Sexualite Nombre Moyen Partenaires Francaises 2025
Entre les chiffres officiels et les réalités vécues, la sexualité en France traverse une zone de flou où les statistiques se heurtent aux représentations sociales, aux souvenirs sélectifs et aux normes invisibles. Une enquête publiée par l’Inserm/ANRS en novembre 2024 a mis en lumière une évolution spectaculaire : les femmes déclarent aujourd’hui près de deux fois plus de partenaires sexuels qu’il y a trente ans. Mais derrière cette progression, des écarts persistants avec les hommes interrogent autant qu’ils révèlent. Ce ne sont pas seulement des comportements qui changent, mais aussi la manière dont on les perçoit, les retient, et surtout, les raconte.
En 1992, les femmes françaises déclaraient en moyenne 3,4 partenaires sexuels au cours de leur vie. En 2023, ce chiffre a grimpé à 7,9. Une progression marquée, qui reflète à la fois une transformation des mœurs et une plus grande liberté dans l’expression de la sexualité féminine. Pour les hommes, la moyenne est passée de 11,2 à 16,4 partenaires sur la même période. Si les deux sexes affichent une augmentation, l’écart entre eux reste significatif.
Camille Leroy, sociologue spécialisée en études de genre, observe : « Ce n’est pas seulement une question de comportement, mais de normes sociales. Les femmes ont longtemps été jugées selon leurs choix intimes, tandis que les hommes étaient valorisés pour la même chose. Aujourd’hui, elles revendiquent davantage de liberté, mais le poids du regard persiste. »
La sociologue Nathalie Bajos, citée dans plusieurs analyses de l’enquête, pointe un biais de mémoire et de représentation. Selon elle, les femmes ont tendance à ne compter que les partenaires avec lesquels elles ont eu une relation affective marquante, tandis que les hommes incluent souvent tous les rapports, même éphémères. Ce n’est pas tant une erreur de calcul qu’une différence de perception.
Éléa, 34 ans, chargée de projet dans une ONG, témoigne : « Je me souviens de trois hommes qui ont compté. Mais si je devais tout lister, ça ferait six ou sept. Pourquoi je ne les mentionne pas ? Parce que certains rapports ont duré une soirée, que je n’ai jamais revu ces personnes, et que ça ne m’a pas marquée. Pourtant, c’était bien du sexe. »
Ce phénomène n’est pas propre à la France. Des études menées aux États-Unis, en Suède ou en Allemagne montrent des écarts similaires, même lorsque les niveaux d’éducation et d’âge sont équivalents. L’explication la plus solide reste donc culturelle : une sexualité masculine valorisée par le nombre, une sexualité féminine encore évaluée par la qualité ou l’engagement émotionnel.
Oui, et il freine la transparence. Une femme qui déclare avoir eu une vingtaine de partenaires peut être qualifiée de « libérée », mais aussi, parfois, de « trop expérimentée ». Ce jugement n’existe pas dans les mêmes termes pour les hommes. Le double standard, bien que moins visible, continue d’influencer les réponses dans les enquêtes.
« Dans mon groupe d’amis, on peut parler de sexe, mais il y a des limites », confie Léandre, 29 ans, éducateur sportif. « Si un mec dit qu’il a eu dix partenaires, on rigole, on le chambrera un peu. Si une femme dit la même chose, il y a un silence, ou des sous-entendus. C’est subtil, mais c’est là. »
Ce climat social explique en partie pourquoi les femmes peuvent minimiser leurs expériences, ou ne pas les déclarer clairement. Ce n’est pas de la dissimulation, mais une adaptation à un cadre social qui n’a pas encore rattrapé l’évolution des comportements.
Les données montrent une évolution profonde. En 2023, 84,4 % des femmes déclarent avoir déjà donné une fellation, contre 63,2 % en 1992. La masturbation est également en hausse : 72,9 % des femmes y ont eu recours, contre 42,4 % il y a trente ans. Ces chiffres traduisent une appropriation plus forte de leur corps et de leur plaisir.
« Avant, je pensais que le sexe, c’était pour l’autre », raconte Zélie, 26 ans, étudiante en psychologie. « Aujourd’hui, je me pose des questions sur ce que j’aime, ce qui me fait du bien. Je me masturbe, j’en parle avec mes copines, et je ne me sens plus coupable. »
Cette exploration s’accompagne aussi d’une plus grande diversité des expériences. 14,8 % des jeunes femmes âgées de 18 à 29 ans déclarent avoir eu un rapport sexuel avec une personne du même sexe. Un signe de l’élargissement des cadres identitaires et relationnels.
Contre toute attente, les femmes entrent plus tard dans la sexualité. En 2023, l’âge moyen du premier rapport est de 18,2 ans, contre 17,3 ans dans les années 2000. Ce décalage s’explique par une meilleure éducation sexuelle, une plus grande prise de conscience des risques, mais aussi par un désir de maturité avant de franchir le pas.
« Je n’avais pas envie de le faire juste parce que c’était attendu », explique Iris, 19 ans. « J’ai attendu d’être en confiance, de comprendre ce que je voulais. Et quand ça s’est produit, c’était à mon rythme. »
Non. Si les femmes ont gagné en autonomie, l’écart persistant avec les hommes dans les déclarations de partenaires suggère que l’égalité n’est pas totale. Ce que l’on appelle le « plafond invisible » en matière de carrière se retrouve ici dans l’intimité : une liberté réelle, mais encadrée par des normes invisibles.
« On peut faire l’amour avec qui on veut, mais pas forcément en parler comme on veut », résume Camille Leroy. « La libération, ce n’est pas seulement l’acte, c’est aussi la parole. Et sur ce point, on n’a pas encore tout gagné. »
Les hommes, eux, bénéficient d’un cadre plus permissif. Leur sexualité est souvent vue comme naturelle, voire animale, tandis que celle des femmes reste associée à des attentes affectives ou morales.
Un autre paradoxe émerge : malgré une plus grande liberté, la fréquence des rapports sexuels a diminué. En 1992, 86,4 % des femmes avaient eu une relation au cours de l’année. En 2023, elles ne sont plus que 77,2 %. Ce recul touche aussi les hommes, mais il est plus marqué chez les femmes.
Plusieurs facteurs entrent en jeu : la pression du quotidien, la difficulté à trouver des partenaires stables, mais aussi une exigence accrue en matière de qualité relationnelle. « On ne veut plus du sexe par défaut », affirme Éléa. « On veut du sens, du désir, du consentement. Et ça, ça prend du temps. »
L’enquête Inserm/ANRS ne se contente pas de compter. Elle révèle une société en transition. Les femmes vivent leur sexualité avec plus d’audace, mais elles restent soumises à des normes qui filtrent leur mémoire, leurs déclarations, et parfois leurs choix. Les hommes, bien que plus libres dans leurs déclarations, ne sont pas à l’abri d’un autre carcan : celui de la performance, de la conquête, de la virilité mesurée à l’aune du nombre.
Le véritable progrès ne sera pas dans l’égalité des chiffres, mais dans la liberté de dire, de vivre, et de se souvenir sans filtre. Comme le souligne Camille Leroy : « Quand une femme pourra dire “j’ai eu 20 partenaires” sans que ça sonne comme une provocation, et qu’un homme pourra dire “je n’en ai eu que deux” sans passer pour un faible, alors là, on pourra parler d’égalité. »
Les femmes ont tendance à ne compter que les partenaires ayant eu une dimension affective ou relationnelle, tandis que les hommes incluent souvent tous les rapports, même ponctuels. Ce biais de mémoire est renforcé par des normes sociales qui pénalisent les femmes trop nombreuses dans leurs expériences, contrairement aux hommes qui sont parfois valorisés pour cela.
Oui, de manière significative. Les femmes déclarent aujourd’hui près de deux fois plus de partenaires qu’en 1992. Elles entrent plus tard dans la sexualité, mais explorent davantage leurs désirs, leurs plaisirs, et leurs orientations. La masturbation, les pratiques orales et les expériences avec des personnes du même sexe sont en nette augmentation.
Elles sont plus libres dans leurs actes, mais pas toujours dans leurs paroles. L’émancipation est réelle, mais elle bute encore sur des jugements sociaux, des stéréotypes de genre, et une pression à la discrétion. La liberté sexuelle complète passera par une égalité non seulement dans les comportements, mais aussi dans les représentations.
Plusieurs raisons expliquent ce recul : la pression du quotidien, la difficulté à construire des relations stables, mais aussi une exigence croissante en matière de qualité, de désir et de consentement. Le sexe n’est plus vu comme une obligation ou une norme, mais comme un choix conscient.
Les chiffres officiels le disent, mais il est probable que cette différence soit en partie artificielle. Les biais de déclaration, les normes sociales et les stéréotypes de genre influencent fortement les réponses. Une partie de cet écart reflète moins une réalité comportementale qu’une différence dans la manière de compter et de se souvenir.
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