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Seine-et-Marne : des retraités expulsent des squatteurs après un cauchemar administratif

Quand la quiétude de la retraite bascule dans l’angoisse, certains récits émergent comme des avertissements. Celui d’Alain et Martine Guérini, retraités seine-et-marnais, illustre avec force comment un projet de rénovation peut virer au cauchemar. Leur expérience, bien que singulière, révèle des failles systémiques qui concernent bien plus que leur seul cas.

Comment un projet de rénovation a-t-il déraillé à Villeparisis ?

Financés par une vie de travail, les travaux de la maison des Guérini devaient sceller une retraite méritée. Pourtant, en juin 2024, leur chantier inoccupé est devenu la proie de squatteurs audacieux. Céline Bardet, voisine du quartier des Prés-Saint-Martin, se souvient : « J’ai vu des allers-retours inhabituels, mais qui soupçonnerait une telle audace ? » Les intrus ont non seulement fracturé des cloisons, mais piraté les réseaux d’énergie et même loué des chambres inexistantes sur des plateformes en ligne.

L’engrenage kafkaïen de la récupération du bien

La procédure d’expulsion a mobilisé trois commissariats différents avant qu’un huissier ne puisse constater l’infraction. « Chaque formulaire renvoyait à un autre service », témoigne Alain, montrant une pile de courriers officiels. Leur avocate, Maître Sylvain Korchia, souligne : « La loi Molac de 2021 devait accélérer les procédures, mais sur le terrain, les services surchargés transforment des semaines en mois. »

Quel tsunami émotionnel pour ces propriétaires spoliés ?

Psychologue clinicienne à Meaux, Élodie Vasseur reçoit de plus en plus de victimes de squat : « C’est un traumatisme comparable à un vol avec effraction, mais amplifié par la durée. Martine présentait tous les symptômes du stress post-traumatique. » La maison, vidée de ses radiateurs et souillée de graffitis, portait les stigmates de six semaines d’occupation sauvage. « Nos albums photos avaient disparu, c’était comme un second déménagement de force », murmure Martine en serrant les poings.

Quand l’impuissance juridique nourrit l’anxiété

Bien que le code pénal prévoie jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour squat récidiviste (article 226-4-2), la réalité est plus amère. « Nos clients récupèrent rarement des dommages-intérêts complets », explique Maître Korchia. Un constat partagé par le capitaine de gendarmerie Thibault Rissel : « Sans plainte préalable du propriétaire initial, nous ne pouvons sanctionner les sous-locations frauduleuses. »

Quelles parades concrètes contre ce fléau ?

Au-delà des alarmes connectées, des solutions moins évidentes émergent. L’assureur Stéphane Mirabel préconise : « Les contrats ‘Protection Juridique Étendue’ couvrent maintenant les expertises psycho-traumatiques. » Certaines mairies, comme celle de Torcy, expérimentent des registres numériques de propriétés vacantes. « Nous croisons ces données avec les demandes de raccordement EDF », explique l’adjointe au maire Fabienne Lemoine.

La solidarité de voisinage, rempart méconnu

Dans le cas des Guérini, c’est le facteur Arnaud Tessier qui a donné l’alerte : « Des courriers au nom d’inconnus, ça saute aux yeux. » Une vigilance que recommande le collectif « Voisins Vigilants 77 », dont la coordinatrice Léa Duchamp note : « Nos signalements ont permis 14 expulsions préventives cette année. »

A retenir

Quel délai moyen pour une expulsion légale ?

Entre 45 et 120 jours selon la complexité du dossier, hors recours éventuels. La présence de mineurs ou de personnes vulnérables allonge considérablement les démarches.

Les assurances habitations classiques couvrent-elles les dégâts ?

Seulement si le contrat inclut explicitement la clause « acte de malveillance ». Les dégradations volontaires relèvent souvent d’un régime d’indemnisation spécifique.

Existe-t-il des signes avant-coureurs à surveiller ?

Oui : les demandes inhabituelles de livraison de meubles, les va-et-vient nocturnes, ou les modifications visibles des systèmes d’alarme. Les professionnels des réseaux (eau, électricité, internet) sont souvent les premiers témoins.

Conclusion

L’odyssée judiciaire des Guérini souligne une vérité crue : la propriété privée n’est plus un sanctuaire inviolable. Pourtant, leur histoire a eu un épilogue porteur d’espoir. Grâce à une cagnotte solidaire et l’aide d’artisans locaux, leur maison retrouve peu à peu son âme. « Ce ne sera plus jamais pareil, concède Alain, mais nous avons appris à conjuguer vigilance et résilience. » Une leçon amère, mais précieuse pour des milliers de retraités français.

Anita

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