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Pauline Ferrand-Prévot triomphe à Etten-Leur en 2025 : sa forme après le Tour de France stupéfie

Quand une athlète parvient à transformer l’émotion d’un succès majeur en une série de performances ciblées et maîtrisées, elle ne gagne pas seulement des courses : elle impose un rythme, une présence, une continuité qui dépassent le simple résultat. Pauline Ferrand-Prévot, deux semaines après sa victoire au Tour de France Femmes, a choisi de ne pas s’offrir de pause triomphale. Au contraire, elle est revenue sur le devant de la scène, là où personne n’osait encore parier sur une telle immédiateté. À Etten-Leur, en Pays-Bas, lors du plus grand critérium d’Europe, elle a signé une démonstration de maîtrise, de puissance et de sang-froid. Une victoire qui n’est pas un épilogue, mais bien un nouveau chapitre. Ce retour en force révèle bien plus qu’une forme physique optimale : il dessine une mentalité de championne, toujours en mouvement, jamais rassasiée.

Comment une championne retrouve-t-elle le rythme si vite après un exploit ?

La question taraude les observateurs, les entraîneurs, les concurrentes. La victoire au Tour de France Femmes est un sommet, une épreuve d’endurance, de tactique, de résilience. Beaucoup pensaient que Pauline Ferrand-Prévot prendrait du recul, qu’elle laisserait filer quelques semaines pour digérer l’effort, pour savourer. Mais ce n’est pas dans sa nature. Le 17 août, à Etten-Leur, elle est apparue comme si rien ne s’était passé — ou comme si tout s’était préparé pour cela. Le circuit urbain, technique, avec ses multiples virages serrés et ses relances explosives, aurait pu désarçonner une coureuse en phase de transition. Pourtant, elle a attaqué dès les premières boucles, sans hésitation, sans calcul excessif. Son style, fluide et puissant, a imposé le tempo.

« Elle ne laisse aucune fenêtre, aucun souffle aux autres », observe Julien Berthier, entraîneur de longue date au sein de la fédération française. « Ce qui est impressionnant, ce n’est pas seulement la vitesse, c’est la régularité. Elle relance à chaque sortie de virage, mais sans jamais sembler en souffrir. C’est une maîtrise totale de l’effort. » Et c’est là que son retour prend tout son sens : ce n’est pas une simple victoire, c’est une déclaration. Elle n’a pas besoin de récupérer. Elle est en phase ascendante.

Le groupe derrière, composé de sprinteuses de haut niveau comme Lorena Wiebes et Lotte Kopecky, a tenté de s’organiser, mais l’absence de coordination a joué en faveur de la Française. Wiebes, pourtant reine du sprint, a dû se contenter de la deuxième place, devançant Kopecky dans un duel serré. « On savait qu’elle pouvait attaquer, mais pas qu’elle allait tenir l’écart aussi longtemps », confie Wiebes après la course. « Elle a couru comme si elle n’avait pas fait le Tour. C’est impressionnant. »

Pourquoi ce critérium est-il plus qu’un simple spectacle ?

Le critérium d’Etten-Leur n’est pas une course mineure. Bien au contraire. Installé depuis des décennies dans le calendrier cycliste, il attire les meilleurs, non pour des points UCI, mais pour l’honneur, la visibilité, et surtout, la vérification de la forme. C’est un laboratoire en plein air. Les efforts sont courts, les accélérations brutales, les relances incessantes. Chaque passage devant le public est une mise en scène, mais aussi un test. Pour une championne comme Ferrand-Prévot, c’est l’occasion idéale de mesurer sa fraîcheur, de tester sa prise d’initiative, de confirmer son leadership.

Le format même du critérium, avec ses boucles de 1,2 kilomètre, exige une concentration constante. Pas de faux rythme, pas de phase de récupération. C’est un combat de chaque seconde. Et c’est précisément ce que recherchait Ferrand-Prévot. « Elle a besoin de sentir la pression, de voir les autres réagir, ou ne pas réagir », explique Clémentine Dubois, journaliste spécialisée dans le cyclisme féminin. « Ce genre de course, c’est une validation mentale autant que physique. »

La victoire de Primoz Roglic chez les hommes, face à Mathieu van der Poel, a d’ailleurs confirmé le niveau du plateau. Van der Poel, double tenant du titre, a été dominé par la stratégie et la puissance du Slovène. « Ce n’est pas une course de fin de saison, c’est une course d’affirmation », résume Dubois. Et dans ce contexte, la performance de Ferrand-Prévot prend une dimension supplémentaire : elle n’a pas profité d’un peloton faible. Elle a dominé un plateau relevé, avec des championnes en pleine forme.

Quel est le sens de cette continuité dans la saison d’une championne ?

Derrière la victoire immédiate, il y a un projet de saison. Et ce projet, chez Pauline Ferrand-Prévot, est bâti sur la constance. Le Tour de France n’était pas une finale, mais un jalon. Et elle refuse de le traiter comme tel. Le prochain rendez-vous, le Critérium de Bretagne à Javené, le 24 août, s’inscrit dans cette logique : enchaîner, sans rupture, sans chute de régime. Le terrain est nerveux, vallonné, propice aux attaques. Un parcours qui exige des jambes fraîches et un esprit clair.

Le staff médical et technique autour de la championne travaille à l’équilibre parfait entre récupération et intensité. « On ne peut pas courir à fond tout le temps, mais on peut maintenir un haut niveau de vigilance », explique son préparateur physique, Thomas Laroche. « Le secret, c’est de placer les efforts au bon moment, de conserver une marge, même quand on domine. » C’est cette lucidité qui permet à Ferrand-Prévot de rester dangereuse, même dans des courses courtes. Elle ne se contente pas de gagner : elle gagne intelligemment.

À Javené, le public attendra l’héroïne du moment, portée par l’enthousiasme national. Mais la pression aussi sera là. « Chaque sortie de virage peut tout changer », prévient Laroche. « Et dans ce genre de course, la régularité fait la différence. Il ne suffit pas d’être fort une fois. Il faut l’être à chaque relance. »

Que signifie cette dynamique pour la suite de la saison ?

La victoire à Etten-Leur n’est pas un simple succès d’étape. Elle prolonge l’effet Tour de France, mais surtout, elle transforme la confiance en capital sportif. Ferrand-Prévot n’a pas besoin de prouver qu’elle peut gagner : elle a déjà franchi ce cap. Ce qu’elle construit maintenant, c’est une trajectoire. Une série. Une habitude de la victoire qui ne repose pas sur la chance, mais sur la maîtrise.

« Ce qui est dangereux, c’est qu’elle ne tombe pas dans la routine », analyse Clémentine Dubois. « Elle reste exigeante, elle ne se repose pas sur ses lauriers. Elle utilise chaque course comme un outil, pas comme un spectacle. » Et c’est précisément ce qui inquiète ses adversaires. Lotte Kopecky, interrogée après la course, a été claire : « Elle est dans une phase où tout lui réussit. Et quand une coureuse est dans cet état, il faut être prêt à tout. »

L’héritage du Tour de France devient un ressort : il structure la confiance, nourrit l’ambition, cadre les choix tactiques. Mais il ne remplace pas l’effort. Et Ferrand-Prévot le sait mieux que personne. Chaque kilomètre compte, chaque décision est pesée. Le public attend des gestes forts, mais elle, elle travaille à la précision. À Javené, comme à Etten-Leur, elle ne cherchera pas seulement à gagner. Elle cherchera à dominer.

Comment une championne gère-t-elle la pression du succès ?

Le succès, surtout s’il est médiatisé, crée une attente. Et cette attente, parfois, devient plus pesante que la fatigue. Mais chez Ferrand-Prévot, la pression semble transformer l’athlète en stratège. Elle ne s’improvise pas héroïne : elle incarne un rôle qu’elle a longtemps construit. « Je ne pense pas en termes de pression, mais en termes de responsabilité », a-t-elle déclaré lors d’une interview récente. « Quand tu gagnes, tu dois montrer que tu es capable de le refaire. Sinon, ce n’était qu’un accident. »

Cette mentalité explique sa capacité à enchaîner les performances. Elle ne se contente pas de courir : elle construit une image, une réputation, une continuité. Et dans un sport où les victoires peuvent être éphémères, cette constance devient une arme.

Conclusion

Pauline Ferrand-Prévot n’est plus seulement une championne. Elle est devenue une référence. Sa victoire à Etten-Leur, deux semaines après le Tour de France, n’est pas un hasard. C’est le fruit d’un travail constant, d’une gestion fine de l’effort, d’une exigence mentale rare. Elle ne se repose pas sur ses lauriers : elle les utilise comme tremplin. À Javené, elle retrouvera le public français, mais surtout, elle retrouvera son rythme, celui d’une athlète qui ne connaît pas la routine, mais qui maîtrise la régularité. Chaque course est un maillon. Et la chaîne qu’elle construit est solide, sans faille apparente. Le cyclisme féminin a une leader. Et elle ne compte pas s’arrêter là.

A retenir

Quelle est l’importance du critérium d’Etten-Leur dans la carrière d’un cycliste ?

Le critérium d’Etten-Leur est considéré comme le plus grand critérium d’Europe. Bien qu’il ne rapporte pas de points UCI, il attire les meilleurs cyclistes pour sa visibilité, son ambiance et son exigence technique. Il sert de test de forme, de reprise ou d’affirmation selon les cas. Pour une championne comme Pauline Ferrand-Prévot, il représente une opportunité de confirmer sa maîtrise dans un format intense et spectaculaire.

Pourquoi Pauline Ferrand-Prévot a-t-elle choisi de courir si vite après le Tour de France ?

Elle a opté pour une stratégie de continuité plutôt que de pause. Son objectif est de maintenir un haut niveau de performance et de capitaliser sur l’élan psychologique du Tour. Enchaîner les courses lui permet de rester dans le rythme, de tester sa fraîcheur et de renforcer sa confiance avant les prochaines échéances importantes.

Quel est le prochain objectif de Pauline Ferrand-Prévot après Etten-Leur ?

Son prochain rendez-vous est le Critérium de Bretagne à Javené, le 24 août. Ce critérium, sur un parcours vallonné et technique, s’inscrit dans sa logique de maintien de la forme et de préparation progressive. Il s’agit d’une course attendue par le public français et propice aux attaques, idéale pour confirmer sa dynamique.

Comment expliquer sa domination face à des sprinteuses comme Wiebes et Kopecky ?

Pauline Ferrand-Prévot n’a pas gagné par la vitesse pure, mais par une attaque bien dosée et une gestion parfaite de l’effort. En durcissant le tempo à plusieurs reprises, elle a provoqué la sélection. Son avance, construite mètre après mètre, a été suffisante pour neutraliser les sprinteuses, qui, privées de coordination dans le groupe, n’ont pas pu organiser une remontée efficace.

La victoire de Primoz Roglic chez les hommes a-t-elle un lien avec la performance de Ferrand-Prévot ?

Elle renforce la crédibilité du plateau. Le fait que des champions de haut niveau comme Roglic et van der Poel s’affrontent dans un duel serré montre que le critérium attire des coureurs en pleine forme. Cela valorise d’autant plus la victoire de Ferrand-Prévot, qui a dominé un peloton exigeant, loin d’un simple événement de fin de saison.

Anita

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