Pel Ou Assurance Vie Meilleur Choix Enfants
Laisser un héritage à ses enfants est une préoccupation majeure pour de nombreux Français, surtout lorsqu’on atteint un certain âge ou qu’on a vu sa situation patrimoniale évoluer au fil des années. Entre produits d’épargne, assurances et plans dédiés, les options ne manquent pas, mais toutes ne se valent pas en matière de fiscalité et de transmission. Parmi les dispositifs les plus souvent comparés : le Plan épargne logement (PEL) et l’assurance vie. Deux outils populaires, mais dont les effets sur la succession peuvent différer radicalement. À travers des témoignages et des analyses concrètes, découvrez pourquoi l’assurance vie s’impose aujourd’hui comme la solution la plus avantageuse pour transmettre un patrimoine sereinement.
La question se pose naturellement lorsqu’on souhaite mettre de côté une somme pour ses proches. Le PEL, longtemps plébiscité pour financer un premier achat immobilier, est parfois perçu comme un outil de transmission, notamment lorsque le plan n’a pas été utilisé. En revanche, l’assurance vie, souvent associée à la préparation de la retraite, est également un formidable levier de transmission patrimoniale. Mais lequel offre le meilleur rendement fiscal au moment du décès ? Et surtout, lequel permet d’optimiser le capital reçu par les enfants ?
Élodie Rivière, 58 ans, enseignante en retraite anticipée, a longtemps hésité. « J’ai ouvert un PEL pour chacun de mes enfants quand ils étaient petits, dans l’idée qu’ils puissent un jour acheter un appartement. Mais aujourd’hui, l’un d’eux vit à l’étranger, l’autre n’a pas de projet immobilier. Je me demandais s’il ne valait pas mieux transférer ces fonds vers un autre support, plus souple. » Son conseiller financier lui a alors présenté les avantages comparés des deux produits.
Oui, et c’est là une différence fondamentale. Le capital accumulé sur un Plan épargne logement est intégré au patrimoine successoral de manière automatique. Il n’existe aucun mécanisme spécifique de désignation de bénéficiaire, contrairement à l’assurance vie. À la mort du titulaire, le solde du PEL est donc partagé entre les héritiers selon les règles classiques de la succession.
Les enfants bénéficient d’un abattement de 100 000 € par parent, renouvelable tous les quinze ans. Au-delà de ce seuil, les sommes sont imposées aux droits de succession, dont le taux peut atteindre 45 % sur la partie excédant 1,8 million d’euros. Dans le cas du PEL, les intérêts générés, comme le capital, sont intégralement inclus dans l’actif successoral. Aucune exonération n’est prévue.
« Je pensais que le PEL était un bon moyen de transmettre de l’argent, mais je me rends compte qu’il n’offre aucun avantage fiscal particulier », confie Élodie. « Si je veux vraiment aider mes enfants, je dois envisager autre chose. »
L’assurance vie bénéficie d’un régime fiscal dérogatoire, extrêmement favorable. Elle n’entre pas dans la masse successorale classique, ce qui signifie que le titulaire peut désigner librement les bénéficiaires de son choix, y compris des personnes hors lien familial. En cas de décès, les capitaux versés avant 70 ans bénéficient d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire.
Ce mécanisme est particulièrement avantageux pour les familles nombreuses. Par exemple, si un parent désigne trois enfants comme bénéficiaires d’un contrat d’assurance vie alimenté avant 70 ans, chaque enfant bénéficie d’un abattement de 152 500 €. Cela représente un seuil total de 457 500 € exonéré d’impôt. Au-delà, les sommes sont imposées à hauteur de 20 % jusqu’à 700 000 €, puis à 31,25 % au-delà.
Thierry Lenoir, 64 ans, entrepreneur retraité, a structuré sa transmission autour de l’assurance vie. « J’ai versé régulièrement sur un contrat depuis mes 40 ans. Aujourd’hui, j’ai trois enfants. Grâce à l’abattement par bénéficiaire, ils recevront chacun une somme conséquente sans payer de droits excessifs. » Il précise : « J’ai aussi désigné ma petite-fille comme bénéficiaire secondaire, avec un versement modeste mais symbolique. C’est une souplesse que le PEL ne permet pas. »
Le régime change sensiblement après 70 ans. Les primes versées à partir de cet âge bénéficient d’un abattement global de 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires. Au-delà, les sommes sont intégrées aux droits de succession, sans avantage fiscal spécifique. Seuls les intérêts capitalisés restent exonérés.
Cette règle incite à anticiper la constitution du contrat. « Plus on commence tôt, plus on optimise la transmission », souligne Camille Dubreuil, conseillère en gestion de patrimoine à Lyon. « Un versement de 100 000 € à 65 ans aura un impact fiscal bien moindre qu’un versement identique à 72 ans. »
Elle conseille d’ailleurs d’alimenter progressivement l’assurance vie, plutôt que de faire un gros versement unique. « Cela permet de lisser les risques, de profiter de la capitalisation des intérêts, et surtout de rester dans les limites des abattements. »
Oui, et c’est là un point crucial. Les abattements liés à l’assurance vie s’ajoutent à ceux applicables aux successions classiques. Ainsi, un enfant peut bénéficier de 152 500 € exonérés sur les sommes reçues via l’assurance vie (s’il s’agit de versements avant 70 ans), et en plus de 100 000 € d’abattement sur la succession globale de ses parents.
Cette double protection peut faire une énorme différence. Prenons l’exemple d’un patrimoine comprenant un bien immobilier, un compte bancaire, un PEL de 40 000 €, et un contrat d’assurance vie de 300 000 € alimenté avant 70 ans. Si tout est transmis aux enfants via la succession classique, le PEL sera imposé selon les règles habituelles. En revanche, si les 300 000 € sont versés via l’assurance vie, chaque enfant (par exemple deux) recevra 150 000 €, soit en dessous du seuil d’abattement par bénéficiaire. Résultat : aucun impôt sur cette partie.
« C’est ce que j’ai fait », explique Thierry. « J’ai laissé l’immobilier dans la succession, mais j’ai tout misé sur l’assurance vie pour la liquidité. Mes enfants n’auront presque rien à payer. »
Au-delà de la fiscalité, l’assurance vie offre une grande flexibilité. Le titulaire peut modifier les bénéficiaires à tout moment, tenir compte de changements familiaux (divorce, naissance, décès), ou même exclure un enfant s’il le souhaite — bien que cela puisse soulever des tensions familiales.
Le contrat peut aussi être utilisé de son vivant : retraites complémentaires, financement d’un projet, ou avances en cas de besoin. « Ce n’est pas un cercueil fiscal », plaisante Camille Dubreuil. « C’est un outil vivant, qui s’adapte à la vie. »
Enfin, les supports en unités de compte permettent de potentiellement obtenir une meilleure rémunération que le PEL, dont le taux d’intérêt est plafonné et souvent faible (1,10 % en 2024). Sur le long terme, la capitalisation peut être bien plus intéressante.
Le PEL conserve un rôle, mais il est limité. Il reste pertinent pour financer un achat immobilier, surtout si le taux de rémunération est supérieur à celui du livret A. Mais en tant qu’outil de transmission, il est nettement moins efficace que l’assurance vie.
« Le PEL, c’est du passé pour la transmission », affirme Camille Dubreuil. « Il n’a pas évolué avec les besoins des familles modernes. Il manque de souplesse, de fiscalité avantageuse, et de personnalisation. »
Certains peuvent toutefois souhaiter conserver un PEL pour des raisons symboliques, ou parce qu’il a été ouvert il y a longtemps. Mais dans ce cas, il est souvent judicieux de le laisser dormir sans nouvel apport, et de concentrer les efforts d’épargne sur des supports plus performants.
La clé est l’anticipation. Plus on commence tôt, plus on peut profiter des abattements et de la capitalisation. Il est recommandé d’ouvrir un contrat d’assurance vie dès que possible, même avec de petits versements réguliers.
Il faut aussi bien choisir les supports : fonds en euros pour la sécurité, unités de compte pour la performance. Et surtout, ne pas oublier de désigner clairement les bénéficiaires, avec des mentions précises (nom, prénom, lien de parenté).
« J’ai mis des années à m’y mettre », reconnaît Élodie Rivière. « Mais aujourd’hui, j’ai ouvert un contrat pour chacun de mes enfants. Je verse 200 € par mois, répartis entre fonds euros et ETF. C’est modeste, mais dans 10 ans, ça représentera une belle somme, et surtout, ils la recevront sans payer trop d’impôts. »
Plusieurs erreurs sont fréquentes. D’abord, ne pas mettre à jour la clause bénéficiaire après un changement de situation familiale. Un contrat datant de 30 ans peut encore désigner un ex-conjoint ou un parent décédé.
Ensuite, faire de gros versements après 70 ans, ce qui réduit fortement les abattements. Enfin, choisir un contrat avec des frais excessifs ou des supports peu performants.
« Il faut relire son contrat tous les 5 ans », conseille Camille Dubreuil. « Et ne pas hésiter à le transférer vers un autre organisme si les conditions ne sont plus intéressantes. »
Entre le PEL et l’assurance vie, le choix est clair pour la transmission patrimoniale : l’assurance vie s’impose largement. Grâce à ses abattements élevés, sa souplesse de désignation des bénéficiaires, et son régime fiscal dérogatoire, elle permet de transmettre un capital significatif à ses enfants avec un impôt réduit, voire nul. Le PEL, bien qu’utile dans un contexte immobilier, n’offre aucun avantage spécifique en matière de succession. Pour ceux qui souhaitent agir sereinement pour l’avenir de leurs proches, l’assurance vie reste l’outil le plus puissant et le plus adapté.
L’assurance vie bénéficie d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire sur les versements effectués avant 70 ans, alors que le PEL est intégré à la succession sans avantage fiscal particulier. Cela permet de réduire drastiquement les droits payés par les héritiers.
Oui. Un enfant peut bénéficier de 152 500 € exonérés via l’assurance vie et de 100 000 € d’abattement sur la succession classique, ce qui offre une double protection très avantageuse.
Les versements après 70 ans bénéficient d’un abattement global de 30 500 € pour tous les bénéficiaires. Au-delà, les sommes sont soumises aux droits de succession, ce qui rend ces versements moins intéressants fiscalement.
Oui, à tout moment. C’est un avantage majeur de l’assurance vie : elle s’adapte aux évolutions de la vie familiale, contrairement au PEL qui suit automatiquement les règles de la succession.
Techniquement oui, mais sans avantage fiscal. Le capital est intégré à la succession et imposé selon les règles classiques. Il est donc nettement moins efficace que l’assurance vie pour la transmission.
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