Retraites Menaces 2025 Gel Pensions Pertes Massives
En 2026, les retraités français devront composer avec un ensemble de mesures budgétaires qui pourraient réduire leur pouvoir d’achat. Le plan de François Bayrou, adopté dans le contexte d’une dette publique croissante, inclut le gel des pensions, le blocage des tranches d’imposition et la suppression de l’abattement fiscal de 10%. Une étude de l’OFCE révèle que 90 % des ménages comprenant un retraité subiront des pertes financières. Mais qui sera le plus touché ? Quels profils s’en sortiront mieux ? Et comment ces décisions s’inscrivent-elles dans un contexte économique plus large ?
La réponse est claire : oui. Selon l’économiste en chef de l’OFCE, Pierre Madec, le gel des pensions entraînera une baisse moyenne de 0,9 % du niveau de vie des retraités. « Les mesures visent à économiser 4,9 milliards d’euros dès 2026, mais elles affecteront presque tous les foyers », explique-t-il. Les couples où les deux conjoints sont retraités perdront environ 1 % de leur revenu disponible, tandis que ceux avec un seul retraité verront leur pouvoir d’achat réduit de 0,4 %.
Sophie Lambert, 68 ans, retraitée de l’éducation nationale, témoigne : « Ma pension est bloquée depuis deux ans. Cette année, je devrais économiser 15 euros par mois, mais avec les frais médicaux et l’énergie, c’est une goutte d’eau dans un seau percé. »
Pour les ménages modestes, la perte tourne autour de 100 euros par mois, mais elle peut atteindre 1 000 euros pour les couples aisés. « Le système pénalise les plus vulnérables, car une baisse de 1 % pèse davantage sur un budget serré », ajoute Jean Moreau, conseiller en gestion patrimoniale.
Jusqu’à présent, les retraités bénéficiaient d’une réduction d’impôt calculée sur 10 % de leurs revenus. À partir de 2026, ce pourcentage sera remplacé par un forfait de 2 000 euros. « Cela favorise les ménages où un seul conjoint est retraité, souvent plus aisés, mais pénalise les célibataires », souligne Élise Dubois, économiste à l’OFCE.
Le cas de Marc et Claire Renaud, retraités à Bordeaux, illustre cette inéquité. « Nous touchons une pension confortable. Le forfait nous fait économiser 200 euros d’impôt, mais nos voisins, en couple mixte retraite-activité, gagnent encore plus », explique Marc. En revanche, Isabelle Fournier, célibataire et retraitée du secteur privé, déplore : « Je gagne 1 400 euros par mois. Le changement me coûtera 8 euros supplémentaires, mais c’est symbolique de la politique actuelle. »
Au total, 1,5 million de ménages bénéficieront d’une baisse d’impôt, contre 5,2 millions qui paieront davantage. L’État récupérera un gain net de 800 millions d’euros, selon l’OFCE.
Le gel des pensions, non indexé sur l’inflation (1,1 % en 2026), est la principale source de perte de pouvoir d’achat. Il représente 3,7 milliards d’euros des économies prévues, soit 75 % du total. « Plus la pension est élevée, plus la perte est conséquente », rappelle Pierre Madec. Un retraité gagnant 3 000 euros par mois perdra ainsi 33 euros, contre 15 euros pour un revenu de 1 400 euros.
Cette mesure affecte aussi d’autres prestations sociales, mais les retraites en constituent la majeure partie. « J’ai travaillé toute ma vie dans le privé. Voir mes efforts réduits à néant est frustrant », confie Laurent Petit, ancien cadre dans le commerce international. En revanche, des voix s’élèvent pour rappeler que les actifs ne sont pas épargnés : les salariés verront leur revenu disponible baisser en moyenne de 70 euros, contre 100 euros pour les indépendants.
Les tranches d’imposition sont habituellement ajustées pour suivre l’inflation, évitant une augmentation silencieuse des impôts. Leur blocage en 2026 générera 400 millions d’euros supplémentaires de recettes fiscales, touchant 6,7 millions de ménages. « Cela signifie que des retraités passant dans une tranche supérieure à cause de l’inflation paieront plus, même si leur pouvoir d’achat n’a pas augmenté », explique Élise Dubois.
Le cas de René et Colette, retraités à Lyon, est éclairant. « Nos revenus stagnent, mais l’État nous taxe comme si nous étions plus riches. C’est un mépris envers notre génération », dénonce René. Pourtant, 40 % des couples retraités ne paient pas d’impôt et resteront donc indemnes.
L’OFCE estime que les ménages avec retraités verront leur revenu disponible diminuer de 280 euros par unité de consommation en 2026, soit 0,9 % de leur niveau de vie. Les actifs subiront une baisse de 70 euros (0,2 %), les indépendants de 100 euros (0,2 %). « C’est un choix politique assumé : les retraités, souvent perçus comme plus stables financièrement, sont sollicités davantage », analyse Jean Moreau.
Christine Lefèvre, 72 ans, ancienne infirmière, réagit avec amertume : « On nous a dit que la retraite serait notre temps de répit. Chaque année, c’est une nouvelle ponction. » Pour autant, le débat sur l’équité persiste. « Les retraites sont le miroir des inégalités du monde du travail. Les réformes devraient viser à réduire ces écarts, pas à les amplifier », plaide Élise Dubois.
La question centrale reste sans réponse claire. L’OFCE souligne que les mesures actuelles, bien que nécessaires pour l’équilibre budgétaire, fragilisent une population déjà vulnérable. « Il faudrait cibler les aides sur les ménages modestes, plutôt que d’appliquer des politiques uniformes », propose Pierre Madec.
Des initiatives locales tentent de compenser. À Marseille, l’association « Les Clés de l’Avenir » propose des ateliers de gestion budgétaire aux retraités. « Nous aidons à optimiser les aides sociales et à anticiper les charges imprévues », explique son président, David Cohen. Mais ces efforts restent limités face à l’ampleur des défis.
Le gel des pensions (non indexé sur l’inflation), le blocage des tranches d’imposition et la suppression de l’abattement fiscal de 10 % au profit d’un forfait de 2 000 euros.
90 % des ménages comprenant un retraité subiront une baisse de leur pouvoir d’achat, avec des pertes variant de 100 euros à 1 000 euros par mois selon les revenus.
Seuls 5 % des foyers gagneront, principalement des couples où un seul conjoint est retraité et appartient aux tranches supérieures de revenus.
En empêchant l’ajustement annuel lié à l’inflation, il pousse certains retraités dans des tranches d’imposition plus élevées, augmentant ainsi leur charge fiscale.
Les mesures permettront d’économiser 4,9 milliards d’euros, dont 3,7 milliards via le gel des pensions et 800 millions grâce à la réforme fiscale.
Erreur dans l'épisode 1 de Game of Thrones S6 : le collier de Mélisandre dévoile…
Rêver de se faire tirer dessus peut révéler des tensions émotionnelles ou professionnelles. Découvrez son…
Delphine Wespiser, célibataire depuis sa séparation, évoque une possible relation avec Cyril Féraud. Un voyant…
La LFP lance sa propre plateforme de streaming à 15 €/mois le 15 août, remplaçant…
Kiabi rappelle des barrettes enfants contaminées au benzène, substance cancérigène. Retournez-les en magasin avant le…
Benjamin Castaldi dévoile le salaire de Marie-Sophie Lacarrau à TF1 : plus de 30 000…