Reforme Per Inactifs Epargne Retraite 2025
Alors que les enjeux de l’épargne retraite prennent une place croissante dans les préoccupations des Français, une réforme majeure vient bousculer les habitudes. Ce changement stratégique concerne les Plans d’Épargne Retraite (PER) laissés en sommeil depuis plusieurs années, promettant une approche plus dynamique et performante de l’épargne longue durée.
La mesure phare de cette transformation consiste en un transfert systématique vers la gestion pilotée pour tous les PER inactifs depuis cinq ans ou plus. Une petite révolution dans l’univers souvent statique de l’épargne retraite, comme l’explique Élodie Richer, analyste financière spécialisée : « Cette réforme rompt avec l’immobilisme traditionnel. On passe d’une logique de stock à une logique de flux, où chaque euro doit travailler activement pour son propriétaire. »
Contrairement à une gestion libre où l’épargnant doit prendre toutes les décisions, la gestion pilotée confie les rênes à des professionnels. Ils ajustent en permanence la répartition entre actions, obligations et autres supports en fonction de l’âge du client et des tendances de marchés. Une solution idéale pour Marc Vasseur, 53 ans, restaurateur à Biarritz : « Avec mon commerce, je n’ai pas le temps de suivre les marchés. Savoir que des experts s’occupent de mon PER dormant me rassure et me libère l’esprit. »
Les estimations suggèrent que près d’un million de PER pourraient être concernés par ce transfert automatique. Parmi eux, beaucoup d’épargnants qui ont ouvert ces produits dans l’enthousiasme du moment, puis les ont négligés. Laura Bertin, conseillère en gestion de patrimoine, observe : « Nous voyons souvent des créateurs d’entreprise qui ont souscrit un PER au lancement de leur activité, puis se sont concentrés sur leur business au détriment de leur épargne. »
Les réactions sont contrastées. Si certains accueillent favorablement cette automatisation, d’autres ressentent une certaine défiance. Kevin Lemoine, 38 ans, technicien aéronautique, témoigne : « J’ai été surpris de recevoir ce courrier annonçant le changement. Mais après vérification, les frais restent identiques et les performances potentiellement meilleures. Finalement, pourquoi pas ? » À l’inverse, Sabine Delorme, 45 ans, professeure de musique, s’inquiète : « J’aime garder le contrôle. L’idée que mon épargne soit gérée à mon insu me met mal à l’aise. »
Les bénéfices potentiels sont multiples : meilleure adéquation avec l’horizon de placement, optimisation fiscale continue et surtout réactivation d’épargnes parfois oubliées. Selon une étude récente, 31% des PER inactifs avaient une performance inférieure à l’inflation sur les cinq dernières années. Un problème que la gestion active pourrait résoudre. Pour Antoine Fauvel, expert comptable, « cette mesure permet de resynchroniser l’épargne dormante avec la réalité économique actuelle ».
Le principal écueil réside dans la possible inadéquation entre le profil de risque choisi automatiquement et la sensibilité réelle de l’épargnant. Certains spécialistes pointent aussi le risque de frais légèrement plus élevés dans certains contrats. Céline Aubry, directrice d’agence bancaire, nuance : « Les différences de frais sont souvent minimes et largement compensées par de meilleurs rendements en gestion pilotée. »
Cette réforme représente une aubaine pour les conseillers financiers, qui voient là l’occasion de renouer le dialogue avec des clients parfois perdus de vue. « C’est une formidable porte d’entrée pour proposer un bilan patrimonial complet », s’enthousiasme Romain Leclerc, gestionnaire de portefeuille. Les sociétés de gestion bénéficieront quant à elles d’importantes liquidités à réallouer.
Les réseaux de conseil développent des formations spécifiques et des outils pédagogiques. Sophie Maréchal, formatrice en stratégie financière, explique : « Nous apprenons à nos équipes à expliquer simplement les mécanismes de la gestion pilotée, car beaucoup de clients ont besoin d’être rassurés. »
Les analystes prévoient plusieurs effets en cascade : augmentation globale des performances de l’épargne retraite, stimulation des marchés financiers par ces nouvelles liquidités actives, et possiblement une hausse des souscriptions aux PER. « C’est peut-être le début d’une meilleure culture financière en France », espère Thomas Niel, économiste spécialisé.
L’expert Pierre-Henri Lagrange insiste sur trois points : « Vérifiez votre nouveau profil d’investissement, examinez les frais appliqués, et surtout profitez-en pour faire un point global sur votre stratégie retraite. Ce transfert est une opportunité de remettre à jour son patrimoine. »
Tous les détenteurs de PER n’ayant effectué aucune opération (apport ou retrait) depuis cinq ans minimum verront leur épargne basculer en gestion pilotée.
Oui, chaque épargnant reçoit un droit d’opposition qu’il peut exercer dans un délai précis après réception de la notification.
Il suffit de contacter son établissement gestionnaire ou de consulter son espace client en ligne. Une démarche simple que trop d’épargnants négligent.
Cette réforme des PER inactifs constitue une avancée significative vers une épargne retraite plus performante et mieux adaptée aux réalités économiques. Elle marque aussi un changement de paradigme dans la relation entre les Français et leur épargne longue durée, avec une responsabilisation accrue des professionnels. Reste à voir comment cette mesure sera vécue dans la pratique, mais les premiers retours suggèrent un impact globalement positif pour les épargnants comme pour le système financier dans son ensemble.
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