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Pourquoi certaines personnes trompent-elles plus que d’autres ? La réponse selon la psychologie en 2025

Qu’est-ce qui pousse certaines personnes à trahir la confiance de leur partenaire, alors que d’autres restent fidèles malgré les tentations ? La réponse ne réside pas seulement dans la morale ou l’éducation, mais aussi, selon la psychologie contemporaine, dans des traits profonds de la personnalité. Ces caractéristiques, combinées à des influences culturelles et contextuelles, façonnent nos comportements amoureux, parfois bien avant que nous en prenions conscience. En s’appuyant sur le modèle des « Big Five », les chercheurs ont identifié deux dimensions de la personnalité qui semblent jouer un rôle central dans les dynamiques de fidélité : l’extraversion et l’ouverture à l’expérience. Mais comment ces traits interagissent-ils avec nos choix amoureux ? Et surtout, peuvent-ils vraiment prédire une infidélité ?

Quels sont les « Big Five » et comment influencent-ils notre comportement ?

Le modèle des Big Five, largement validé en psychologie, repose sur cinq dimensions fondamentales de la personnalité : l’extraversion, l’amabilité, la conscience (ou persévérance), l’ouverture à l’expérience et le neuroticisme. Chaque individu se situe à un point particulier sur chacun de ces axes, formant un profil unique qui conditionne ses réactions face aux situations de la vie, notamment dans les relations intimes.

L’extraversion : entre besoin de stimulation et recherche de connexion

Les personnes fortement extraverties sont souvent perçues comme charismatiques, sociables et avides d’interactions. Elles tirent leur énergie des autres, recherchent l’attention et aiment être au centre des échanges. Ce trait, en soi, n’est ni positif ni négatif. Mais dans le contexte d’un couple, il peut devenir un levier de tension. Léa Moreau, 34 ans, consultante en communication, raconte : « Mon mari me dit souvent que je brille trop en société. J’aime discuter, flirter un peu, même sans arrière-pensée. Mais il a déjà été jaloux lors d’un dîner entre collègues. »

Le problème n’est pas le flirt en lui-même, mais la manière dont l’extraversion peut amplifier la quête de nouveauté. Une étude menée par l’université de Californie a montré que les personnes très extraverties sont plus susceptibles de s’engager dans des comportements infidèles, non par méchanceté, mais parce qu’elles sont naturellement attirées par la stimulation sociale. Leur besoin de reconnaissance peut parfois les conduire à dépasser les limites implicites d’un couple, surtout si leur partenaire est plus réservé.

L’ouverture à l’expérience : la soif de nouveauté comme moteur

L’ouverture à l’expérience mesure la curiosité intellectuelle, la créativité et l’appétit pour les sensations nouvelles. Une personne très ouverte aime les voyages, les idées radicales, les changements fréquents. Elle peut aussi vouloir expérimenter de nouvelles formes d’intimité. C’est le cas de Julien Ferrand, 41 ans, photographe indépendant, qui explique : « J’ai toujours eu du mal à rester dans une routine affective. Même dans des relations saines, j’ai parfois l’impression de manquer quelque chose. C’est comme si une partie de moi voulait tout essayer. »

Or, cette aspiration à la nouveauté peut entrer en conflit avec les attentes de fidélité dans un couple traditionnel. Une méta-analyse publiée dans le *Journal of Personality and Social Psychology* a révélé que les individus hautement ouverts sont plus enclins à envisager des relations extraconjugales, non par désamour, mais par désir d’exploration. Leur infidélité, quand elle survient, est souvent perçue comme une forme de quête identitaire plutôt que de trahison pure.

Personnalité = prédisposition, pas fatalité

Pourtant, il serait réducteur de dire que les extravertis ou les grands ouverts sont « faits pour tromper ». La personnalité n’est pas un destin. Elle interagit constamment avec des facteurs externes : éducation, valeurs, cadre culturel, histoire personnelle. Camille Thibault, psychologue à Lyon, insiste : « J’ai vu des extravertis profondément fidèles, tout comme des personnes réservées et fermées qui ont trompé leur partenaire par désespoir affectif. Le comportement humain est trop complexe pour se résumer à deux traits. »

Le rôle des valeurs et de l’éducation

Un enfant élevé dans un environnement où la loyauté est sacralisée peut intégrer ces principes au point de les suivre malgré une personnalité aventureuse. C’est le cas de Samir Bendjelloul, 38 ans, entrepreneur, qui reconnaît : « Je suis extraverti, j’aime les femmes, j’aime plaire. Mais mes parents m’ont inculqué que la parole donnée est sacrée. Même si j’ai eu des tentations, je n’ai jamais franchi la ligne. »

À l’inverse, une personne peu extravertie ou peu ouverte peut trahir par ressentiment, par peur de l’abandon, ou parce qu’elle n’a jamais appris à gérer ses émotions. L’infidélité devient alors un acte de fuite ou de revanche, pas une recherche de stimulation.

La culture comme filtre de la personnalité

Les normes sociales modulent aussi fortement l’expression des traits de personnalité. Dans certaines cultures, l’extraversion masculine est valorisée, voire attendue, tandis que la fidélité féminine est strictement surveillée. Dans d’autres, comme en Scandinavie, les relations ouvertes sont plus fréquentes, et l’infidélité, définie différemment, perd son caractère tabou.

Émilie Rakotoson, sociologue spécialisée en dynamiques de couple, souligne : « En France, on parle de plus en plus de “polyamour éthique” ou de “relations non exclusives”. Ce n’est pas que les gens trompent plus, c’est qu’ils redéfinissent ce qu’est la trahison. Une personne très ouverte à l’expérience peut aujourd’hui choisir une relation polyamoureuse sans tromper personne. »

Comment les couples peuvent-ils anticiper ces tensions ?

La clé ne réside pas dans la répression des traits de personnalité, mais dans la communication et la co-construction des règles du couple. Savoir que l’un des partenaires est naturellement attiré par la nouveauté ou la sociabilité ne doit pas être une source de conflit, mais un point de départ pour une discussion honnête.

Identifier les désalignements dans les Big Five

Un couple peut vivre harmonieusement même si leurs profils de personnalité sont opposés. Mais certains déséquilibres, s’ils ne sont pas reconnus, deviennent des failles relationnelles. Par exemple, un partenaire très ouvert à l’expérience vivant avec un autre très conventionnel risque de se sentir étouffé. À l’inverse, le partenaire conservateur peut se sentir déstabilisé par les envies de changement constant.

C’est ce qu’a vécu le couple formé par Clémentine Dubreuil, 31 ans, bibliothécaire, et Raphaël Lenoir, 33 ans, globe-trotter et artiste. « Au début, c’était excitant, raconte Clémentine. Puis j’ai réalisé qu’il ne voulait pas s’installer. Il parlait de “liberté affective”, je voyais ça comme une fuite. On a failli se séparer, mais on a fini par parler, vraiment. On a mis des mots sur nos besoins. Aujourd’hui, on vit ensemble six mois par an, et il voyage le reste du temps. Ce n’est pas classique, mais ça marche. »

La communication comme outil de prévention

Anticiper les risques liés à la personnalité, ce n’est pas jouer la méfiance, c’est cultiver la lucidité. Une discussion franche sur les attentes, les limites, les tentations potentielles, permet de poser des repères clairs. Dans les thérapies de couple, les psychologues recommandent souvent une « cartographie des besoins » : chaque partenaire décrit ce qui le stimule, ce qui l’angoisse, ce qu’il recherche dans la relation.

Comme le dit Camille Thibault : « Un couple ne doit pas être une prison pour la personnalité, mais un espace où elle peut s’exprimer sans nuire. »

Peut-on changer sa personnalité pour être plus fidèle ?

La personnalité évolue lentement, surtout à l’âge adulte. On ne devient pas introverti du jour au lendemain parce qu’on veut être plus fidèle. En revanche, on peut apprendre à mieux se connaître, à réguler ses impulsions, à aligner ses comportements avec ses valeurs.

Le développement personnel comme levier

Des approches comme la pleine conscience, la thérapie cognitivo-comportementale ou le travail sur l’estime de soi peuvent aider une personne extravertie ou ouverte à canaliser son besoin de stimulation vers des activités créatives, sportives ou intellectuelles, plutôt que vers des aventures sentimentales.

Thomas Guérin, 45 ans, ancien séducteur invétéré, témoigne : « J’ai trompé deux fois ma femme. Après la deuxième, j’ai fait une thérapie. J’ai compris que je cherchais de la validation, pas de l’amour. Aujourd’hui, je fais du théâtre, je donne des conférences. J’ai toujours besoin d’attention, mais je la trouve ailleurs. »

A retenir

Quels traits de personnalité augmentent le risque d’infidélité ?

Les recherches indiquent que l’extraversion et l’ouverture à l’expérience, lorsqu’elles sont fortement exprimées, peuvent accroître la probabilité de comportements infidèles. Cela s’explique par un besoin accru de stimulation sociale et de nouveauté, mais cela ne condamne nullement à tromper.

L’infidélité est-elle inévitable pour les extravertis ou les grands ouverts ?

Non. La personnalité n’est qu’un facteur parmi d’autres. Les valeurs personnelles, l’éducation, le contexte culturel et la qualité de la communication en couple jouent un rôle tout aussi important, voire plus déterminant.

Peut-on être fidèle tout en ayant une personnalité aventureuse ?

Oui, à condition que la relation permette une certaine liberté d’expression. Des couples choisissent aujourd’hui des formes de non-exclusivité consentie, tandis que d’autres trouvent des compromis dans les activités communes ou les espaces de liberté individuelle.

Comment savoir si ma personnalité influence mes choix amoureux ?

En s’interrogeant honnêtement sur ses motivations : cherche-t-on la nouveauté par ennui ? Par besoin de reconnaissance ? Par insatisfaction affective ? Un travail de prise de conscience, parfois accompagné d’un thérapeute, peut permettre de mieux comprendre ses schémas.

Le couple moderne doit-il repenser la fidélité ?

Oui. La fidélité n’est plus une norme unique, mais un accord à construire entre partenaires. Elle peut inclure l’exclusivité sexuelle, mais aussi la loyauté émotionnelle, la transparence ou le respect des engagements. Le plus important n’est pas la forme, mais la sincérité du contrat relationnel.

Anita

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