « C’est un rituel, dit-il. Ces petites plantes, elles me répondent. Il suffit de savoir les écouter. » Et dans son jardin provençal, le basilic ne cesse de pousser, de se diviser, de s’épanouir — une leçon de générosité végétale à portée de tous.
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