Orange Piquee Clous Girofle Rechauffer Interieur 2025
Alors que les températures baissent et que les soirées s’allongent, nombreux sont ceux qui cherchent à recréer une ambiance chaleureuse et rassurante dans leur intérieur. Entre bougies parfumées, plaids moelleux et bois qui crépite, les solutions ne manquent pas. Pourtant, une pratique ancienne, discrète mais puissante, refait surface avec une douce insistance : l’orange piquée de clous de girofle. Ce geste simple, presque rituel, allie esthétique, bien-être et respect de l’environnement. Bien plus qu’un simple objet de décoration, il incarne une tradition vivante, réinventée par ceux qui y voient un équilibre entre modernité et retour aux sources.
L’utilisation d’agrumes parfumés remonte à plusieurs siècles, bien avant l’ère des diffuseurs électriques ou des huiles essentielles industrielles. À l’époque médiévale, les « pomanders » — contraction de l’anglais *pomme d’ambre* — étaient des boules d’agrumes ou de bois parfumées, souvent suspendues au cou ou portées en poche. Leur but ? Protéger des miasmes, ces « airs viciés » que l’on croyait responsables des épidémies. Les clous de girofle, réputés pour leurs vertus antiseptiques, étaient un choix logique. L’orange, quant à elle, apportait une touche d’acidité vivifiante et de couleur dans des hivers souvent gris et longs.
Aujourd’hui, cette tradition n’a pas disparu. Elle a simplement évolué, passant du statut d’objet de protection sanitaire à celui d’élément de bien-être olfactif et décoratif. Son retour en grâce s’inscrit dans une tendance plus large : le désir de retrouver des gestes simples, durables, et ancrés dans une histoire collective. C’est moins une mode qu’un mouvement de fond, porté par ceux qui cherchent à désintoxiquer leur quotidien des produits industriels.
Le renouveau du pomander s’explique par une convergence de facteurs. D’abord, le contexte écologique pousse à privilégier des alternatives naturelles aux objets jetables ou énergivores. Ensuite, la crise sanitaire a sensibilisé les foyers à la qualité de l’air intérieur. Enfin, la recherche de bien-être psychologique, accentuée par les rythmes effrénés de la vie moderne, rend attrayant tout ce qui évoque le calme, la lenteur et la mémoire sensorielle.
Élodie Vasseur, enseignante en éducation à l’environnement dans une école alternative près de Lyon, l’a intégré dans ses ateliers saisonniers. « J’ai proposé à mes élèves de fabriquer des pomanders en novembre. Le silence qui s’est installé pendant qu’ils piquaient soigneusement chaque clou… c’était presque méditatif. Ensuite, ils ont rapporté chez eux ces petites boules odorantes, et plusieurs parents m’ont écrit pour dire que cela avait changé l’ambiance de leur salon. Un père m’a même dit que son fils, d’habitude agité, passait du temps à les observer, à les sentir, comme s’il retrouvait un rythme plus paisible. »
Le parfum est l’un des sens les plus puissants pour évoquer des souvenirs. L’odeur d’une orange piquée de clous de girofle, chaude et épicée, rappelle souvent les fêtes de fin d’année, les maisons de grands-parents, les marchés de Noël. C’est ce que décrit Martine Leroy, rencontrée dans son petit pavillon de Saint-Étienne. « Quand je prépare mes oranges, j’ai l’impression de faire un pont entre mon enfance et mon présent. Je me revois dans la cuisine de ma grand-mère, avec cette même odeur qui flottait autour d’elle. Elle n’avait pas de chauffage central, mais elle avait toujours des agrumes parfumés sur la table. C’était son secret pour rendre l’hiver supportable. »
Pour Martine, ce geste est devenu un rituel annuel, presque sacré. Elle utilise des oranges bio, achetées chez un maraîcher local, et des clous de girofle en vrac, qu’elle conserve dans un bocal en verre. « C’est un moment à moi. Je m’assois, je pique, je respire. Et en quelques jours, toute la maison sent bon, sans effort. »
La fabrication d’un pomander est à la portée de tous, mais quelques astuces permettent d’optimiser son efficacité. Tout commence par le choix de l’orange : elle doit être ferme, sans défaut, et de préférence non traitée. Les clous de girofle, eux, doivent être entiers, non moulus, pour libérer leur arôme progressivement.
La technique consiste à piquer l’orange de manière dense, en formant des motifs réguliers — spirales, rosaces, ou simplement une couverture homogène. Ce n’est pas seulement esthétique : plus il y a de clous, plus le parfum sera intense et durable. Une fois piquée, l’orange doit sécher à l’air libre, à l’abri de la lumière directe, pendant trois à sept jours. Ce processus permet à l’écorce de se rétracter, concentrant les arômes et empêchant la moisissure.
Théo Marchand, designer d’intérieur passionné par les matériaux naturels, utilise cette méthode dans ses aménagements. « J’aime proposer à mes clients des alternatives vivantes à la décoration. Un pomander, c’est organique, changeant, vivant. Il se transforme avec le temps, se ratatine, mais continue de diffuser son parfum pendant des mois. C’est une pièce décorative qui a une âme. »
Absolument. Bien que l’orange soit l’agrume le plus utilisé, d’autres fruits conviennent parfaitement. Le citron, plus acide, donne une note plus fraîche, tandis que la lime apporte une touche exotique. Certains ajoutent des bâtons de cannelle, en les insérant dans l’orange ou en les attachant avec une ficelle naturelle. D’autres incorporent des écorces d’orange séchées, des feuilles de laurier ou des brins de romarin pour complexifier le bouquet olfactif.
Camille Dubreuil, aromathérapeute et formatrice en bien-être naturel, recommande d’expérimenter. « Le pomander est une création personnelle. Il peut refléter votre humeur, votre saison intérieure. L’hiver, j’aime y ajouter un peu de badiane ou de cardamome. Cela crée une ambiance plus profonde, plus enveloppante, comme un étreinte olfactive. »
Le pomander n’est pas qu’une question d’ambiance. Les clous de girofle contiennent de l’eugénol, un composé aux propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires et même légèrement anesthésiques. En diffusant naturellement leurs molécules dans l’air, ils participent à la purification de l’atmosphère intérieure, ce qui est particulièrement utile en hiver, quand les fenêtres restent fermées.
Par ailleurs, l’association des senteurs — l’agrumé vif de l’orange et l’épicé chaud du girofle — a un effet psychologique mesurable. Elle stimule la concentration tout en apaisant l’anxiété. Des études en aromathérapie montrent que les parfums naturels d’agrumes et d’épices peuvent réduire le stress et améliorer l’humeur, surtout chez les personnes sensibles aux odeurs synthétiques.
Clara Noguera, psychologue spécialisée dans les troubles de l’humeur saisonniers, l’intègre dans ses recommandations. « Beaucoup de mes patients souffrent de baisse d’énergie en hiver. Je leur propose des gestes simples, comme fabriquer un pomander. Ce n’est pas un traitement, mais un levier. Le fait de s’occuper de soi, de créer quelque chose de beau et de sensoriel, active des circuits de bien-être. Et le parfum agit ensuite en fond, comme un soutien invisible. »
Oui. Contrairement aux diffuseurs électriques ou aux sprays parfumés, qui contiennent souvent des solvants, des phtalates ou des parfums de synthèse, le pomander est 100 % naturel. Il ne libère pas de particules fines ni de composés organiques volatils (COV) nuisibles. C’est une solution particulièrement adaptée aux personnes souffrant d’allergies, d’asthme, ou de sensibilité chimique multiple.
En revanche, il est conseillé de ne pas laisser le pomander à portée des enfants en bas âge ou des animaux domestiques, car les clous de girofle peuvent être toxiques s’ils sont ingérés en grande quantité.
Le pomander est l’un des rares objets de décoration parfumée à avoir un bilan carbone quasi nul. Il ne consomme pas d’électricité, ne produit pas de déchets plastiques, et utilise des matières premières renouvelables. Le coût est minimal : une orange et un pot de clous de girofle suffisent pour plusieurs pomanders, pour un prix total inférieur à cinq euros.
En comparaison, un diffuseur électrique peut coûter entre 30 et 100 euros, sans compter le prix des recharges, souvent conditionnées dans des flacons en verre ou plastique. De plus, la durée de vie d’un pomander peut atteindre plusieurs mois, surtout s’il est conservé dans un endroit sec et ventilé.
Lucas Berthier, ingénieur en transition écologique, l’a adopté dans son foyer. « On a supprimé tous les produits parfumés chimiques. Pour moi, le pomander, c’est l’emblème de ce choix : simple, beau, efficace. Et quand il ne sent plus, on le met au compost. Rien ne se perd. »
Le pomander s’adapte à tous les intérieurs. Posé dans une coupelle en céramique, suspendu à une ficelle de lin, ou disposé dans un panier avec des branches de houx ou de l’eucalyptus, il devient un élément de décoration chaleureux. Certains l’associent à des bougies naturelles, d’autres en font des ornements de sapin ou des centres de table pour les fêtes.
Il peut aussi devenir un objet de transmission. Des familles le préparent ensemble, comme un rituel de début d’hiver. C’est ce que fait la famille Gauthier, dans les Vosges. « Chaque premier dimanche de décembre, on se réunit autour de la table. Les enfants piquent les oranges, les grands-parents racontent des histoires. C’est devenu notre manière de célébrer l’arrivée de la saison, sans cadeaux ni pression. »
Un pomander est une orange (ou un autre agrume) piquée de clous de girofle, utilisée comme diffuseur naturel de parfum. Originaire du Moyen Âge, cette pratique combine bien-être, tradition et écologie.
Il purifie l’air grâce aux propriétés antiseptiques des clous de girofle, améliore l’humeur par son parfum épicé et agrume, et offre une alternative naturelle et économique aux diffuseurs électriques.
Un pomander bien préparé peut diffuser son parfum pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, surtout s’il est conservé dans un endroit sec et à l’abri de l’humidité.
Oui, le citron, la lime ou même les pommes peuvent être utilisés. L’essentiel est d’associer un support naturel à des épices aux arômes forts et durables.
La fabrication peut être un excellent atelier sensoriel pour les enfants, mais sous surveillance, car les clous de girofle ne doivent pas être ingérés. Il est préférable de ne pas laisser le pomander à leur portée sans surveillance.
Un robot de cuisine défectueux, source de risques d’incendie, est retiré de la vente après…
Leroy Merlin étend sa gamme de chauffage éco-efficaces avec des poêles à granulés, radiateurs à…
Intermarché lance des promotions massives sur les produits essentiels, offrant jusqu’à 20 % d’économies aux…
Auchan lance des promos électroménager à la rentrée avec des remises exceptionnelles sur les gros…
Les nouveaux critères du contrôle technique menacent de retirer des milliers de voitures anciennes de…
Primark séduit les familles à la rentrée avec des vêtements tendance, abordables et de plus…