Preparez Herbes Aromatiques Septembre 2025 Hiver Savoureux
À l’approche de l’automne, alors que les feuilles prennent des teintes dorées et que l’air se fait plus frais, un geste ancestral reprend toute sa place dans les jardins et sur les balcons : la récolte des plantes aromatiques. Ce moment, à la croisée entre tradition et saisonnalité, permet de capturer l’essence même de l’été pour la prolonger bien au-delà de sa disparition. Préparer ses herbes avec soin, c’est s’offrir, tout au long de l’hiver, des parfums vivants, des saveurs intenses, et même des bienfaits pour la santé. Entre savoir-faire transmis de génération en génération et astuces modernes, la conservation des aromates devient une véritable pratique de vie.
Septembre marque un tournant crucial dans le cycle végétal. Les températures plus douces et les journées qui raccourcissent incitent les plantes à concentrer leurs huiles essentielles dans leurs feuilles et tiges. C’est donc à ce moment précis que le taux d’arôme est optimal. Récolter trop tôt ou trop tard peut nuire à la qualité gustative et olfactive.
Le meilleur moment de la journée pour cueillir est le matin, après la chute de la rosée mais avant que le soleil ne devienne intense. Comme le souligne Marguerite Fournel, habitante des monts du Forez, « le secret, c’est la patience et le respect des cycles naturels. On ne récolte jamais lorsque le soleil est trop haut dans le ciel, pour ne pas perdre les huiles essentielles ». Cette règle, transmise par sa grand-mère, guide encore aujourd’hui ses gestes, avec une rigueur presque rituelle.
Pour les herbes comme le thym, le romarin ou la sauge, on privilégie les tiges jeunes et vigoureuses, en évitant les parties abîmées ou fleuries. La récolte se fait à l’aide de petits ciseaux propres, afin de ne pas écraser les tissus végétaux et préserver leurs qualités. Une fois cueillies, les herbes doivent être traitées rapidement pour éviter toute dégradation.
Le séchage reste la méthode la plus répandue, notamment pour les herbes à feuilles fines et riches en huiles essentielles. Il suffit de nouer les tiges en petits bouquets, puis de les suspendre à l’envers dans un lieu sec, ventilé et à l’abri de la lumière directe. Un grenier, une remise ou même un placard bien aéré peuvent faire l’affaire.
Le processus prend généralement entre deux et trois semaines. Pour vérifier que les herbes sont prêtes, il suffit de les effriter entre les doigts : elles doivent se briser facilement sans laisser d’humidité. Une fois sèches, les feuilles sont détachées des tiges et stockées dans des bocaux en verre opaques, hermétiques, et correctement étiquetés. Indiquer la date de récolte est essentiel pour une rotation efficace : les plus anciennes sont utilisées en premier.
Contrairement aux herbes sèches, certaines aromates comme le basilic, la ciboulette ou le persil perdent beaucoup de leur saveur une fois séchées. C’est là que la congélation entre en jeu. Marguerite, toujours à l’affût de solutions pratiques, prépare des glaçons d’herbes : elle hache finement les feuilles, les mélange avec un peu d’eau ou d’huile d’olive, puis les congèle dans des bacs à glaçons.
« Ces glaçons sont parfaits pour les soupes, les sauces ou les ragoûts », explique-t-elle. « Un cube, et hop, la saveur est là, comme si on venait de cueillir l’herbe dans le jardin. » Cette méthode, simple et peu coûteuse, permet de garder les herbes à portée de main, sans compromis sur le goût.
Au-delà des méthodes classiques, la conservation peut devenir un véritable art culinaire. Les huiles infusées, par exemple, permettent de marier l’arôme des herbes à une base grasse, idéale pour les assaisonnements ou les marinades. Il suffit de remplir un bocal d’huile d’olive vierge et d’y plonger des branches de thym, de romarin ou de laurier. Après quelques semaines d’infusion à l’abri de la lumière, l’huile est filtrée et conservée au frais.
De même, les sels aromatisés offrent une alternative raffinée. En mélangeant du gros sel marin avec des herbes séchées et broyées, on obtient un condiment personnalisé, parfait pour les grillades ou les plats mijotés. Léa Tournier, jeune maraîchère à Saint-Étienne, raconte : « J’ai commencé à faire des sels aux herbes pour offrir à Noël. Aujourd’hui, mes amis me les réclament chaque automne. C’est une façon de partager un peu de mon jardin avec eux. »
L’hiver, les plats mijotés, soupes, ragoûts et gratins prennent une place centrale dans l’alimentation. C’est là que les herbes conservées révèlent toute leur valeur. Un bouquet garni maison, composé de thym, laurier et persil séchés, donne une profondeur inégalée aux bouillons. Une pincée de sauge séchée dans une purée de pommes de terre apporte une note chaude et terreuse.
Le romarin, puissant et persistant, se marie à merveille avec les viandes rouges ou les légumes racines rôtis. Quant au basilic congelé, il sauve les plats de pâtes en plein cœur de l’hiver, offrant une touche de Méditerranée au milieu des températures glaciales.
Thomas Lemaire, chef dans un restaurant de Lyon, insiste sur l’importance de la qualité : « Les herbes du commerce, même bio, n’ont pas le même impact que celles que j’ai vues sécher chez Marguerite. Il y a une intensité, une authenticité que je ne retrouve nulle part ailleurs. »
Les plantes aromatiques ne sont pas seulement des alliées gustatives. Elles possèdent des vertus médicinales et thérapeutiques reconnues depuis des siècles. Le thym, par exemple, est réputé pour ses propriétés antiseptiques et expectorantes. Infusé dans une tisane chaude avec du miel, il peut aider à soulager les maux de gorge et les toux sèches, fréquentes en hiver.
La sauge, quant à elle, est souvent utilisée pour ses effets apaisants sur les troubles digestifs et les bouffées de chaleur. Marguerite prépare chaque automne une infusion de sauge séchée qu’elle distribue à ses amies : « Elles me disent que ça les aide à mieux dormir. Moi, je dis que c’est la nature qui nous soigne, à condition de savoir l’écouter. »
Le romarin est également connu pour stimuler la circulation sanguine et améliorer la concentration. En décoction ou en huile de massage, il peut être utilisé comme tonique naturel. Certains jardiniers, comme Élodie Renard, ont même commencé à produire des sachets d’herbes séchées à placer dans les armoires : « J’ai mis du thym et de la lavande séchés dans des petits tissus. Ça sent bon, et en plus, ça éloigne les mites naturellement. »
La transmission du savoir-faire autour des plantes aromatiques est un enjeu essentiel. Marguerite, malgré son âge, continue d’organiser des ateliers informels dans son jardin. « Les jeunes viennent, ils prennent des photos, mais je veux qu’ils touchent, qu’ils sentent, qu’ils fassent. »
Des initiatives locales fleurissent un peu partout : des groupes de jardinage urbain, des ateliers de conservation en bibliothèque, des marchés paysans où les anciens partagent leurs techniques. Léa Tournier participe à un collectif de maraîchers qui propose des « journées herbes aromatiques » chaque automne. « On récolte ensemble, on apprend à sécher, à congeler, à infuser. Et à la fin, on cuisine un repas avec tout ce qu’on a préparé. C’est magique. »
Thomas Lemaire, lui, a intégré ces ateliers dans sa démarche de cuisine locale : « J’emmène mes stagiaires chez Marguerie ou Léa. Ils doivent comprendre d’où viennent les ingrédients, comment ils sont traités. C’est ça, la vraie cuisine : une relation profonde avec la matière. »
Malgré leur simplicité, certaines erreurs peuvent compromettre la qualité des herbes conservées. Le plus courant ? Trop exposer les herbes au soleil pendant le séchage, ce qui dégrade les huiles essentielles. Un lieu sombre et aéré est indispensable.
Un autre piège : stocker les herbes dans des contenants non hermétiques ou transparents. La lumière et l’humidité sont les pires ennemies de la conservation. Les bocaux en verre foncé, bien fermés, sont les plus sûrs.
Enfin, oublier de nettoyer les herbes avant de les traiter peut entraîner la prolifération de moisissures. Un léger essuyage avec un chiffon sec ou une ventilation douce suffit – jamais d’eau, qui favorise l’humidité résiduelle.
Le mois de septembre est idéal, surtout tôt le matin, après la rosée et avant que le soleil ne chauffe trop. À ce moment, les plantes ont concentré leurs arômes et leurs nutriments, offrant une récolte optimale en qualité et en puissance.
Le séchage convient parfaitement aux herbes comme le thym, le romarin ou la sauge. Pour les herbes plus fragiles comme le basilic ou la ciboulette, la congélation est préférable. Elle permet de garder couleur, texture et goût quasi intacts.
Oui. En plus de leurs usages culinaires, les herbes aromatiques ont des vertus thérapeutiques. Le thym soulage les maux de gorge, la sauge apaise les troubles digestifs, et le romarin stimule la circulation. Elles peuvent aussi être utilisées en cosmétique maison ou comme répulsifs naturels.
Il faut s’assurer qu’elles sont bien ventilées, suspendues dans un lieu sec et sombre, sans contact entre les feuilles. Éviter de les laver avant le séchage et ne pas les entasser. Une fois sèches, les conserver dans des récipients hermétiques, à l’abri de la lumière.
Très utile. Ces ateliers permettent non seulement d’apprendre des techniques éprouvées, mais aussi de créer des liens, de partager des expériences, et de préserver un savoir-faire ancestral. Ils sont souvent animés par des passionnés comme Marguerite, dont l’expérience est inestimable.
Préparer ses plantes aromatiques à l’automne, c’est bien plus qu’un simple geste de conservation. C’est une manière de s’inscrire dans le rythme des saisons, de cultiver une relation profonde avec la nature, et de préserver des saveurs authentiques pour les mois à venir. Entre traditions transmises de génération en génération et adaptations modernes, cette pratique allie simplicité, efficacité et plaisir. Que l’on vive en pleine campagne ou en appartement, il est possible, avec un peu d’attention et de rigueur, de profiter toute l’année des bienfaits de ses herbes. Et comme le dit Marguerite en souriant : « Un jardin, même petit, c’est une source de vie. Il suffit d’apprendre à l’écouter. »
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