Pose Acces Vasculaire Congres Lorient Hospitalisation
Chaque année, des milliers de patients à travers la France bénéficient de traitements intraveineux grâce à des dispositifs médicaux spécifiques : les accès vasculaires. Ces dispositifs, essentiels en oncologie, en dialyse ou encore en soins intensifs, sont au cœur d’un enjeu majeur de sécurité, d’efficacité et de confort. C’est précisément pour répondre à ces défis que le Collège breton d’accès vasculaire (CBAV) organise, les 2 et 3 octobre 2025 à Lorient, son congrès national, un événement scientifique et pédagogique devenu incontournable pour les professionnels de santé impliqués dans cette discipline. Soutenu par AUB Santé, ce rassemblement réunira environ 300 praticiens, infirmiers, chercheurs et ingénieurs, tous mobilisés autour d’un objectif commun : améliorer la prise en charge des patients via des innovations maîtrisées et une pratique clinique rigoureuse.
Un accès vasculaire désigne tout dispositif médical permettant d’introduire des fluides, des médicaments ou du sang directement dans le système veineux d’un patient. Il peut s’agir d’un simple cathéter périphérique, utilisé pour une perfusion de courte durée, ou d’un accès veineux central plus sophistiqué, comme un PICC (cathéter veineux central de longue durée) ou une chambre implantable, souvent utilisée chez les patients sous chimiothérapie. Ces dispositifs sont vitaux pour administrer des traitements lourds, mais ils comportent également des risques : infections, thromboses, complications mécaniques. C’est pourquoi leur pose, leur entretien et leur surveillance doivent être encadrés par des protocoles stricts.
Le docteur Nicolas Dumortier, président du CBAV, insiste sur l’importance de la standardisation des pratiques : Il n’y a pas de traitement intraveineux efficace si l’accès n’est pas sécurisé. Or, trop d’erreurs évitables surviennent encore à cause d’une formation inégale ou d’un manque de coordination entre les équipes. Notre rôle est de combler ces failles.
Fondé en 2018, le Collège breton d’accès vasculaire s’est imposé comme un acteur central dans la structuration des bonnes pratiques en matière d’accès vasculaire. Il réunit des professionnels de divers horizons : médecins spécialistes, infirmiers de terrain, pharmaciens, mais aussi des représentants de l’industrie médicale. Leur collaboration vise à produire des recommandations basées sur les dernières données scientifiques, tout en tenant compte des réalités du terrain.
Élodie Rivoalen, infirmière coordinatrice en oncologie à Brest, témoigne : Avant l’émergence du CBAV, chaque service appliquait ses propres méthodes. Aujourd’hui, grâce à leurs guides de bonnes pratiques, nous avons des protocoles clairs, reproductibles, et validés par des experts. Cela change tout pour la sécurité des patients.
Le congrès de Lorient s’inscrit dans cette dynamique d’unification. Il permet non seulement de diffuser les connaissances, mais aussi de former en temps réel, grâce à des ateliers pratiques et des simulations cliniques.
L’édition 2025 du congrès du CBAV s’articulera autour de trois axes majeurs : la prévention des complications, l’innovation technologique, et l’expérience patient.
Sur le plan de la prévention, plusieurs sessions seront consacrées aux infections liées aux cathéters, une cause fréquente de morbidité. Des études récentes montrent que près de 15 % des patients porteurs d’un accès veineux central développent une infection évitable. Le congrès présentera des protocoles de désinfection renforcés, ainsi que des stratégies de surveillance précoce.
En matière d’innovation, les participants découvriront de nouveaux matériaux antimicrobiens, des systèmes de guidage échographique améliorés, et des dispositifs connectés capables de détecter des anomalies en temps réel. Nous testons actuellement un cathéter intelligent qui alerte l’équipe soignante en cas de début de thrombose , explique le docteur Dumortier. Ce genre de technologie, si elle est validée, pourrait réduire drastiquement les complications.
Enfin, l’accent sera mis sur l’expérience vécue par les patients. Des ateliers seront animés par des patients eux-mêmes, comme Marc Tanguy, 58 ans, suivi pour un lymphome depuis trois ans. J’ai eu deux chambres implantables, et chaque fois, la douleur, l’anxiété, les complications m’ont marqué. Aujourd’hui, je participe à des groupes de parole pour que les soignants comprennent ce que ça fait d’être porteur d’un accès permanent.
AUB Santé, entreprise française spécialisée dans les solutions d’accès vasculaire, est partenaire historique du CBAV. Son soutien logistique et financier permet d’organiser des sessions de haute qualité, avec des équipements de pointe pour les ateliers pratiques. Mais son rôle va au-delà : elle collabore activement à la recherche clinique menée par le collège.
Nous ne sommes pas là pour vendre des produits, mais pour co-construire des solutions avec les soignants , affirme Camille Le Goff, responsable recherche et développement chez AUB Santé. Nos ingénieurs travaillent main dans la main avec les infirmiers et médecins pour concevoir des dispositifs plus ergonomiques, plus sûrs, et plus adaptés aux besoins réels des patients.
L’un des projets phares en cours concerne un système de pose de PICC line assisté par intelligence artificielle. Lors des essais cliniques préliminaires, ce dispositif a permis de réduire de 40 % les erreurs de positionnement. Les résultats seront présentés en avant-première à Lorient.
Le congrès du CBAV n’est pas un simple colloque théorique. Il s’agit d’un lieu d’échanges concrets, où les professionnels peuvent tester de nouvelles techniques, poser des questions à des experts, et repartir avec des outils directement applicables en milieu hospitalier ou à domicile.
Par exemple, une infirmière libérale comme Sophie Kermorvan, qui suit des patients sous traitement à domicile, apprécie particulièrement les ateliers pratiques : On y apprend à poser un cathéter avec une échographie portable, à détecter les signes précoces d’infection, à gérer les complications. Ce sont des compétences qu’on ne maîtrise pas toujours seule, surtout quand on travaille en autonomie.
De plus, le congrès est accrédité pour la formation continue, ce qui permet aux participants de valider des heures de DPC (Développement professionnel continu). Une dimension essentielle dans un contexte de régulation croissante des pratiques médicales.
L’avenir des accès vasculaires passe par une intégration toujours plus fine entre technologie, formation et prise en charge globale du patient. Les spécialistes anticipent une généralisation des dispositifs intelligents , capables de communiquer avec les systèmes d’information des hôpitaux, et de prévenir les risques avant qu’ils ne surviennent.
Le docteur Dumortier envisage même un futur où chaque accès vasculaire serait personnalisé : Grâce à l’imagerie avancée et à la modélisation 3D, on pourrait bientôt adapter la taille et le type de cathéter à l’anatomie exacte du patient, réduisant ainsi les complications mécaniques.
Par ailleurs, la télésurveillance gagne du terrain. Des patients pourraient, depuis leur domicile, transmettre des données sur l’état de leur accès via une application mobile, avec alertes automatiques en cas d’anomalie. Des projets pilotes sont déjà en cours dans des régions comme les Côtes-d’Armor ou le Finistère.
Derrière chaque avancée technique, c’est bien le patient qui est au centre. Une meilleure sécurité, un confort accru, une réduction de la douleur et de l’anxiété : tels sont les bénéfices escomptés.
Clara Mével, 42 ans, mère de deux enfants et traitée pour un cancer du sein, raconte : La première fois qu’on m’a posé une chambre implantable, j’étais effrayée. Je ne savais pas comment vivre avec, ni comment la protéger. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles procédures et à l’accompagnement des infirmiers formés aux dernières recommandations, je me sens en confiance. Je peux reprendre une vie quasi normale.
Des initiatives comme les fiches d’information patients, les vidéos explicatives ou les consultations dédiées aux accès vasculaires contribuent à cette amélioration de l’expérience de soin. Le congrès de Lorient devrait d’ailleurs lancer un label Accès vasculaire sécurisé , destiné aux établissements respectant un cahier des charges strict en matière de prise en charge.
Ouvert aux médecins, infirmiers, pharmaciens et étudiants en santé, le congrès 2025 se tiendra au palais des congrès de Lorient. Les inscriptions, ouvertes plusieurs mois à l’avance, sont limitées pour garantir la qualité des échanges. Des sessions en visioconférence seront également proposées pour les professionnels éloignés.
Les programmes scientifiques sont élaborés par un comité d’experts indépendants, garantissant une approche objective et sans conflit d’intérêt. Des abstracts de recherche peuvent être soumis pour être présentés sous forme de posters ou de communications orales, favorisant l’émergence de nouvelles idées.
Le Collège breton d’accès vasculaire est une association de professionnels de santé fondée pour harmoniser et améliorer les pratiques autour des dispositifs d’accès veineux. Il joue un rôle clé dans la production de recommandations, la formation continue et l’innovation clinique.
Les 2 et 3 octobre 2025, à Lorient, dans le Morbihan. L’événement se tiendra au palais des congrès de la ville, un lieu moderne et accessible, adapté aux besoins des professionnels et des patients.
Le congrès est ouvert à tous les professionnels de santé impliqués dans la pose, la gestion ou le suivi des accès vasculaires : médecins, infirmiers, pharmaciens, mais aussi des représentants de l’industrie et des chercheurs. Des places sont réservées aux étudiants en soins infirmiers ou en médecine.
Prévention des infections, innovations technologiques, expérience patient, formation pratique et coordination des soins. Le congrès met l’accent sur la transversalité des approches et l’importance de travailler en réseau.
Le congrès vise à réduire les complications liées aux accès vasculaires, à améliorer la qualité de vie des patients, et à renforcer la compétence des équipes soignantes. À terme, il contribue à une prise en charge plus sûre, plus humaine et plus efficace.
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