Tailer Figuier Mauvais Moment
Le figuier, arbre emblématique du bassin méditerranéen, cache sous ses larges feuilles des secrets de taille souvent méconnus des jardiniers amateurs. Combien de récoltes ratées, d’arbres affaiblis ou de bourgeons sacrifiés par des gestes malheureux ? Pourtant, avec quelques connaissances essentielles, il est possible de transformer un figuier chétif en un producteur généreux. À travers ce guide, découvrez les pièges à éviter et les techniques à adopter pour des figues sucrées à chaque saison.
Le figuier est un cas unique parmi les arbres fruitiers. Contrairement aux idées reçues, il ne se taille pas comme un pommier ou un cerisier. Son cycle de fructification particulier exige une approche minutieuse.
Léa Vannier, horticultrice en Provence, explique : « J’ai mis cinq ans à comprendre pourquoi mon figuier ‘Dalmatie’ ne donnait que des figues d’automne. En taillant systématiquement en janvier, j’éliminais sans le savoir les bourgeons des figues-fleurs. » En effet, certains figuiers dits « bifères » produisent deux fois par an : une première récolte sur le bois de l’année précédente et une seconde sur les nouvelles pousses.
La période idéale se situe à la charnière entre hiver et printemps. Dans le Languedoc, Romain Salvaresq conseille : « Attendez que les grosses gelées soient passées mais avant que les bourgeons ne gonflent. Ici, c’est généralement fin février. » Un décalage de quelques semaines suffit à compromettre une récolte entière.
L’élagage intensif, souvent pratiqué par méconnaissance, peut transformer un figuier productif en une usine à bois stérile.
« Je voulais un arbre bien net, sans branches enchevêtrées », raconte Thibault Causse, jardinier amateur dans le Gard. « Résultat : l’année suivante, mon figuier a produit une forêt de gourmands mais seulement trois figues ! » La taille drastique stimule la croissance végétative au détriment de la fructification.
Les professionnels recommandent de ne jamais supprimer plus de 30% de la ramure. « Privilégiez une taille douce et régulière plutôt qu’une intervention radicale », insiste Élodie Roustan, pépiniériste spécialisée. « Supprimez d’abord le bois mort, les branches qui se croisent, puis aérez le centre de l’arbre sans toucher aux jeunes rameaux porteurs. »
Traiter tous les figuiers de la même manière est l’erreur la plus fréquente – et la plus dommageable pour la récolte.
La distinction est capitale. « Mes clients achètent souvent un ‘Violette de Solliès’ en pensant qu’il donnera deux récoltes comme leur voisin, alors que c’est une variété unifère », constate Antoine Belmon, pépiniériste varois. Cette confusion conduit à des tailles inadaptées qui réduisent la production.
Si vous ignorez la variété de votre figuier, passez une saison à l’étudier. « Notez les périodes de fructification, la couleur et la taille des fruits, la forme des feuilles », conseille Clémence Fabre, formatrice en arboriculture. Ces indices permettent d’adapter la taille sans risquer de couper les précieux bourgeons fruitiers.
Maîtriser l’art de la taille, c’est aussi savoir préparer ses outils et accompagner l’arbre après l’intervention.
« J’ai vu trop de jardiniers abîmer leur figuier avec des outils mal affûtés », témoigne Jonas Pélissier, élagueur professionnel. « Un sécateur bien aiguisé et désinfecté fait toute la différence. » Pour les branches épaisses, une scie à arboricole évite les déchirures qui deviennent des portes d’entrée pour les maladies.
La technique repose sur trois principes : couper en biseau pour l’écoulement des eaux, tailler juste au-dessus d’un œil tourné vers l’extérieur, et ne pas laisser de chicots qui pourraient pourrir. « Une taille propre, c’est la garantie d’une cicatrisation rapide », souligne Jonas.
Dans les régions aux hivers froids, la taille devient un outil de survie pour ces arbres méditerranéens.
« Dans ma région lyonnaise, je forme mes figuiers en gobelet à 50 cm du sol », explique Mathilde Vernet. « Cela permet de les emmailloter facilement avant l’hiver. » Cette technique limite la prise au vent et facilite la protection contre le gel.
Certains professionnels, comme Luc Brémond dans les Alpes-de-Haute-Provence, pratiquent le recépage partiel : « Je coupe un tiers des branches au ras du sol chaque année. Ainsi, si une partie gèle, les autres repartent. » Une méthode radicale mais efficace pour maintenir des figuiers productifs en zone froide.
Privilégiez la fin de l’hiver, après les fortes gelées mais avant le débourrement des bourgeons, généralement entre février et mars selon les régions.
Évitez absolument : la taille estivale affaiblit l’arbre en pleine production et favorise les maladies. Seule exception : l’élimination des gourmands trop vigoureux.
Observez la fructification : s’il produit des figues en juin-juillet (figues-fleurs) puis en août-septembre (figues d’automne), c’est un bifère. Sinon, il est probablement unifère.
Non, contrairement à d’autres arbres fruitiers, le figuier cicatrise bien naturellement. Le mastic pourrait même favoriser l’humidité et les champignons.
La retraite progressive permet de réduire son temps de travail tout en conservant une partie…
Découvrez comment le simulateur M@rel simplifie la gestion financière avec précision et gratuité, devenant un…
Cette aide supplémentaire pour les passoires thermiques soulage les budgets des ménages vulnérables, offrant un…
Déclarer tous ses revenus peut éviter les contrôles fiscaux et simplifier la gestion financière. Ce…
Nouveau calcul des APL : les revenus en temps réel inquiètent les allocataires. Cette réforme…
Clara, employée dans la fonction publique, découvre comment cumuler l’IFSE et une prime ponctuelle. Son…