Nouvelle Loi Interdiction Barbecues Campings
L’été rime souvent avec moments en famille, soleil et… barbecues en plein air. Mais cette année, les campeurs devront composer avec une nouvelle réglementation. En effet, à partir du 1ᵉʳ août, les municipalités auront le pouvoir de restreindre, voire d’interdire l’usage des barbecues dans les campings. Une mesure destinée à limiter les risques d’incendie, surtout en période de sécheresse. Entre sécurité et traditions, comment concilier les deux ? Tour d’horizon des enjeux, témoignages et alternatives possibles.
Les étés se réchauffent, les sols s’assèchent et les départs de feu se multiplient. Face à cette réalité, les pouvoirs publics ont décidé d’agir. Après plusieurs incendies dramatiques liés à des négligences – comme celui de l’été dernier dans les Vosges –, la loi offre désormais aux communes la possibilité d’interdire les barbecues dans les zones sensibles. L’objectif ? Éviter que des étincelles mal maîtrisées ne transforment un moment convivial en catastrophe.
Pas question d’appliquer une interdiction généralisée : chaque commune évaluera les risques selon sa géographie (forêts denses, reliefs escarpés) et les conditions météorologiques. Par exemple, dans le Var, où les pins embaument l’air mais s’enflamment facilement, les restrictions pourraient être plus strictes qu’en Bretagne.
« On a toujours fait des grillades entre amis au camping, c’est presque un rituel ! » explique Élodie Roussel, habituée des séjours en Dordogne. Comme elle, beaucoup sont partagés entre compréhension et frustration. Théo Varin, un randonneur expérimenté, nuance : « L’an dernier, j’ai vu un feu se propager à cause d’un barbecue abandonné. Depuis, je privilégie les réchauds. La nature ne pardonne pas. »
Pour les parents, l’adaptation s’annonce délicate. Lucas et Anaïs Bergeron, qui voyagent chaque été avec leurs jumeaux de 8 ans, redoutent les conflits : « Les enfants adorent cuisiner dehors. Expliquer qu’on ne peut plus faire griller des marshmallows sera compliqué… » Des mots qui rappellent que la dimension affective compte autant que la réglementation.
Pas de panique : disparition ne rime pas avec privation ! De nombreuses alternatives existent déjà :
Certains campings innovent, comme Les Cigales en Provence, qui propose des « soirées paella » collectives dans une zone sécurisée. « Cela recrée du lien sans danger », souligne le gérant, Fabien Coste.
Directeurs de campings et loueurs d’emplacements s’organisent. Pour Mathilde Aubry, gérante d’un domaine dans les Landes, « l’information est clé : affichage des règles, rappels lors des réservations ». D’autres investissent dans des infrastructures, à l’image du camping Le Géranium, qui a installé des foyers clos en pierre. Un coût, certes, mais « indispensable pour rassurer la clientèle », selon son propriétaire, Denis Lemoine.
Reste la question du surcoût. Certains petits exploitants craignent de devoir répercuter les aménagements sur leurs tarifs. « Heureusement, des subventions sont prévues pour les zones à haut risque », précise une source du ministère du Tourisme.
Avec le réchauffement climatique, d’autres restrictions pourraient suivre – feux de camp, cigarettes en extérieur… Pour Joséphine Lambert, écologue, « c’est une prise de conscience nécessaire. Protéger nos forêts, c’est préserver nos lieux de vacances demain. » Une vision que partage Pierre Fournier, pompier : « Mieux vaut prévenir que guérir. Éteindre un feu coûte 10 fois plus cher que ces mesures. »
Non, seulement dans les zones désignées à risque par les mairies. Renseignez-vous avant de réserver !
Optez pour des réchauds, des repas froids ou participez aux animations culinaires proposées par certains campings.
Pas forcément ! Certains établissements aménageront des espaces dédiés et sécurisés.
Adieu les saucisses grillées à la va-vite ? Pas tout à fait. Cette nouvelle réglementation invite simplement à repenser notre rapport à la nature et à la sécurité. Entre innovations et solidarité locale, l’esprit du camping – fait de partage et de simplicité – a encore de beaux jours devant lui. À condition de s’adapter, sans perdre sa saveur.
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