Retraite Progressive Des 60 Ans Ce Qui Change En 2025
Alors que la fin de carrière s’approche pour de nombreux travailleurs français, une réforme discrète mais porteuse d’espoir pourrait transformer la manière dont les seniors quittent le monde professionnel. À compter du 1er septembre 2025, la retraite progressive devrait redevenir accessible dès l’âge de 60 ans, marquant un retour en arrière par rapport à la réforme de 2023 qui avait repoussé cet âge à 62 ans. Ce changement, attendu de longue date, s’inscrit dans une volonté collective de mieux accompagner la transition entre vie active et retraite, sans compromettre le niveau de pension. Concrètement, ce dispositif permet de réduire progressivement son temps de travail tout en continuant à cotiser comme si l’on était encore à plein temps. Une solution idéale pour celles et ceux qui souhaitent préserver leur santé, leur équilibre personnel, tout en sécurisant leur avenir financier.
La retraite progressive est un dispositif qui permet à un salarié ou travailleur indépendant de continuer à exercer une activité professionnelle à temps partiel tout en percevant une partie de sa pension de retraite. Le montant de cette pension est calculé en fonction du temps de travail effectif, mais les cotisations versées le sont sur la base d’un temps plein. Autrement dit, même si l’on travaille à 50 %, on continue à alimenter son compte retraite comme si l’on était encore en activité complète. Ce mécanisme évite la pénalisation financière souvent associée à une réduction d’activité avant la retraite.
Le dispositif n’est pas automatique : il nécessite l’accord de l’employeur, qui peut refuser la demande sous certaines conditions. C’est un point de friction que certains salariés, comme Élodie Ravel, cadre dans une entreprise de logistique à Lyon, ont déjà vécu. “J’avais demandé une retraite progressive à 62 ans, raconte-t-elle. Mon employeur a refusé, arguant que mon poste ne pouvait pas être partagé. J’ai dû attendre deux ans de plus pour partir, alors que je souffrais déjà du dos et que je n’avais plus l’énergie d’avant.” Son témoignage illustre les limites du système actuel, mais aussi l’importance du changement à venir.
La réforme des retraites de 2023 avait suscité de vives critiques, notamment de la part de la CFDT, qui dénonçait l’absence de souplesse dans la fin de carrière. En relevant l’âge d’accès à la retraite progressive à 62 ans, le gouvernement avait rendu ce dispositif inaccessibles à de nombreux travailleurs, en particulier ceux exerçant des métiers physiquement exigeants. Le retour à 60 ans s’inscrit donc dans une logique de correction et de compromis.
Cette évolution découle d’un Accord national interprofessionnel (ANI) signé à l’automne 2024 par plusieurs organisations syndicales, dont la CFDT et la CFTC, ainsi que le Medef. “L’objectif était de redonner de la flexibilité aux seniors, explique Thomas Lenoir, négociateur social au sein de la CFTC. Beaucoup de travailleurs arrivent à 60 ans avec des usures physiques ou mentales. Leur imposer de continuer à plein régime pendant deux ans supplémentaires, c’est nier la réalité de certains métiers.”
Le nouveau dispositif s’adresse à un large panel de travailleurs. À partir du 1er septembre 2025, pourront y prétendre :
Un point noir toutefois : les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers restent exclus de cette mesure. Une situation que déplore la CFDT, qui appelle à un décret complémentaire. “C’est une injustice, souligne Amélie Desbois, infirmière en milieu hospitalier depuis 38 ans. Beaucoup de mes collègues sont épuisés à 60 ans. On soigne les autres toute notre vie, mais on ne nous permet pas de souffler un peu avant la retraite ? C’est paradoxal.”
Pour bénéficier de la retraite progressive dès 60 ans, plusieurs conditions doivent être remplies :
Le travailleur perçoit alors une fraction de sa pension de retraite, proportionnelle à la réduction de son temps de travail. Par exemple, un salarié passant à 50 % de son temps de travail touchera 50 % de sa pension, tout en continuant à cotiser à hauteur de 100 %. C’est ce mécanisme qui garantit un droit à pension complet à l’issue du processus.
Cependant, l’accord de l’employeur reste obligatoire. “Ce n’est pas un droit, c’est une demande”, précise Jean-Marc Vidal, avocat spécialisé en droit du travail. “L’employeur peut refuser, notamment si l’organisation du travail ne le permet pas. Mais il doit motiver sa décision, et le refus ne peut pas être abusif.”
Malgré ses avantages, la retraite progressive reste méconnue. Fin 2024, seuls 31 000 Français y avaient recours, soit moins de 0,2 % des retraités de droit direct. Un chiffre dérisoire au regard du potentiel du dispositif. Pourquoi un tel désintérêt ?
Plusieurs raisons sont avancées. D’abord, le manque d’information. “Beaucoup de salariés ignorent simplement que ça existe”, constate Sophie Grimaldi, conseillère en orientation professionnelle à Toulouse. Ensuite, la complexité administrative. “Il faut anticiper, remplir des dossiers, négocier avec l’employeur… Ce n’est pas simple, surtout quand on est fatigué par des années de travail.”
Enfin, la crainte de perdre en salaire. “Certains pensent qu’ils vont vivre avec la moitié de leurs revenus, alors que ce n’est pas forcément le cas”, ajoute-t-elle. En réalité, la combinaison du salaire à temps partiel et de la pension partielle peut maintenir un niveau de vie acceptable, voire confortable, selon les situations.
La retraite progressive offre plusieurs avantages clés. D’abord, elle permet une transition en douceur. “C’est une forme de décompression”, explique Laurent Bonnet, ancien ingénieur en maintenance, qui a bénéficié du dispositif à 62 ans. “Pendant deux ans, j’ai travaillé trois jours par semaine. J’ai pu transmettre mon savoir, me préparer psychologiquement à l’arrêt, et surtout, éviter le burn-out du départ brutal.”
Ensuite, elle protège le niveau de pension. En continuant à cotiser à taux plein, le futur retraité ne voit pas son montant de retraite pénalisé par une baisse d’activité. “C’est une sécurité”, confirme Camille Fournier, comptable libérale à Bordeaux. “Je vais passer à 60 % à partir de septembre 2025. Je perdrai un peu de salaire, mais je sais que ma retraite ne sera pas impactée. C’est rassurant.”
Enfin, elle peut être un outil de prévention de la pénibilité. Pour les métiers physiques ou mentalement exigeants, réduire progressivement l’activité peut éviter l’usure prématurée et prolonger l’espérance de vie professionnelle.
Le retour à 60 ans est une première étape. Mais de nombreux acteurs appellent à aller plus loin. “Il faudrait étendre le dispositif à tous les fonctionnaires, pas seulement ceux de l’État”, insiste Amélie Desbois. D’autres proposent d’assouplir les conditions d’accès, notamment en matière d’accord employeur, ou de permettre des modalités plus souples de temps partiel (par exemple, à la semaine ou au mois, plutôt qu’en continu).
Des pistes sont également étudiées pour mieux informer les travailleurs. “Les caisses de retraite devraient jouer un rôle plus actif”, suggère Sophie Grimaldi. “Des campagnes de sensibilisation, des outils numériques, des accompagnements personnalisés… Tout cela pourrait booster l’usage de la retraite progressive.”
La retraite progressive, accessible dès 60 ans à partir de septembre 2025, représente une avancée significative pour les travailleurs en fin de carrière. Elle allie souplesse, préservation du niveau de vie et sécurité financière. Pourtant, son succès dépendra de sa visibilité, de sa simplicité d’accès, et de la volonté des employeurs à l’accepter. Ce dispositif, longtemps sous-utilisé, pourrait enfin trouver sa place dans la transition vers la retraite, à condition que les pouvoirs publics, les partenaires sociaux et les entreprises s’engagent ensemble pour le promouvoir.
À compter du 1er septembre 2025, la retraite progressive sera accessible dès 60 ans, contre 62 ans actuellement.
Il faut avoir 60 ans, justifier de 150 trimestres cotisés, travailler à temps partiel, et obtenir l’accord de son employeur.
Le dispositif concerne les salariés du privé, les agents de l’État, les agriculteurs et les professions libérales. En revanche, les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers en sont encore exclus.
En permettant de cotiser à hauteur d’un temps plein même en travaillant à temps partiel, elle évite la baisse du montant futur de la retraite.
Manque d’information, complexité administrative, et nécessité de l’accord de l’employeur sont les principaux freins à son développement.
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