Punaises de lit : l’invasion estivale explose en 2025, protégez vos vacances

Les vacances tant attendues sont-elles menacées par de minuscules envahisseurs ? Une étude récente du Syndicat des experts en détection canine des punaises de lit (SEDCPL) révèle une flambée inquiétante de ces parasites en juin 2025, avec une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente. Alors que les départs en vacances s’intensifient, les punaises de lit profitent de la circulation des bagages et des lits partagés pour coloniser de nouveaux territoires. Mais comment expliquer ce phénomène estival et comment s’en protéger efficacement ?

Quelles sont les raisons de la recrudescence estivale des punaises de lit ?

Le mois de juin 2025 a marqué un pic alarmant : près de 76 687 cas d’infestation ont été recensés, un chiffre presque doublé par rapport à 2024. Cette explosion coïncide avec le début de la saison touristique, période où les échanges de valises, le partage de linge ou les séjours dans des logements multiples favorisent la dissémination des punaises. « La mobilité des voyageurs crée un réseau parfait pour ces insectes », explique Jeanne Rousseau, biologiste spécialisée. « Elles se cachent dans les coutures des matelas, les joints des meubles, voire les bagages. Un seul individu peut initier une nouvelle colonie. »

Les zones touristiques, notamment les grandes villes et les stations balnéaires, sont les plus touchées. Stéphane Bras, représentant de l’Association des professionnels de la protection de la santé et des environnements, souligne que « les hôtels et locations de vacances, malgré leurs efforts, restent des lieux de transit idéaux. Un voyageur peut transporter des œufs invisibles sans le savoir, et quelques semaines plus tard, l’infestation se propage. »

Comment expliquer la baisse globale des cas malgré ce pic estival ?

Bien que juin ait connu une vague exceptionnelle, les six premiers mois de 2025 montrent une diminution de 26 % des cas positifs par rapport à 2024. Cette amélioration s’explique par une sensibilisation accrue du public et des professionnels. Les méthodes de détection, comme l’utilisation de chiens formés pour flairer les punaises, se sont perfectionnées, permettant des diagnostics plus rapides et précis. « Les hôteliers investissent davantage dans des traitements préventifs, comme les traitements thermiques ou les sprays biodégradables », précise Camille Lefèvre, gérante d’un hôtel parisien. « Nous avons instauré des inspections hebdomadaires et formé notre personnel à identifier les premiers signes. »

Les voyageurs eux-mêmes adoptent des comportements plus vigilants. Lucas Moreau, un voyageur fréquent, témoigne : « J’ai appris à inspecter les coutures des matelas en arrivant dans une chambre. Je garde mes affaires dans un sac hermétique et je vérifie les bagages avant de rentrer chez moi. » Ces gestes simples, multipliés, contribuent à limiter la propagation.

Pourquoi l’été reste-t-il une saison à haut risque ?

La concentration de voyageurs dans des espaces clos, comme les trains, les avions ou les navettes de croisière, crée des conditions idéales pour les punaises. « Elles survivent des mois sans se nourrir et peuvent se dissimuler dans les moindres recoins », rappelle Jeanne Rousseau. Les locations de vacances, souvent entretenues par des propriétaires occasionnels, présentent un risque supplémentaire. « Certains ne connaissent pas les bonnes pratiques de prévention », ajoute Stéphane Bras. « Un canapé-lit mal nettoyé ou un tapis oublié peut devenir un nid. »

Les transports en commun urbains, saturés en été, sont également des vecteurs de contamination. Un passager transportant des punaises dans son sac à dos peut contaminer une dizaine de wagons en quelques heures. « C’est un défi logistique », admet un responsable de la RATP. « Nous intensifions les traitements dans les rames, mais la coopération des usagers est essentielle. »

Quels sont les impacts sur la santé et comment les anticiper ?

Heureusement, les punaises de lit ne transmettent pas de maladies. Leur piqûre, cependant, provoque des démangeaisons intenses, des rougeurs, voire des réactions allergiques chez certaines personnes. « J’ai eu des boutons pendant trois semaines après un séjour à Marseille », raconte Sophie Renaud, une vacancière. « La nuit, c’était l’enfer. » Dans les cas les plus graves, les piqûres peuvent entraîner des troubles du sommeil ou de l’anxiété. « Un client a dû annuler ses vacances après avoir découvert une infestation chez lui », partage Camille Lefèvre. « Le stress était tel qu’il a préféré rester chez lui. »

Pour prévenir ces désagréments, les experts recommandent de porter des vêtements longs la nuit, d’utiliser des répulsifs à base d’huiles essentielles, et de ne pas poser ses affaires sur les lits d’hôtel avant une inspection minutieuse. « La prévention est clé », insiste Jeanne Rousseau. « Une fois installées, les punaises sont difficiles à éliminer sans l’aide d’un professionnel. »

Quelles sont les mesures concrètes pour se protéger efficacement ?

Les gestes simples mais rigoureux sont décisifs. À l’arrivée dans un logement, inspectez les lits en cherchant des taches noires (déjections), des œufs blancs ou des insectes bruns de la taille d’un pépin de pomme. « Le tour du matelas et des cadres de lit est indispensable », conseille Stéphane Bras. « N’hésitez pas à demander un autre lit si vous trouvez des signes. »

Rangez vos bagages dans un contenant hermétique ou surélevé. « Les valises ouvertes attirent les punaises », explique Lucas Moreau. « Moi, je les mets sur un support métallique, loin des murs. » À votre retour, lavez immédiatement les vêtements à 60 °C et passez l’aspirateur sur les bagages. « Un ami a oublié de le faire et a contaminé tout son appartement », regrette Sophie Renaud.

Pour les logements, privilégiez les traitements thermiques (vapeur à 60 °C) ou les produits insecticides homologués. « Les traitements chimiques seuls ne suffisent pas », prévient Jeanne Rousseau. « Il faut combiner chaleur, aspiration et surveillance pendant plusieurs semaines. »

Conclusion : un équilibre entre vigilance et adaptation

Si l’été 2025 marque un pic inquiétant, les efforts de prévention montrent que les punaises de lit peuvent être contenues. La collaboration entre voyageurs, professionnels de l’hôtellerie et experts en détection est cruciale. « Ce n’est pas une guerre perdue d’avance », rappelle Camille Lefèvre. « En partageant les bonnes pratiques, on peut protéger les vacances de ces intrus. »

A retenir

Pourquoi l’été est-il une période critique pour les infestations ?

La hausse du tourisme et des déplacements favorise les échanges de bagages et de linge, créant des conditions idéales pour la propagation des punaises de lit.

Comment détecter la présence de punaises ?

Cherchez des taches noires sur les matelas, des œufs blancs ou des insectes bruns. Une odeur sucrée et musquée peut également être un signe.

Quelles sont les solutions efficaces pour s’en débarrasser ?

Les traitements combinant vapeur thermique, insecticides homologués et surveillance prolongée sont les plus efficaces, souvent avec l’aide de professionnels.

Peut-on prévenir les infestations pendant les vacances ?

Oui, en inspectant les lits, en gardant les bagages fermés et surélevés, et en nettoyant soigneusement les affaires après le retour.