Categories: Utile

Une erreur de calcul en 2025 prive des retraités de 300 € par mois – leur vie bouleversée

Chaque année, des milliers de Français traversent une période de deuil, souvent en silence, sans savoir vers qui se tourner ni comment exprimer ce qu’ils ressentent. Le deuil n’est pas une maladie, mais une expérience profondément humaine, marquée par des émotions complexes, des questionnements existentiels, et parfois, un sentiment d’isolement. Pourtant, il existe des moyens d’accompagner cette traversée, de transformer la douleur en résilience, et de retrouver un sens à la vie après la perte d’un être cher. À travers des témoignages, des approches psychologiques et des solutions concrètes, cet article explore les différentes facettes du deuil, les accompagnements possibles, et les chemins vers une reconstruction sereine.

Qu’est-ce que le deuil, et pourquoi est-il si difficile à vivre ?

Le deuil est une réponse naturelle à la perte d’un être aimé, qu’il s’agisse d’un proche, d’un ami, ou d’un animal de compagnie. Il ne se limite pas à un simple chagrin ; c’est un processus psychique, émotionnel et parfois physique, qui touche l’identité même de la personne en deuil. Selon les travaux du psychiatre Elisabeth Kübler-Ross, le deuil suit plusieurs étapes : le déni, la colère, le marchandage, la tristesse, et enfin, l’acceptation. Cependant, ces étapes ne sont ni linéaires ni obligatoires. Chaque individu vit son deuil à son propre rythme, selon son histoire, sa relation avec la personne décédée, et son environnement.

Clara Moreau, psychologue clinicienne à Lyon, explique : « Le deuil est une rupture. On perd non seulement une personne, mais aussi une partie de soi, des projets, des habitudes, des repères. C’est une forme de désorientation intérieure. » Pour beaucoup, cette rupture s’accompagne d’un sentiment de solitude, amplifié par une société qui valorise la performance et l’efficacité, et qui peine à laisser de la place à la douleur.

Comment le deuil affecte-t-il la santé mentale et physique ?

Les effets du deuil ne se limitent pas au domaine émotionnel. De nombreuses études ont montré que le stress intense lié à la perte d’un être cher peut avoir des conséquences directes sur la santé. Insomnies, troubles alimentaires, baisse de l’immunité, ou encore exacerbation de pathologies chroniques sont fréquents. Dans certains cas, le deuil peut déboucher sur une dépression prolongée ou un trouble de stress post-traumatique, notamment lors de décès violents ou inattendus.

Julien Berthier, 58 ans, a perdu son épouse dans un accident de voiture il y a trois ans. « Pendant des mois, je n’ai pas dormi plus de deux heures par nuit. J’avais mal au dos, à la poitrine, comme si mon corps portait le poids de son absence. Je ne savais pas que le chagrin pouvait faire autant de dégâts physiques. »

Les manifestations corporelles du deuil sont souvent ignorées, pourtant elles témoignent de la profondeur du lien affectif rompu. Le corps, comme l’esprit, a besoin de temps et de soins pour guérir.

Quels sont les accompagnements possibles en cas de deuil ?

Face à cette souffrance, plusieurs formes d’accompagnement peuvent offrir un soutien précieux. La première étape est souvent de briser le silence. Parler, raconter, partager des souvenirs : ces gestes simples peuvent alléger le fardeau.

Les groupes de parole, animés par des professionnels ou des bénévoles formés, permettent aux personnes en deuil de se retrouver, de se reconnaître dans les récits des autres, et de se sentir moins seules. À Bordeaux, un groupe réunit chaque mois des veuves et veufs autour d’un café partagé. « Entendre les autres parler de leur conjoint, de leurs regrets, de leurs petits rituels… ça m’a redonné l’envie de vivre », témoigne Élodie Rameau, membre du groupe depuis deux ans.

La thérapie individuelle est également un levier puissant. Des approches comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou la thérapie centrée sur le deuil permettent d’explorer les pensées intrusives, de travailler sur les regrets, et de réapprendre à vivre sans l’être aimé. Certains thérapeutes utilisent aussi des techniques narratives, invitant la personne à écrire des lettres à son proche décédé, ou à créer un album de souvenirs.

Les rituels : un pont entre le monde des vivants et celui des morts

Les rituels jouent un rôle central dans le processus de deuil. Que ce soit des funérailles, des commémorations, ou des gestes personnels comme allumer une bougie ou visiter une tombe, ces pratiques aident à marquer symboliquement la perte. Ils permettent de dire au revoir, de rendre hommage, et de maintenir un lien affectif, même après la mort.

Samir Benhima, dont le frère est décédé d’un cancer, a instauré un rituel familial : chaque 12 avril, date du décès, sa famille prépare le plat préféré de son frère, le couscous, et partage des anecdotes à son sujet. « C’est un moment à la fois triste et doux. On rit, on pleure, mais on est ensemble. Et lui, il est là, dans nos voix, dans nos souvenirs. »

Les rituels, qu’ils soient collectifs ou intimes, offrent un cadre. Ils structurent le temps du deuil, donnent un sens à l’absence, et permettent de ne pas oublier, tout en continuant d’avancer.

Et quand le deuil devient compliqué ou bloqué ?

Pour certaines personnes, le deuil ne parvient pas à évoluer. On parle alors de deuil compliqué, ou de deuil prolongé, lorsque la souffrance persiste au-delà de douze à dix-huit mois, avec des symptômes intenses : incapacité à reprendre une vie normale, idées de suicide, hallucinations auditives ou visuelles du défunt, ou encore refus de toucher aux affaires du disparu.

Le docteur Lucie Faure, psychiatre à Toulouse, précise : « Le deuil compliqué n’est pas une faiblesse. C’est souvent lié à des facteurs préexistants : une dépendance émotionnelle forte, un trauma non résolu, ou un manque de soutien social. »

Dans ces cas, une prise en charge spécialisée est nécessaire. Des consultations dédiées au deuil existent dans certains hôpitaux ou centres de santé mentale. Des protocoles spécifiques, comme la thérapie de réintégration du souvenir douloureux (TRSD), ont été développés pour aider les personnes coincées dans leur chagrin.

Les enfants et les adolescents face au deuil : comment les accompagner ?

Le deuil chez les jeunes est souvent sous-estimé. Les enfants ne vivent pas la mort de la même manière que les adultes. Leur compréhension de la finitude évolue avec l’âge, et leurs réactions peuvent être déroutantes : régression (pipi au lit, besoin de succion), agitation, ou au contraire, repli total.

Camille, 10 ans, a perdu son grand-père l’année dernière. Pendant plusieurs semaines, elle a refusé de parler de lui, mais dessinait chaque soir des portraits de lui au pastel. Sa mère, Stéphanie, a choisi de ne pas forcer la parole, mais de valoriser ces dessins. « Un jour, elle m’a dit : “Papy est dans mes dessins, il me regarde.” C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’elle avait trouvé son propre chemin. »

Les accompagnements pour enfants incluent souvent le jeu, le dessin, ou la lecture de livres adaptés. Des associations proposent des ateliers où les jeunes peuvent partager leurs émotions en toute sécurité. L’important est de leur permettre d’exprimer leur chagrin à leur manière, sans jugement.

Peut-on guérir du deuil ?

Le mot « guérir » est trompeur. Le deuil n’est pas une maladie qu’on soigne et qu’on oublie. Il s’agit plutôt d’un processus d’adaptation, de transformation. On n’oublie jamais, mais on apprend à vivre avec l’absence. On intègre la perte à sa vie, comme une cicatrice qui reste, mais qui ne fait plus souffrir chaque jour.

Comme le dit Émilie Vasseur, auteure d’un livre sur le deuil de son fils : « Je ne suis pas guérie. Je suis devenue quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui porte la douleur, mais qui continue d’aimer, de rire, de marcher dans la rue sans pleurer. »

Le temps joue un rôle, mais il ne suffit pas. Ce sont les actions, les rencontres, les mots prononcés, les larmes versées, qui permettent de construire ce « après ».

Quelles ressources concrètes sont disponibles en France ?

En France, plusieurs structures offrent un accompagnement gratuit ou à faible coût. La Croix-Rouge française propose des groupes de parole dans de nombreuses villes. L’association « Les Petits Frères des Pauvres » accompagne les personnes âgées en deuil, souvent isolées. Des plateformes comme « Deuil & Espoir » ou « SOS Deuil » mettent en relation des personnes en souffrance avec des bénévoles formés.

Des lieux comme les centres de santé mentale, les hôpitaux, ou les églises peuvent aussi orienter vers des professionnels compétents. Certains mutuelles prennent désormais en charge des séances de psychologie en cas de deuil, reconnaissant l’impact sur la santé globale.

A retenir

Le deuil est-il une maladie ?

Non, le deuil est une réaction humaine normale à une perte. Il devient problématique uniquement s’il s’installe de façon durable et empêche la personne de vivre, auquel cas il peut être qualifié de deuil compliqué.

Faut-il toujours pleurer pour faire son deuil ?

Non. Chaque personne exprime son chagrin différemment. Certaines pleurent, d’autres se replient, d’autres encore parlent, écrivent ou créent. L’important est de trouver sa propre manière d’exprimer la douleur.

Combien de temps dure un deuil ?

Il n’y a pas de durée standard. Certains traversent le pire en quelques mois, d’autres mettent plusieurs années. Ce qui compte, c’est l’évolution intérieure, pas le calendrier.

Peut-on aider une personne en deuil sans parler ?

Oui. Parfois, la simple présence suffit. Être là, écouter sans juger, proposer un repas, aider aux tâches quotidiennes : ces gestes parlent souvent plus que les mots.

Le deuil peut-il mener à une transformation positive ?

Oui, c’est ce qu’on appelle la croissance post-traumatique. Beaucoup de personnes, après un deuil, redéfinissent leurs priorités, développent une plus grande empathie, ou s’engagent dans des causes liées à leur perte.

Le deuil, aussi douloureux soit-il, n’est pas une fin. C’est une traversée. Et comme toutes les traversées, elle peut mener à un rivage nouveau, plus fragile peut-être, mais plus profond, plus humain. En apprenant à porter la perte, on apprend aussi à mieux vivre.

Anita

Recent Posts

Retraite : une erreur de calcul prive ce couple de 300 € par mois depuis 2025 — leur quotidien bouleversé

Une erreur de calcul dans leur dossier retraite fait perdre 300 € par mois à…

2 heures ago

Retraite : une erreur de calcul prive un couple de 300 € par mois depuis 2025 — leur vie bouleversée

Une erreur de calcul de la CAF réduit leur pension de retraite de 300 €…

2 heures ago

Un Français remporte 250 millions d’euros à l’EuroMillions en 2025 : ce qu’il faut faire pour préserver sa fortune

Un Français remporte 250 millions d’euros à l’EuroMillions, le plus gros gain national. Découvrez comment…

4 jours ago

Devenir soigneur animalier pour une journée : une expérience rare et bouleversante en 2025

Devenez soigneur animalier pour une journée : gestes concrets, bien-être des animaux et immersion authentique…

4 jours ago

Rappel urgent pour des granités vendus chez Action en 2025 : risque sanitaire avéré

Des granités vendus chez Action sont rappelés en France en raison d’un excès de glycérol…

4 jours ago

Hépatite en hausse à Paris : 356 % de cas en 2025, les autorités alertent

Une maladie du foie due à un virus silencieux progresse rapidement dans une grande ville…

4 jours ago