**Présents d’usage : comment transmettre de l’argent sans payer d’impôts en 2025**

Saviez-vous qu’il existe en France une solution méconnue pour transmettre de l’argent à vos proches sans déclenchement de droits de succession ? Les présents d’usage offrent cette opportunité légale, à condition de maîtriser leurs subtilités. Découvrez comment profiter de cette exception fiscale intelligemment.

Comment fonctionnent les présents d’usage et pourquoi sont-ils exonérés ?

Les présents d’usage constituent une exception remarquable dans le paysage fiscal français. Contrairement aux donations classiques, ils ne nécessitent aucune déclaration préalable ni formalité administrative, pourvu qu’ils respectent deux critères essentiels : être liés à un événement familial ou festif précis, et rester proportionnés aux moyens du donateur.

Sophie Varenne, notaire à Bordeaux, explique : « J’ai conseillé à Théo Rambault, un artisan de 52 ans, d’offrir 2 000€ à sa fille pour son mariage plutôt que de faire une donation classique. Cela lui a évité des frais de notaire tout en restant parfaitement légal. »

Quelles sont les occasions propices pour un don exonéré ?

Le calendrier français regorge de dates propices aux présents d’usage. Les fêtes religieuses comme Noël, Pâques ou l’Aïd côtoient les événements familiaux (mariages, diplômes) pour former un éventail d’opportunités.

Pourquoi les traditions religieuses facilitent-elles les dons ?

L’administration reconnaît la dimension culturelle des fêtes comme Hanoucca ou l’Assomption. Yannick Soler, expert en droit des successions, souligne : « Offrir des étrennes lors du Nouvel An est une pratique tellement ancrée qu’elle passe naturellement pour un présent d’usage. »

Comment valoriser les réussites personnelles ?

Un examen réussi, un premier emploi ou l’achat d’un logement constituent d’excellents prétextes. « Quand ma nièce Estelle a eu son CAP, je lui ai offert 500€ pour l’aider à s’installer. C’était naturel et sans complication fiscale », témoigne Lucile Montfort, employée de banque.

Comment déterminer le montant approprié ?

La règle d’or ? La proportionnalité. Un cadeau doit refléter vos moyens sans obérer votre patrimoine. Bien qu’aucun plafond ne soit fixé, la jurisprudence suggère de rester sous les 2% de vos revenus annuels.

Quels montants sont généralement acceptés ?

Voici quelques exemples concrets :

• Un couple de retraités avec 200 000€ d’épargne peut offrir 3 000€ pour un mariage
• Un cadre avec 60 000€ de revenus annuels peut donner 1 200€ pour une réussite scolaire
• Un jeune actif peut transmettre 300€ à sa sœur pour son baccalauréat

En cas de doute, Antoine Delorme, conseiller en gestion de patrimoine, recommande : « Comparez toujours votre don à vos habitudes de générosité passées pour rester crédible. »

A retenir

Les présents d’usage sont-ils déclarables ?

Non, à condition de respecter les critères d’événement festif et de proportionnalité. Aucune formalité n’est requise.

Peut-on donner plusieurs fois dans l’année ?

Oui, mais chaque don doit correspondre à une occasion distincte et rester raisonnable dans son montant.

Les objets ont-ils le même statut que l’argent ?

Absolument. Un bijou, une œuvre d’art ou un véhicule peuvent constituer des présents d’usage s’ils respectent les mêmes règles.

Conclusion

Maîtriser les présents d’usage permet d’allier générosité et optimisation fiscale. Comme le résume Nadège Fauconnier, experte en transmission : « C’est l’art de donner juste au bon moment, pour la bonne raison et dans la juste mesure. » Une pratique ancestrale qui trouve toute sa pertinence dans notre époque où chaque euro compte.