Stellantis Devoile Pot Echappement Innovant 2025
Alors que l’automobile électrique s’impose comme une norme incontournable, les constructeurs redoublent d’ingéniosité pour répondre aux nouveaux défis techniques et sécuritaires. Parmi eux, Stellantis, géant franco-italo-américain aux multiples marques emblématiques, vient de surprendre le secteur avec un concept aussi inattendu que pertinent : un pot d’échappement pour véhicules électriques. Ce dispositif, révélé via un brevet déposé en janvier, n’a rien à voir avec la propulsion, mais tout avec la sécurité. Il s’agit d’un système innovant conçu pour évacuer et filtrer les gaz inflammables produits lors d’une surchauffe de batterie. Une idée simple en apparence, mais qui pourrait bien redéfinir les standards de sécurité dans l’ère des voitures sans moteur thermique.
À première vue, l’idée semble paradoxale. Les véhicules électriques, dépourvus de moteur à combustion, n’ont pas besoin de pots d’échappement. Pourtant, le brevet de Stellantis s’appuie sur une réalité méconnue du grand public : les batteries lithium-ion, lorsqu’elles subissent une défaillance thermique, peuvent libérer des gaz hautement inflammables. Hydrogène, méthane, éthylène – ces composés, produits lors du phénomène appelé « dégazage thermique », représentent un risque réel en cas d’accident ou de surcharge. C’est précisément ce danger que le système vise à contenir.
Le dispositif imaginé par les ingénieurs de Stellantis n’est pas une simple soupape de sécurité. Il s’agit d’un système intégré, placé à proximité du bloc-batterie, capable de capter les gaz dès leur formation, de les canaliser à travers un réseau de conduits, puis de les filtrer avant leur rejet à l’extérieur du véhicule. Le tout fonctionne de manière passive ou active selon les scénarios, avec des capteurs thermiques et chimiques qui déclenchent automatiquement le processus d’évacuation.
« On parle souvent de la puissance, de l’autonomie, mais rarement de ce qui se passe à l’intérieur de la batterie quand elle dysfonctionne », explique Lucie Brémont, ingénieure en sécurité des systèmes énergétiques au sein d’un centre de recherche à Lyon. « Ce brevet montre que Stellantis anticipe des situations extrêmes. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est de la prévention intelligente. »
Le cœur du dispositif réside dans un module de filtration composé de plusieurs couches : une première étape de condensation pour refroidir les gaz, suivie d’un système catalytique capable de décomposer les composés organiques volatils, et enfin un filtre à particules pour retenir les résidus. L’ensemble est conçu pour être compact, résistant aux hautes températures, et facilement intégrable dans les architectures modulaires des véhicules électriques actuels.
Le système est également pensé pour être compatible avec les normes de recyclabilité. « Les matériaux utilisés dans le filtre sont choisis pour être réutilisables ou facilement séparables en fin de vie », précise Yann Lefebvre, concepteur au sein du département R&D de Stellantis basé à Rambouillet. « On ne veut pas résoudre un problème en en créer un autre, surtout sur le plan environnemental. »
Des simulations réalisées en laboratoire montrent que le système peut réduire de plus de 90 % la concentration de gaz inflammables rejetés. Une performance qui n’a pas échappé aux assureurs. « Moins de risques d’explosion, c’est moins de sinistres coûteux », affirme Camille Vasseur, experte en risques technologiques chez un grand groupe d’assurance européen. « Si ce système est validé et déployé à grande échelle, cela pourrait influencer nos tarifs et nos conditions d’assurance pour les véhicules électriques. »
Les incendies de batteries, bien que statistiquement rares, font régulièrement la une des médias. Le cas du cargo Felicity Ace en 2022, parti en fumée au large des Açores après l’embrasement d’un véhicule électrique, a marqué les esprits. Plus de 2000 voitures ont été perdues, et les flammes ont résisté des jours durant, alimentées par les réactions thermiques en chaîne des batteries.
« Ce genre d’incident montre que les risques ne se limitent pas à l’usage quotidien », souligne Thomas Ngoya, consultant en logistique maritime spécialiste des véhicules électriques. « Le transport, le stockage, les accidents impliquant plusieurs véhicules – tout cela exige des solutions proactives. »
En France, les pompiers sont désormais formés à lutter contre les incendies de batteries, avec des protocoles spécifiques et des équipements adaptés. Mais la prévention reste la meilleure arme. C’est là que le brevet de Stellantis prend tout son sens : il ne s’agit pas seulement de maîtriser le feu, mais de l’empêcher de naître.
L’automobile électrique a longtemps été perçue comme intrinsèquement plus sûre que ses homologues thermiques, notamment grâce à l’absence de carburant liquide inflammable. Mais l’essor des batteries haute densité a introduit de nouveaux défis. La course à l’autonomie pousse les constructeurs à comprimer toujours plus d’énergie dans des espaces réduits, augmentant potentiellement les risques en cas de défaillance.
Stellantis, avec ce brevet, montre qu’il ne se contente pas de suivre la tendance, mais qu’il cherche à la devancer. « Ce n’est pas une innovation spectaculaire comme un moteur révolutionnaire ou une intelligence artificielle embarquée », note Émilie Rouan, journaliste spécialisée dans l’automobile. « C’est une innovation discrète, presque invisible, mais vitale. Elle parle de responsabilité, pas de performance. »
Le groupe, qui regroupe des marques comme Peugeot, Opel, Fiat ou Jeep, a fait de l’électrification l’un de ses axes stratégiques. D’ici 2030, il vise une part majoritaire de ventes de véhicules électrifiés en Europe. Dans ce contexte, la confiance du consommateur est essentielle. Et rien ne tue la confiance plus vite qu’un risque perçu comme incontrôlable.
Pour l’instant, le système reste au stade de brevet. Aucun modèle de série n’a été annoncé avec cette technologie. Mais son existence seule est un signal fort. Elle indique que Stellantis investit massivement dans la sécurité passive des véhicules électriques, au-delà des simples normes réglementaires.
Des sources internes suggèrent que des tests en conditions réelles pourraient commencer d’ici 2025, sur des prototypes dérivés de la plateforme STLA Medium, destinée aux véhicules compacts et familiaux. « L’intégration ne pose pas de problème majeur », confie un ingénieur sous couvert d’anonymat. « Le plus dur, c’est de convaincre les régulateurs que ce système doit devenir une norme, pas une option. »
Si le dispositif est validé, il pourrait être adopté par d’autres constructeurs. En Europe, la Commission travaille déjà sur de nouvelles directives pour la sécurité des batteries, inspirées en partie par les recommandations du groupe de travail sur les véhicules électriques. « Ce genre d’innovation pourrait devenir obligatoire dans les années à venir », prévoit Antoine Mercier, conseiller technique au sein d’un organisme de normalisation européen.
Pour les utilisateurs, le principal bénéfice sera la tranquillité d’esprit. Savoir qu’un système est en place pour contenir les effets secondaires d’une défaillance de batterie pourrait influencer les choix d’achat. « Les gens veulent des voitures propres, mais surtout des voitures sûres », rappelle Claire Dumas, responsable d’un concessionnaire électrique en région parisienne. « Quand on explique ce genre de technologie, ça rassure. »
Les assureurs, quant à eux, pourraient réévaluer la prime des véhicules équipés de ce système. Une voiture avec un risque d’incendie réduit est, par définition, moins coûteuse à assurer. « On pourrait imaginer un label de sécurité, comme le Euro NCAP, mais dédié aux risques liés aux batteries », suggère Camille Vasseur. « Et ce brevet serait un excellent point de départ. »
Il s’agit d’un système breveté conçu pour évacuer et filtrer les gaz inflammables produits par une batterie surchauffée. Contrairement à un pot d’échappement classique, il n’a aucun lien avec la propulsion, mais vise uniquement à améliorer la sécurité en cas de défaillance thermique.
Les batteries lithium-ion peuvent libérer des gaz comme l’hydrogène ou le méthane en cas de surchauffe ou d’endommagement. Ces gaz sont combustibles et dangereux. Le dispositif de Stellantis permet de les canaliser et de les neutraliser avant qu’ils ne provoquent un incendie.
Pour l’instant, le système est au stade de brevet. Aucun lancement commercial n’a été annoncé, mais des tests pourraient débuter d’ici quelques années. Son intégration dépendra des validations techniques et des décisions réglementaires.
En plus de la sécurité, le système limite les émissions de gaz nocifs dans l’atmosphère lors d’un incident. Les filtres sont conçus avec des matériaux recyclables, et le processus de filtration réduit l’impact environnemental des défaillances de batteries.
Plusieurs constructeurs explorent des systèmes de gestion thermique avancés, mais le concept de Stellantis, avec son approche de filtration active des gaz, est unique à ce jour. Il pourrait inspirer de nouvelles normes industrielles, surtout si les autorités de sécurité le reconnaissent comme une avancée majeure.
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