Souris Maison Risque Enfants 2025
Un matin ordinaire, Camille Lanvin ouvre la porte de son vieux buffet de cuisine pour y ranger quelques conserves. Ce qu’elle découvre la fige sur place : une fine traînée de petits granulés noirs, comme des grains de poivre dispersés sur l’étagère du haut. Elle les balaie d’un revers de main, s’essuie les doigts sur son tablier et reprend sa journée. Une semaine plus tard, son fils de huit ans, Théo, est pris de fièvre, de nausées et de douleurs musculaires persistantes. Le médecin, après plusieurs examens, évoque une possible leptospirose. Ce n’est qu’alors que Camille fait le lien : ces crottes de souris, qu’elle avait jugées anodines, étaient peut-être bien à l’origine de tout. Ce récit, loin d’être isolé, illustre un danger invisible, insidieux, mais bien réel : les excréments de rongeurs domestiques, véritables bombes biologiques silencieuses.
Oui, et bien plus qu’on ne le croit. Contrairement à une idée reçue, les déjections de souris ne sont pas de simples détritus à balayer. Elles constituent un réservoir de pathogènes capables de provoquer des maladies graves chez l’humain. Leur taille minuscule et leur discrétion renforcent leur danger : on les néglige, on les inhale sans s’en rendre compte, on les touche en manipulant des aliments ou des objets. Et pourtant, elles peuvent contenir des bactéries, des virus ou des parasites dont les effets sont loin d’être anodins.
En France, entre 600 et 700 cas de leptospirose sont recensés chaque année par l’Institut Pasteur. Cette maladie, causée par la bactérie Leptospira, se transmet principalement par contact avec de l’urine de rongeurs, mais aussi par inhalation de poussières contaminées ou ingestion d’eau ou d’aliments souillés. Les crottes, lorsqu’elles sèchent, libèrent des particules en suspension qui peuvent être inhalées. C’est ce qu’a vécu Julien Berthier, informaticien à Dijon, qui a développé une forte toux persistante et une fatigue extrême après avoir nettoyé son grenier sans protection. « J’ai cru à une grippe banale, raconte-t-il. Mais les analyses ont révélé une exposition à des agents biologiques. Mon médecin m’a dit : “Vous avez probablement inhalé des déchets de rongeurs.” »
Les pathogènes véhiculés par les excréments de souris sont variés et redoutables. Parmi les plus préoccupants :
La morsure d’un rongeur, bien que rare, est spectaculaire : elle saigne, fait mal, et pousse souvent à consulter. En revanche, les déjections agissent en silence. Elles se déposent dans des lieux où on ne les voit pas : derrière les meubles, dans les plafonds suspendus, sous les appareils électroménagers. Elles se dégradent, se pulvérisent, et leurs composants pathogènes s’infiltrent dans l’air, les aliments, les vêtements.
Le danger est indirect, mais tout aussi réel. « Beaucoup de patients que je reçois n’ont jamais vu de souris vivante, confie le Dr Antoine Lefebvre, médecin généraliste à Grenoble. Ils ne comprennent pas d’où vient leur infection. Mais quand on inspecte leur logement, on trouve des traces d’excréments dans les placards, les caves, parfois même dans les chambres. »
La contamination peut survenir sans contact direct avec l’animal. Il suffit d’un balayage à sec pour libérer des particules infectieuses dans l’air. Une simple inhalation peut suffire à provoquer une infection. C’est ce qu’a constaté la famille Moreau, à Reims, après avoir nettoyé leur sous-sol sans masque. Trois membres de la famille ont développé des symptômes respiratoires en quelques jours. « On pensait faire un grand ménage, se souvient Léa Moreau. On ne savait pas qu’on risquait de s’empoisonner en respirant la poussière. »
Les excréments de souris sont facilement identifiables : petits (5 à 8 mm), en forme de fuseau, de couleur noire ou foncée, avec des extrémités pointues. Ils se distinguent des crottes de cafards, plus plates et segmentées, ou de celles d’oiseaux, plus claires et souvent collantes. Ils sont généralement présents près des points d’entrée : fissures, gaines techniques, arrière des meubles. Leur présence, même isolée, est un signal d’alerte.
Il ne faut pas les confondre non plus avec les traces d’urine, qui laissent des traînées brillantes ou des taches jaunâtres sur les surfaces. Ces deux types de résidus doivent être traités avec la même rigueur sanitaire.
Le nettoyage est une étape critique. Une mauvaise manipulation peut exposer davantage que la simple présence des déjections. Les autorités sanitaires recommandent des gestes précis pour éviter toute contamination.
En cas de forte infestation ou de présence dans des zones sensibles (chambres, cuisine), il est préférable de faire appel à un professionnel de la désinfection ou d’un service de dératisation agréé.
La prévention est la meilleure des protections. Une souris peut entrer par un trou de 6 mm de diamètre — l’équivalent d’une pièce d’un euro. Il faut donc boucher toutes les fissures, joints défectueux, trous autour des canalisations ou des câbles. Les grilles de ventilation doivent être équipées de mailles fines.
Le stockage des aliments est également crucial. Les céréales, les pâtes, les croquettes pour animaux doivent être conservés dans des boîtes hermétiques en plastique ou en verre. Même un paquet de pain laissé ouvert peut attirer un rongeur.
La propreté et l’aération jouent un rôle majeur. Les pièces sombres, encombrées ou mal ventilées sont des refuges idéaux. Il est conseillé de ranger régulièrement les débarras, de nettoyer les recoins et d’aérer les pièces au moins une fois par jour.
Enfin, la vigilance est de mise en automne, période où les souris cherchent à s’abriter du froid. C’est souvent à ce moment que les premières traces apparaissent. « J’ai installé des pièges préventifs dès septembre, témoigne Marc Tissier, retraité à Nantes. Depuis, plus de crottes. C’est une routine, mais ça vaut mieux que de tomber malade. »
Si les traces de souris sont isolées et ponctuelles, un nettoyage rigoureux peut suffire. Mais dès que les crottes réapparaissent, que des bruits de grattement sont entendus la nuit, ou que des odeurs urinaires persistent, il est temps d’agir. Un professionnel peut identifier les points d’entrée, poser des pièges, et proposer un plan de traitement adapté.
Les entreprises de dératisation agréées utilisent des méthodes non toxiques ou des appâts sécurisés, en évitant les risques pour les enfants et les animaux domestiques. Elles peuvent aussi désinfecter les zones contaminées, réduisant ainsi les risques sanitaires.
Les crottes de souris ne sont jamais anodines. Elles ne représentent pas seulement un problème d’hygiène, mais un véritable enjeu de santé publique. Invisible, silencieux, le danger qu’elles représentent peut toucher n’importe qui, dans n’importe quelle maison. La clé ? La vigilance, la prévention et une hygiène rigoureuse. Un simple geste de nettoyage mal effectué peut exposer toute une famille. À l’inverse, quelques précautions bien appliquées peuvent suffire à préserver la santé de chacun. Comme le dit le Dr Lefebvre : « On ne traite pas les souris comme une nuisance. On les traite comme un risque sanitaire. Et c’est ce changement de regard qui sauve. »
Oui. La contamination ne nécessite pas de contact direct avec la souris. Les crottes et l’urine peuvent libérer des agents pathogènes dans l’air ou sur les surfaces, et une simple inhalation ou ingestion suffit à provoquer une infection.
Oui, c’est fortement déconseillé. L’aspirateur pulvérise les particules contaminées dans l’air, augmentant le risque d’inhalation de bactéries ou de virus. Il faut d’abord humidifier la zone, ramasser manuellement avec protection, puis désinfecter.
La leptospirose est la maladie la plus couramment associée aux rongeurs en France, avec plusieurs centaines de cas chaque année. Elle est causée par la bactérie Leptospira, présente dans l’urine des souris, et peut entraîner des complications graves.
Oui. Leurs systèmes immunitaires sont encore en développement, et ils passent plus de temps au sol, ce qui augmente les risques d’exposition. De plus, les allergènes présents dans les déjections peuvent déclencher ou aggraver l’asthme chez les jeunes enfants.
Des solutions comme l’huile de menthe poivrée ou les ultrasons sont parfois citées, mais leur efficacité n’est pas prouvée scientifiquement. La meilleure approche reste la fermeture des points d’entrée, le rangement des aliments et le recours à des méthodes professionnelles en cas d’infestation avérée.
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