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Attention à ces plantes qui attirent les frelons asiatiques chez vous cet été

Les frelons asiatiques ont envahi nos jardins et balcons, transformant parfois nos espaces verts en zones à risque. Ces prédateurs redoutables, arrivés en France il y a près de vingt ans, menacent autant la biodiversité que notre sécurité. Mais saviez-vous que certaines plantes, pourtant communes, agissent comme de véritables aimants à frelons ? Décryptage et conseils pour éviter les mauvaises surprises.

Pourquoi le frelon asiatique est-il une menace réelle ?

Implanté accidentellement en 2004, le Vespa velutina s’est adapté à tous les climats français. Contrairement aux abeilles, ce prédateur ne pollinise pas : il décime les ruches pour se nourrir, fragilisant tout l’écosystème. « L’an dernier, j’ai perdu six colonies en un mois », témoigne Éloi Vasseur, apiculteur dans les Landes. « Les frelons asiatiques stationnaient devant les ruches comme des chasseurs à l’affût. »

Un danger sous-estimé pour les humains

Leur venin, plus concentré que celui des guêpes, provoque des réactions allergiques violentes. En 2022, le CHU de Bordeaux a recensé 15 cas graves de chocs anaphylactiques liés à ces insectes. La biologiste Clara Duchamp précise : « Une seule piqûre peut suffire chez les personnes sensibilisées. Contrairement aux abeilles, ils peuvent piquer à répétition. »

Quelles plantes transforment votre jardin en restaurant à frelons ?

Certaines espèces végétales, par leur floraison ou leurs fruits, constituent des appâts involontaires. Voici les principales coupables identifiées par les entomologistes.

Le lierre : un piège automnal

Entre septembre et novembre, ses fleurs nectarifères émettent des phéromones attractives. « J’ai dû arracher mon lierre centenaire après avoir découvert un nid dans le garage », raconte Sandrine Aubry, habitante de Dordogne. Les experts recommandent de tailler strictement les plants près des habitations.

Les arbres fruitiers : garde-manger à risques

  • Plaqueminier (arbre à kaki) : ses fruits fermentés au sol sont un régal pour les frelons
  • Figuier : la pulpe sucrée attire autant les pollinisateurs que les prédateurs
  • Pruniers et poiriers : les fruits blessés ou tombés doivent être ramassés quotidiennement

Le buddleia : paradoxe écologique

Surnommé « arbre à papillons », cet arbuste ornemental produit un nectar qui excite les frelons. L’horticulteur Théo Lambert conseille : « Privilégiez les variétés à fleurs blanches moins attractives, et placez-les loin des terrasses. »

Comment protéger son espace vert sans tout arracher ?

Réaliser un audit phytosanitaire permet de concilier biodiversité et sécurité. Voici la méthode en 3 étages proposée par les paysagistes :

  1. Identifier les plantes à risque dans un rayon de 20 m autour des zones de vie
  2. Installer des pièges sélectifs (avec clapet anti-retour) dès le printemps
  3. Planter des répulsifs naturels comme la menthe pouliot ou la citronnelle

Que faire en cas d’invasion avérée ?

Marceline Fournier, spécialiste en désinsectisation, alerte : « 90% des particuliers tentent des solutions dangereuses comme l’eau bouillante ou la bombe insecticide. Ces méthodes aggravent le risque de piqûres collectives. » Seuls les professionnels disposent de combinaisons adaptées et d’insecticides homologués. La destruction d’un nid coûte en moyenne 150€, remboursée par certaines communes.

Quelles innovations contre ce flau ?

Des solutions prometteuses émergent :

  • Pièges connectés signalant l’activité des frelons (déjà testés en Nouvelle-Aquitaine)
  • Introduction contrôlée de prédateurs naturels comme le frelon oriental
  • Drones thermiques pour repérer les nids dans les arbres

A retenir

Quelles sont les plantes les plus attractives ?

Le lierre en floraison, les arbres à fruits sucrés (kaki, figue, prune) et le buddleia représentent les principaux risques.

Peut-on cohabiter avec ces plantes ?

Oui, à condition de les éloigner des zones de passage et d’éliminer systématiquement les fruits tombés au sol.

Quand agir préventivement ?

Dès avril pour les pièges, avant la fondation des nids secondaires. La surveillance doit être renforcée d’août à octobre.

Existe-t-il des aides financières ?

Certaines régions (Occitanie, Pays de la Loire) subventionnent la destruction des nids. Renseignez-vous en mairie.

Conclusion

Adapter son jardin plutôt que de le stériliser reste la meilleure approche face aux frelons asiatiques. En combinant vigilance, bonnes pratiques et interventions ciblées, il est possible de préserver à la fois notre environnement et notre sécurité. Comme le rappelle l’entomologiste Julien Morel : « Ces insectes sont là pour rester. À nous d’apprendre à gérer leur présence intelligemment. »

Anita

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