Défense : le Portugal choisit le Rafale et tourne le dos au F-35, un choc stratégique en Europe

Le Portugal opère un virage stratégique dans sa politique de défense aérienne, un choix qui suscite autant d’admiration que de débats parmi les experts. En privilégiant le Rafale français au détriment du F-35 américain, le pays réaffirme son indépendance et sa vision à long terme. Mais quels sont les enjeux réels derrière cette décision ?

Pourquoi le Portugal a-t-il abandonné le F-35 ?

La surprise fut grande lorsque Lisbonne a annoncé son retrait du programme F-35. Contrairement à d’autres nations européennes séduites par la furtivité de l’appareil américain, le Portugal a pesé le pour et le contre. « Le F-35 est une merveille technologique, mais son coût d’exploitation aurait grevé notre budget sur trente ans », explique Sofia Almeida, analyste en stratégie militaire basée à Lisbonne. « Le Rafale offre un meilleur équilibre entre performance et maîtrise des dépenses. »

Les cinq raisons clés du choix portugais

Parmi les facteurs décisifs :

• Des coûts de maintenance inférieurs de 40% selon les estimations
• Une compatibilité immédiate avec les systèmes de l’OTAN
• La possibilité de négocier des transferts technologiques
• Une meilleure adaptation aux missions de surveillance maritime
• La volonté de renforcer l’industrie de défense européenne

Comment ce choix impacte-t-il l’économie portugaise ?

Au-delà des considérations militaires, l’option Rafale ouvre des perspectives industrielles prometteuses. « Nous prévoyons la création d’au moins 200 emplois hautement qualifiés dans la maintenance avancée », confie Tiago Botelho, directeur d’un pôle aéronautique près de Porto. Des accords sont en cours pour impliquer des sous-traitants locaux dans la production de certaines pièces.

Un effet levier sur l’écosystème technologique

Le Portugal mise sur ce contrat pour développer son savoir-faire dans les matériaux composites et les systèmes électroniques embarqués. Plusieurs centres de recherche universitaires ont déjà annoncé des partenariats avec Dassault Aviation.

Quels sont les avantages stratégiques du Rafale ?

Contrairement aux idées reçues, le Rafale n’est pas un simple « bon second choix ». « Son moteur M88 permet des décollages courts, idéaux pour nos bases insulaires des Açores », précise le commandant Nuno Viegas, pilote de chasse expérimenté. Son radar RBE2-AA offre une détection à 360°, un atout pour la surveillance des vastes zones maritimes portugaises.

Tableau comparatif : F-35 vs Rafale

Critère	F-35A	Rafale F4
Coût unitaire	80M€	65M€
Rayon d’action	1 200 km	1 850 km
Taux de disponibilité	60%	75%
Armement	Interne uniquement	Points d’emport externes

Cette décision isole-t-elle le Portugal dans l’OTAN ?

Certains craignaient un isolement stratégique, mais la réalité est plus nuancée. « L’OTAN utilise depuis longtemps des appareils diversifiés », rappelle l’ambassadeur Rui Pereira. Le Portugal conserve son rôle clé dans la surveillance de l’Atlantique Nord, quel que soit l’appareil utilisé. D’ailleurs, plusieurs exercices conjoints avec des Rafale français ont démontré leur parfaite interopérabilité.

Vers un leadership européen en défense aérienne ?

Ce choix positionne le Portugal comme pionnier d’une défense européenne plus intégrée. « Nous ouvrons la voie à des coopérations inédites », se réjouit la ministre Elisa Monteiro. Des pourparlers sont en cours avec la Croatie et la Grèce, également utilisatrices du Rafale, pour créer un pool commun de pièces détachées.

À retenir

Pourquoi le Rafale plutôt que le F-35 ?

Un meilleur rapport coût-efficacité, des performances adaptées aux besoins spécifiques du Portugal et des avantages industriels concrets ont fait la différence.

Qui bénéficiera de ce contrat ?

L’armée portugaise bien sûr, mais aussi les centres de recherche, les PME high-tech et les bases aériennes qui verront leurs équipements modernisés.

Ce choix est-il risqué ?

Moins qu’il n’y paraît : le Rafale a fait ses preuves dans divers conflits et son architecture ouverte permet des mises à niveau régulières.

Conclusion

Le Portugal écrit une nouvelle page de son histoire militaire avec pragmatisme et vision. Ce choix du Rafale, loin d’être un simple achat d’équipement, révèle une stratégie globale mêlant souveraineté, innovation et intégration européenne. Comme le résume Sofia Almeida : « Nous ne choisissons pas un avion, nous choisissons un avenir. » Une leçon dont devraient s’inspirer bien d’autres nations.