Spa Pervencheres Ouverture 4 Et 5 Octobre 2025
Chaque automne, le Grand Refuge SPA de Pervenchères, niché au cœur du bocage orléanais, ouvre ses portes au public pour une immersion poignante et chaleureuse dans l’univers des animaux abandonnés ou maltraités. En 2025, les 4 et 5 octobre, cette tradition prend une nouvelle dimension avec l’instauration d’un rendez-vous culturel inédit : *Du foin et des couleurs*, une exposition artistique dédiée aux créateurs inspirés par le monde animal. Ce festival hybride, à la croisée de l’engagement animalier et de la sensibilité artistique, promet une expérience sensorielle et émotionnelle unique, où le regard porté sur les équidés, les chèvres, les cochons ou encore les volailles se transforme en œuvre d’art. Entre ateliers pour enfants, parcours de découverte et stands d’artisans passionnés, Pervenchères devient le théâtre d’un dialogue renouvelé entre l’humain et l’animal.
Le Grand Refuge SPA de Pervenchères, réputé pour accueillir principalement des équidés et des animaux de ferme, élargit son champ d’action symbolique en invitant des artistes dont la création est intimement liée au monde animal. Photographes, peintres, céramistes, sculpteurs : tous sont réunis autour d’un même constat — l’animal n’est pas seulement un être à protéger, mais aussi une source d’inspiration infinie. L’exposition *Du foin et des couleurs* s’inscrit dans une volonté de sensibilisation par l’émotion, en montrant que l’art peut être un vecteur puissant de compassion.
Camille Lefort, photographe naturaliste originaire de Caen, expose pour la première fois au sein d’un refuge. J’ai passé six mois à suivre les déplacements de Mistral, un âne rescapé de maltraitance. Son regard, sa lenteur, sa méfiance puis sa confiance retrouvée m’ont profondément touchée. Mes clichés ne montrent pas seulement un animal, mais un parcours de résilience. Ses tirages, en noir et blanc, captent des instants de tendresse entre soigneurs et pensionnaires, ou la solitude d’un cheval observant l’horizon. À ses côtés, Élias Rombaut, céramiste installé en Bretagne, présente une série de bols sculptés à l’effigie des chèvres du refuge. Leurs cornes, leurs oreilles, leurs expressions — tout est matière à création. Je travaille l’argile comme on caresse un animal : avec douceur et attention.
Le choix de Pervenchères n’est pas anodin. Ce refuge, l’un des plus grands de France dédiés aux animaux de ferme, abrite plus de 300 pensionnaires, dont une majorité d’équidés. Beaucoup ont été sauvés de situations dramatiques : travail forcé, négligence, abandon. Ici, chaque animal a une histoire, et souvent, une souffrance derrière , explique Léa Vasseur, coordinatrice des bénévoles. L’art permet de raconter ces histoires autrement. Il humanise sans anthropomorphiser. Il donne une voix à ceux qui ne parlent pas.
Le directeur du refuge, Thibault Mercier, souligne que cet événement s’inscrit dans une stratégie de sensibilisation plus large. Nous avons besoin de bénévoles, de mécènes, d’attention. Mais au-delà du don, nous voulons susciter un lien. L’art crée ce lien-là. Il touche là où les chiffres ou les rapports échouent.
Les visiteurs sont invités à emprunter un parcours pédestre balisé, ouvert de 10 h 30 à 17 h 30, qui traverse enclos, prairies et bâtiments de soins. Chaque espace est accompagné d’un panneau explicatif ou d’un bénévole présent pour raconter l’histoire d’un animal. C’est ici qu’on croise Pépin, un cochon vietnamien adopté par une famille trois ans plus tôt et revenu au refuge après un déménagement incompatible avec sa taille. Ou encore Cannelle, une jument arabe sauvée d’un élevage intensif, aujourd’hui apaisée grâce à des soins comportementaux.
Ce que je retiens de chaque visite, c’est l’apaisement , confie Amandine, venue de Rennes avec ses deux enfants. On voit des animaux qui ont souffert, mais qui retrouvent peu à peu la confiance. C’est bouleversant, mais aussi extrêmement réconfortant.
Les plus jeunes ne sont pas oubliés. À partir de six ans, ils peuvent participer à des ateliers créatifs animés par des bénévoles formés à l’éducation à l’animal. Le samedi et le dimanche, à 11 h 30 et 15 h 30, les enfants fabriquent des boules de Noël personnalisées — décorées de peintures d’animaux, de poils de cheval intégrés dans la résine, ou de petits messages d’espoir. Une participation symbolique d’un euro est demandée, reversée intégralement au refuge.
C’est incroyable de voir comme les enfants s’impliquent , témoigne Marion, animatrice de l’atelier. Ils dessinent un cochon avec des lunettes, ils écrivent “Miaou le chat du refuge”, ils mettent du cœur. Et quand ils repartent avec leur création, ils ont l’impression d’avoir fait quelque chose de concret pour les animaux.
Le samedi à 14 h 30, une lecture de contes animaliers est proposée sous une grande tente chauffée. Des histoires originales, écrites par des auteurs locaux, mettent en scène les pensionnaires du refuge. C’est une manière douce d’aborder des sujets parfois durs , précise Élise Toussaint, auteure du conte *La nuit où Mistral a rêvé d’un pré sans barbelés*.
Une dizaine d’artisans et créateurs seront présents, tous liés de près ou de loin au monde animal. Parmi eux, Zoé Kessler, maroquineuse à Alençon, qui confectionne des sacs et porte-clés à partir de cuir recyclé de harnais usagés. Chaque pièce raconte une histoire. Ce porte-clés vient d’un filet qui appartenait à un cheval de trait sauvé de l’abattage.
D’autres stands proposent des illustrations botaniques associant plantes comestibles pour animaux et poésie, ou des bijoux en verre soufflé représentant des silhouettes d’oiseaux. Ce n’est pas du simple décoratif , insiste Julien Morel, sculpteur sur bois. Chaque œuvre est une déclaration d’amour aux animaux que nous côtoyons, même silencieusement.
L’association SPA croit fermement en la puissance transformatrice de l’art. Les gens peuvent être indifférents à un rapport sur les conditions d’élevage, mais bouleversés par une peinture montrant un veau séparé de sa mère , affirme Léa Vasseur. L’art touche l’émotion, et l’émotion mène à l’action.
C’est ce que confirme la présence de l’émission *Animaux à adopter*, qui tournera un reportage pendant les deux jours. Ce genre d’événement est rare , explique le journaliste de la chaîne, Raphaël Delmas. On voit souvent des refuges en situation de crise. Ici, on montre une autre facette : celle de la beauté, de la création, de l’espoir. C’est une narration positive, mais pas naïve.
Plusieurs artistes ont choisi de travailler directement avec les animaux du refuge. Ainsi, la peintre Clémence Béranger a réalisé une série de toiles à partir d’empreintes de sabots trempés dans de la peinture végétale. Chaque trace est unique, comme chaque cheval. Je ne contrôle pas le résultat. C’est une collaboration. Une de ses œuvres, intitulée *Liberté en rouge*, sera vendue aux enchères pendant l’événement, le bénéfice reversé à la caisse de soins vétérinaires du refuge.
Ce que je trouve magnifique, c’est que l’animal devient co-auteur , souligne Thibault Mercier. Ce n’est plus seulement un sujet d’art. Il participe. Et ça, ça change tout.
Si le succès est au rendez-vous en 2025, *Du foin et des couleurs* pourrait devenir un événement annuel, voire itinérant. Pourquoi ne pas imaginer une tournée dans d’autres refuges ? , suggère Léa Vasseur. Chaque lieu a ses propres histoires, ses propres animaux, ses propres artistes locaux. Ce serait une manière de tisser un réseau national autour de l’art et de la protection animale.
Des discussions sont déjà en cours avec des galeries d’art contemporain pour exposer certaines œuvres après l’événement. L’idée est de prolonger la visibilité , précise Camille Lefort. Que ces images continuent de circuler, de parler, longtemps après la porte ouverte.
Au-delà de l’émotion, le refuge lance un appel concret : celui de recruter de nouveaux bénévoles. Nous avons besoin de bras, mais aussi de regards neufs , insiste Thibault Mercier. Chaque visiteur qui repart touché est une chance. S’il décide de venir une fois par mois nourrir les chèvres ou nettoyer les boxes, c’est une vie d’animal qui change.
Des fiches d’inscription seront disponibles sur place, et des équipes de bénévoles témoigneront de leur expérience. Je viens tous les dimanches depuis deux ans , raconte Sophie, bénévole depuis 2023. Je m’occupe des poules, mais surtout, je discute avec elles. C’est incroyable comme elles reconnaissent les voix. Et moi, je me sens utile.
Les 4 et 5 octobre 2025, le Grand Refuge SPA de Pervenchères (Orne, Normandie) ouvre ses portes de 10 h 30 à 17 h 30. L’entrée est libre. Une restauration sur place est assurée par des associations locales, avec des produits locaux et bio. Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite, et un espace de garde pour chiens (tenus en laisse) est aménagé à l’entrée.
L’exposition vise à sensibiliser le public à la cause animale à travers le prisme de la création artistique. En mettant en lumière des œuvres inspirées par les animaux du refuge, elle cherche à susciter l’émotion, l’empathie et l’engagement, tout en valorisant les artistes engagés.
L’événement est ouvert à tous : familles, artistes, curieux, amoureux des animaux. Les ateliers sont adaptés aux enfants de plus de six ans, et l’ensemble du site est conçu pour accueillir un large public.
Oui, car il transforme des récits individuels en œuvres partagées. En humanisant l’animal sans le domestiquer, en racontant sa souffrance et sa résilience, l’art devient un levier puissant de changement de regard et, parfois, de comportement.
Plusieurs options sont possibles : devenir bénévole, faire un don, adopter un animal parrainé, ou simplement diffuser l’événement. Chaque geste compte, et le refuge met à disposition des outils de suivi pour que les visiteurs restent connectés à la cause.
En février 2026, quatre astronautes embarqueront pour un tour de la Lune lors de la…
Une passion née de livres, d’images stellaires et de rêves d’enfance. Jean-Charles Cuillandre incarne une…
Un traqueur GPS pas cher et ultra-efficace pour ne plus perdre ses affaires ? Le…
En Bretagne, deux villages testent un nouveau dispositif pour lutter contre les déserts médicaux :…
Des molécules organiques complexes, précurseurs de la vie, détectées dans les geysers d’Encelade grâce à…
Des chercheurs français ont créé du cartilage humain fonctionnel à partir de pommes décellularisées, une…