Permis Seniors Suspendus Penurie Medecins
En cette période estivale, un phénomène inquiétant frappe les conducteurs seniors : des retards massifs dans le renouvellement des permis de conduire. Derrière cette crise administrative se cache une réalité plus profonde : la pénurie de médecins agréés pour évaluer leur aptitude à prendre le volant. Portrait d’une situation qui prive des milliors d’ainés de leur liberté de mouvement.
Les chiffres des préfectures révèlent une disparité troublante : près de 40 % des médecins agréés ont pris leur retraite ces cinq dernières années sans être remplacés. « Nous avions trois praticiens spécialisés dans le département il y a dix ans. Il n’en reste qu’un aujourd’hui », constate Élodie Vasseur, coordinatrice du centre médical de Bergerac.
Les obligations légales s’avèrent particulièrement strictes pour les plus de 70 ans : tests visuels, évaluations cognitives, bilans cardio-vasculaires. Autant d’examens qui nécessitent des compétences spécifiques. « Mon beau-père, Robert Lecœur, 76 ans, attend son rendez-vous depuis cinq mois », témoigne Sandrine Tamboise. « Entre-temps, il a dû annuler sa consultation chez le cardiologue… parce qu’il ne pouvait s’y rendre. »
L’histoire de Thérèse Ambregat, 74 ans, illustre ce drame du quotidien. Cette ancienne infirmière vivant en zone rurale parcourait 50 km chaque semaine pour rendre visite à son mari en EHPAD. « Depuis la suspension de mon permis, je le vois deux fois moins. Les transports en commun ? Le premier bus passe à 10 km de chez moi à 7h32… »
Une étude de l’Observatoire des séniors montre que 68% des personnes concernées réduisent leurs sorties culturelles et rencontres familiales. « Quand j’ai su pour mon permis, j’ai pleuré », confie Marcel Giraudeau, ancien commerçant de 71 ans. « La boulangerie est à 3 km, la poste à 5. Je me sens coupé du monde. »
Dans les Landes, une expérimentation fait parler d’elle : des téléconsultations médicales supervisées par des neurologues, avec tests réalisés en pharmacie. « Ça a permis à mon mari Antoine de passer son contrôle en trois semaines au lieu de six mois », souligne Karine Dusseuil, dont le conjoint a bénéficié du dispositif.
L’Allemagne a instauré des tests cognitifs obligatoires dès 65 ans, tandis que la Suisse propose des évaluations par simulateur de conduite. « Mais ces solutions ont un coût », tempère le professeur Laurent Semelin, spécialiste en gérontologie. « En France, nous devons trouver l’équilibre entre prévention routière et maintien de l’autonomie. »
Tous les conducteurs de plus de 70 ans soumis à un contrôle médical périodique, particulièrement ceux vivant en zones rurales peu médicalisées.
Certaines mutuelles proposent des services de transport adapté. Les CCAS organisent également des systèmes de covoiturage solidaire dans plusieurs départements.
Des associations comme « Libérons nos aînés » accompagnent les démarches accélérées auprès des préfectures. Un recours gracieux reste possible devant les délais excessifs.
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