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Skyr : 60 Millions alerte sur ces marques à éviter en 2025…

Emma Lefevre, nutritionniste passionnée par les produits laitiers, a toujours recommandé le skyr à ses patients. Ce yaourt islandais, épais et riche en protéines, semblait incarner l’idéal santé : faible en gras, fort en calcium et bénéfique pour le microbiote intestinal. Pourtant, un récent dossier de 60 Millions de consommateurs a bouleversé ses certitudes. « J’ai été choquée de découvrir que certaines marques ajoutaient des substances controversées à ce produit présenté comme naturel », confie-t-elle. Derrière son image d’aliment vertueux, le skyr cache-t-il des pièges pour les consommateurs ?

Qu’est-ce que le skyr, et pourquoi est-il devenu incontournable ?

Originaire d’Islande, le skyr est un yaourt ultra-égoutté produit à partir de lait pasteurisé et de ferments lactiques spécifiques. Sa texture crémeuse et son goût légèrement acidulé ont conquis les amateurs de produits laitiers. « Ce qui le distingue, c’est sa concentration : il contient deux fois plus de protéines que le yaourt classique tout en étant faible en sucre », explique Thomas Renaud, biochimiste spécialisé dans les aliments fermentés.

Sur les étagères des supermarchés, le skyr se positionne comme un allié des régimes protéinés et des consommateurs soucieux de leur santé. En 2023, les ventes ont augmenté de 30 % en France, selon les données du secteur laitier. « Je l’achète pour mon fils adolescent, atteint d’une intolérance au lactose. Il digère mieux le skyr grâce à sa faible teneur en sucre », témoigne Camille Moreau, mère célibataire et fervente adepte du bio.

Pourquoi 60 Millions de consommateurs critique-t-il certaines marques de skyr ?

Dans son édition de janvier 2024, le magazine 60 Millions de consommateurs a analysé 25 marques de skyr disponibles en France. Le verdict est sans appel : quatre produits phares contiennent des additifs alimentaires potentiellement problématiques. « Ces substances, bien que légales, ne correspondent pas à l’image de naturalité qu’on associe au skyr », souligne Julien Fabre, responsable de la rédaction du dossier.

Les marques incriminées sont le skyr Hipro coco de Danone, le skyr Hipro fruits rouges de Danone, le Lindahls Pro + Stracciatella de Nestlé et le skyr fruits rouges de Yoplait. Ces produits ajoutent des émulsifiants (comme la lécithine de tournesol), des épaississants (gélifiants carraghénanes) et des édulcorants (stévia ou sucralose). « Ces ingrédients visent à améliorer la texture et la durée de conservation, mais certains sont liés à des troubles digestifs chez les personnes sensibles », précise Emma Lefevre.

Quels sont les risques associés à ces additifs ?

Les additifs pointés du doigt par 60 Millions ne sont pas nouveaux dans le débat sur la sécurité alimentaire. Les carraghénanes, par exemple, utilisées pour leur pouvoir épaississant, sont soupçonnées de perturber le microbiote intestinal selon une étude publiée en 2022 par l’université de Lund. « Chez les souris, ces substances ont provoqué des inflammations intestinales, mais les effets chez l’humain restent mal établis », nuance Thomas Renaud.

Les édulcorants artificiels, comme la sucralose, font également débat. « Ils permettent de réduire le sucre, mais certains études suggèrent qu’ils pourraient altérer la régulation de l’insuline », ajoute Camille Moreau. Pour Julien Fabre, le message est clair : « Consommer ces skyr occasionnellement ne présente pas de danger, mais en faire un aliment quotidien pourrait exposer les plus vulnérables à des risques cumulés. »

Pourquoi ces skyr sont-ils trois fois plus chers que les yaourts classiques ?

Le skyr coûte en moyenne 1,50 € la portion de 100 g, contre 0,50 € pour un yaourt ordinaire. Cette différence s’explique par un processus de fabrication plus exigeant : il faut 4 litres de lait pour produire 1 litre de skyr, contre 1 litre pour un yaourt traditionnel. « La concentration en protéines justifie un prix élevé, mais les additifs ne devraient pas être une excuse pour gonfler les marges », critique Emma Lefevre.

Camille Moreau partage son expérience : « Je paie 12 € pour six pots de skyr aux fruits rouges, alors qu’un pack équivalent de yaourts bio me coûterait 6 €. Quand j’ai appris les additifs, j’ai immédiatement changé de marque. » Selon les calculs du magazine, un foyer consacrant 20 € par mois au skyr dépense 240 € annuels, soit l’équivalent de deux mois de loyer pour un étudiant.

Comment choisir un skyr de qualité sans additifs ?

Pour éviter les pièges, il faut décortiquer les étiquettes. « Cherchez une liste d’ingrédients courte : lait, ferments lactiques, et éventuellement de la crème ou des fruits entiers », conseille Thomas Renaud. Les marques Isola et Protiel figurent parmi les meilleures options, avec des produits sans additifs artificiels. « J’ai testé Isola après le dossier de 60 Millions, et la texture est presque aussi bonne que celle de Yoplait, sans les ingrédients inquiétants », témoigne Julien Fabre.

Attention aussi aux allégations marketing : « Le terme “naturel” n’est pas réglementé, alors qu’un label comme “bio” garantit l’absence de substances synthétiques », rappelle Emma Lefevre. Enfin, préférez les versions nature aux saveurs fruitées, souvent plus sucrées et additives.

Le skyr peut-il rester un aliment santé malgré ces critiques ?

Oui, mais à condition de le consommer avec discernement. « Le skyr reste une excellente source de calcium et de protéines, idéale pour les sportifs ou les personnes âgées », affirme Thomas Renaud. Les ferments lactiques qu’il contient, comme le Streptococcus thermophilus, favorisent également la digestion et renforcent le système immunitaire.

Camille Moreau a modifié ses habitudes : « Je mélange désormais du skyr nature avec des fruits frais et une cuillère de miel. C’est moins cher, plus sain, et je contrôle les ingrédients. » Pour Julien Fabre, l’essentiel est de « ne pas se laisser aveugler par le marketing : un produit peut être nutritif sans être parfait ».

A retenir

Qu’est-ce que le skyr exactement ?

Le skyr est un yaourt islandais ultra-égoutté, produit à partir de lait et de ferments lactiques spécifiques. Il contient plus de protéines et moins de sucre que le yaourt classique, sans présure.

Pourquoi certaines marques ajoutent-elles des substances controversées ?

Les additifs améliorent la texture, la durée de conservation et le goût. Cependant, certains, comme les carraghénanes ou la sucralose, sont associés à des risques pour la santé à long terme.

Comment identifier un skyr de qualité ?

Privilégiez les marques avec une liste d’ingrédients courte, sans émulsifiants ou édulcorants artificiels. Les labels bio ou les certifications comme AOP (Appellation d’origine protégée) sont des garants de qualité.

Quelles alternatives au skyr existent pour les protéines et le calcium ?

Le fromage blanc 0 %, le yaourt grec, le kéfir ou les laits fermentés comme le Bol d’Or de chez Danone offrent des profils nutritionnels similaires sans additifs.

Le skyr vaut-il son prix élevé ?

Pour une consommation occasionnelle, oui. Mais en usage quotidien, son coût et les additifs potentiels en font un choix moins pertinent que des produits plus simples et abordables.

Anita

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