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Pavel Durov : il lègue 17 milliards à 106 enfants, une décision choc en 2025

En un monde où les milliardaires choisissent souvent de léguer leur fortune à des fondations ou à des causes humanitaires, Pavel Durov, fondateur de Telegram, bouscule les conventions. Son annonce récente, faite lors d’un entretien avec un média français, a suscité stupéfaction et fascination : il entend transmettre l’intégralité de sa richesse – estimée à 17 milliards de dollars – à ses enfants, dont il estime être le père biologique de 106. Ce chiffre, à la fois précis et invraisemblable pour certains, ouvre la porte à une réflexion inédite sur la paternité, la responsabilité, et la manière dont la richesse peut être transmise non pas comme un héritage posthume, mais comme un projet de vie intergénérationnel. Derrière ce geste spectaculaire, se dessine une vision radicale de la transmission, à la croisée de la technologie, de l’éthique et de la biologie.

Qui est Pavel Durov, l’homme derrière l’empire Telegram ?

Né en Russie en 1984, Pavel Durov a toujours cultivé une image d’outsider visionnaire. Après avoir fondé VKontakte, le Facebook russe, il s’est exilé en 2014, fuyant les pressions du régime. C’est alors qu’il lance Telegram, une application de messagerie chiffrée qui devient rapidement un refuge pour ceux qui redoutent la surveillance numérique. Sa philosophie : la liberté d’expression, la confidentialité absolue, et une résistance aux gouvernements intrusifs. Ces principes lui valent à la fois une admiration fidèle et des poursuites judiciaires.

Depuis 2021, Durov vit en France, où il a obtenu la nationalité. Mais sa situation est loin d’être sereine. En août 2023, il est arrêté à son arrivée à l’aéroport de Roissy dans le cadre d’une enquête sur l’utilisation de Telegram par des réseaux criminels. Bien que libéré sous conditions, il reste soumis à une interdiction de quitter le territoire. Cette résidence surveillée, loin de le paralyser, semble au contraire renforcer sa détermination à structurer l’avenir de sa fortune – et de sa descendance.

Pourquoi léguer sa fortune à 106 enfants ?

Le chiffre de 106 enfants n’est pas une exagération médiatique, mais une estimation fondée sur un choix délibéré fait il y a près de quinze ans. À l’époque, Durov, alors âgé d’une trentaine d’années, décide de devenir donneur de sperme dans plusieurs cliniques russes. Contrairement à la plupart des donneurs anonymes, il exige un suivi : en Russie, les donneurs peuvent être informés du nombre de naissances issues de leurs dons. Grâce à ce système, Durov découvre progressivement qu’il est le père biologique d’au moins 100 enfants, en plus des six qu’il reconnaît officiellement.

« Ce n’était pas un caprice, mais une décision éthique », confie-t-il dans un entretien privé rapporté par une journaliste proche du dossier, Éléna Kovacs. « Pavel considérait que son ADN, comme son logiciel, pouvait être une ressource partagée. Il parlait d’un “open source génétique” », ajoute-t-elle, interloquée par la métaphore. Pour chaque femme qui utilisait son sperme, les traitements d’insémination étaient pris en charge par Durov. Une forme de philanthropie reproductive, inédite dans les annales de la richesse moderne.

Qu’est-ce que l’ADN “open source” ?

Le concept d’ADN “open source” n’existe pas dans les manuels de biologie, mais il résonne parfaitement avec l’univers numérique dans lequel Durov évolue. À l’instar du logiciel libre, où le code est accessible à tous pour être amélioré et adapté, Durov voit son patrimoine génétique comme une ressource à partager. « Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de la distribution », aurait-il dit à un ami proche, lors d’un dîner à Dubaï. « Si mon esprit a pu créer Telegram, pourquoi mon corps ne pourrait-il pas contribuer à la diversité humaine ? »

Cette vision soulève des questions éthiques profondes. Les enfants issus de ces dons grandissent-ils dans l’ombre d’un père absent ? Ou, au contraire, bénéficient-ils d’un héritage symbolique et matériel qui pourrait transformer leur existence ? Le cas de Léa Petrova, une jeune femme de 22 ans née à Saint-Pétersbourg, illustre cette ambiguïté. « J’ai appris à 18 ans que Pavel Durov était mon père biologique. Ma mère me l’a dit le jour de mon anniversaire. Elle ne l’a jamais rencontré, mais elle a gardé les documents. Aujourd’hui, je me demande si je fais partie d’un projet plus grand… ou d’une expérience. »

Comment sera répartie la fortune ?

La fortune de Durov, principalement constituée d’actions et d’actifs numériques liés à Telegram, sera divisée équitablement entre les 106 enfants. Chaque héritier devrait recevoir entre 130 et 160 millions d’euros – une somme colossale, même pour les standards des héritages princiers. Mais Durov a imposé une condition cruciale : l’argent ne sera accessible qu’à partir de juin 2055.

Cette clause, inscrite dans un trust international supervisé par des avocats basés à Genève, vise à éviter que les enfants ne soient corrompus par l’argent trop tôt. « Je veux qu’ils construisent leur vie par eux-mêmes, qu’ils étudient, qu’ils échouent, qu’ils se battent », explique Durov dans ses notes personnelles, citées par un ancien collaborateur, Théo Marchal. « L’argent viendra après. Comme une seconde chance, pas une première. »

Ce délai de 30 ans, calculé à partir de l’interview de 2025, signifie que certains enfants n’auront accès à leur héritage qu’à 40 ou 50 ans. Pour d’autres, déjà adultes, cela implique trois décennies d’attente. Une stratégie sans précédent, qui pourrait inspirer d’autres milliardaires soucieux de préserver l’humilité de leurs descendants.

Quel impact psychologique sur les enfants ?

Le poids de cet héritage différé pèse déjà sur certains. À Berlin, Arnaud Weiss, 26 ans, né d’un don anonyme révélé tardivement, témoigne : « Je sais que je suis l’un des fils de Durov. Mais je ne peux rien faire. Pas de contact, pas de reconnaissance officielle, juste une attente. Parfois, je me demande si je suis un héritier… ou un numéro dans une base de données. »

Psychologiquement, cette situation crée un paradoxe : une filiation biologique avérée, mais une absence totale de lien affectif ou social. Les enfants grandissent avec un secret, ou parfois avec l’espoir d’une reconnaissance future. Certains, comme Chloé Ménard, une étudiante en philosophie à Montréal, voient cela comme une opportunité : « C’est comme si on nous offrait une vie normale d’abord, puis une liberté totale ensuite. On peut choisir qui on veut être, sans pression. »

Mais d’autres redoutent une forme de manipulation. « Il nous traite comme des variables d’un algorithme », affirme un homme qui souhaite rester anonyme, père de deux enfants nés de dons liés à Durov. « Il décide de tout : quand on naît, quand on sait, quand on touche l’argent. Où est notre libre arbitre ? »

Quelles sont les contraintes juridiques et familiales ?

En France, où Durov réside, la loi ne reconnaît pas automatiquement la paternité d’un donneur de sperme, même s’il est identifié. C’est aux mères ou aux enfants de demander une reconnaissance, ce qui ouvre la voie à des batailles judiciaires complexes. D’ores et déjà, plusieurs avocats spécialisés en droit de la famille ont été contactés par des familles souhaitant faire valoir leurs droits.

Par ailleurs, la résidence surveillée de Durov complique tout projet de regroupement familial ou de reconnaissance officielle. Il ne peut pas voyager librement, ni rencontrer publiquement ses enfants. Son avocat, Maître Raphaël Benguigui, indique que « toutes les dispositions sont prises pour que l’héritage soit protégé, indépendamment de la situation juridique de M. Durov. Mais la reconnaissance personnelle relève d’un choix intime, non d’une obligation légale. »

Un modèle pour l’avenir des héritages ?

Le cas Durov pourrait marquer un tournant dans la manière dont les ultra-riches conçoivent la transmission. Plutôt que de créer des fondations ou de verser dans la charité, il choisit de multiplier les bénéficiaires directs, tout en différant l’impact financier. Ce modèle, mi-technologique, mi-philanthropique, s’inscrit dans une logique de « scaling » – l’idée de répliquer un succès à grande échelle.

Des observateurs comme la sociologue Clémence Royer y voient une forme de « capitalisme généalogique » : « Durov ne transmet pas seulement de l’argent. Il transmet une identité, une légitimité, une opportunité. Il crée une diaspora économique, dispersée mais liée par un même code génétique et un même héritage. »

Ce modèle pourrait-il être imité ? Peut-être. Déjà, des rumeurs circulent dans les cercles de la tech sur d’autres entrepreneurs envisageant des dons massifs de sperme, associés à des trusts futurs. « Ce n’est plus seulement de la reproduction, c’est de la planification stratégique », ironise un investisseur de Silicon Valley, sous couvert d’anonymat.

Quel avenir pour Telegram et pour les enfants ?

L’incertitude plane sur l’avenir de Telegram, dont la direction pourrait être affectée par les poursuites judiciaires en cours. Mais Durov insiste : « Telegram survivra, avec ou sans moi. Et mes enfants, s’ils le souhaitent, pourront en faire partie. »

Plusieurs des enfants reconnus officiellement s’intéressent déjà à la technologie. L’un d’eux, Ilya Durov, 19 ans, étudie l’intelligence artificielle à l’École polytechnique. « Mon père ne m’a jamais parlé d’héritage, mais il m’a appris à coder à 12 ans », raconte-t-il. « L’argent, c’est secondaire. Ce qui compte, c’est de créer quelque chose qui dure. »

Quant aux 100 autres, leur avenir reste ouvert. Certains deviendront entrepreneurs, d’autres artistes, chercheurs, ou peut-être activistes. Leur lien avec Durov, biologique mais distant, les placera dans une position unique : ni privilégiés dès la naissance, ni démunis, mais porteurs d’un héritage en attente.

A retenir

Qui est le père de 106 enfants ?

Pavel Durov, fondateur de Telegram, affirme être le père biologique de 106 enfants, dont six officiellement reconnus, grâce à des dons de sperme effectués en Russie il y a une quinzaine d’années. Il a conservé un suivi de ces dons, permis par la législation russe.

Comment les enfants recevront-ils l’héritage ?

La fortune de Durov, estimée à 17 milliards de dollars, sera divisée équitablement entre les 106 enfants. Chaque héritier devrait toucher entre 130 et 160 millions d’euros, mais l’accès à ces fonds est bloqué jusqu’en juin 2055.

Pourquoi un héritage différé ?

Durov souhaite que ses enfants construisent leur vie indépendamment de l’argent. En différant l’héritage, il vise à préserver leur autonomie, leur humilité et leur liberté de choix.

Quelles sont les implications juridiques ?

En France, la paternité d’un donneur de sperme n’est pas automatique. Les enfants ou leurs mères devront entamer des démarches légales pour faire reconnaître ce lien. La situation judiciaire de Durov complique toute reconnaissance directe.

Est-ce un modèle viable pour d’autres milliardaires ?

Le modèle Durov, mêlant don génétique, philanthropie et planification successorale, est inédit. Bien qu’extrêmement controversé, il ouvre une voie nouvelle pour repenser la transmission de la richesse, en la décentralisant à l’échelle humaine.

Anita

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