Pourquoi Detester Compliments Trouble Inconnu
Recevoir un compliment devrait être un moment agréable, une reconnaissance bienvenue. Pourtant, pour certains, c’est une épreuve qui provoque malaise et tension. Derrière cette réaction apparemment banale se cachent des mécanismes psychologiques complexes, façonnés par l’histoire personnelle et des croyances profondes. Pourquoi certains sont-ils si mal à l’aise face aux éloges ? Comment dépasser cette résistance ? Éclairage sur un phénomène plus courant qu’il n’y paraît.
Imaginez Bastien Leclerc, un graphiste talentueux de 32 ans. À chaque « Ton travail est impressionnant ! », il hausse les épaules : « C’est normal, j’ai juste fait mon job. » Son collègue insiste : « Non, vraiment, ce logo est génial. » Bastien rougit, détourne le regard. Cet inconfort n’est pas de la fausse modestie. Comme lui, beaucoup vivent les compliments comme une agression, une remise en cause de leur image intérieure.
Clémence Vartan, consultante en stratégie, explique : « Quand on me félicite pour une présentation, j’ai l’impression d’avoir berné tout le monde. Je pense : ‘S’ils savaient à quel point je doute…' » Ce sentiment d’imposture est fréquent chez les personnes performantes. Plus elles réussissent, plus la crainte d’être « découvertes » grandit.
Les racines de ce malaise plongent souvent dans l’enfance. Prenon l’exemple de Théo Salomon, 40 ans, directeur commercial. Son père ne disait jamais « Bravo », mais « Tu peux mieux faire ». Aujourd’hui, Théo ne croit pas ses résultats mérités. « Un compliment ? Soit la personne est gentille, soit elle veut quelque chose », lâche-t-il.
1. Les parents exigeants : jamais assez bien pour mériter un vrai compliment.
2. Les cultures où la modestie est érigée en vertu absolue.
3. Les éloges imprévisibles, donnés au hasard, sans logique apparente.
Élodie Marchand, architecte, se sent piégée par ses propres standards. « Si j’accepte qu’un projet est réussi, cela veut dire que le prochain doit l’être aussi. C’est épuisant. » Son perfectionnisme transforme chaque éloge en pression supplémentaire. Comme elle, beaucoup préfèrent minimiser leurs succès pour éviter cette anxiété.
Accepter un compliment implique de maintenir ce niveau. Une perspective terrifiante pour ceux qui doutent de leur constance. « Et si je décevais la prochaine fois ? » Cette peur pousse à rester dans l’auto-dévalorisation confortable.
Rémi Kostas, commercial, se méfie instinctivement. « Dans mon métier, les compliments servent souvent à amadouer. » Cette méfiance peut devenir généralisée. Après une rupture difficile où son ex l’avait manipulé via des éloges, Rémi a développé une véritable allergie aux compliments, même sincères.
Quand les éloges ont été utilisés comme monnaie d’échange, il devient difficile d’y croire. Le cerveau apprend à les associer au danger plutôt qu’au plaisir, déclenchant des mécanismes de défense.
Marine Lefèvre, thérapeute, propose une méthode en 3 étapes :
1. Respirer avant de répondre pour couper le réflexe de déni.
2. Dire simplement « Merci » sans ajouter de « mais ».
3. Noter le compliment dans un « carnet des preuves » pour contrer l’auto-dévalorisation.
« Quand j’entends ‘Ton rapport est super’, je me force à penser ‘J’y ai passé du temps, c’est normal qu’il soit bon’ au lieu de ‘Ils exagèrent' », témoigne Karim Benali, ingénieur. Ce recadrage progressif permet de rééquilibrer l’image de soi.
À force d’exercice, Lila Cormier, enseignante, a constaté des changements : « Maintenant, je vois les compliments comme des cadeaux. Ça améliore mes relations et je me sens moins épuisée. » Accepter la reconnaissance réduit le syndrome de l’imposteur et renforce la confiance.
En intégrant les retours positifs, on brise le filtre négatif. Les compétences deviennent visibles, l’estime de soi se consolide. « C’est comme si je me donnais enfin le droit d’exister », confie Lila.
Par peur de l’imposture, par méfiance, ou parce que votre histoire vous a appris qu’ils n’étaient pas sincères ou mérités.
Par de petits exercices comme dire simplement « Merci » ou noter les compliments reçus pour les relire plus tard.
Oui, cela améliore l’estime de soi, réduit l’épuisement lié au perfectionnisme et approfondit les relations.
Apprendre à recevoir un compliment est un chemin vers soi. Comme l’explique le psychologue Antoine Verdier : « Chaque éloge accepté est une pierre retirée du mur qui nous sépare des autres et de notre propre valeur. » Pas besoin de devenir orgueilleux – juste de reconnaître qu’on mérite, parfois, d’être vu et apprécié. Après tout, si vous étiez vraiment si médiocre… les gens ne prendraient pas la peine de vous complimenter, non ?
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