Tatin Revisitee Version Salee Pommes De Terre
La cuisine française regorge de plats nés du hasard, devenus de véritables icônes gastronomiques. Parmi eux, la tarte Tatin, dont la version salée aux pommes de terre et poireaux offre une alternative savoureuse à la recette originelle. Ce plat, aussi élégant que réconfortant, transforme des ingrédients du quotidien en une création qui marie tradition et modernité. Découvrons ensemble comment revisiter ce classique avec brio.
La tarte Tatin doit son existence à un heureux accident. Au cœur de la Sologne, dans les années 1890, les sœurs Tatin, Élodie et Marguerite, géraient l’Hôtel Tatin. Un soir de grand rush, Élodie, débordée, aurait oublié de mettre la pâte sous ses pommes avant enfournement. Plutôt que de jeter la préparation, elle aurait improvisé en couvrant les fruits caramélisés d’une abaisse de pâte. Le résultat ? Un dessert renversant – littéralement – qui fit la renommée de l’établissement.
Cette technique de cuisson inversée a inspiré des générations de cuisiniers. Comme nous l’explique Thibault Lemaire, chef étoilé à Tours : « La tatin salée est apparue naturellement dans les années 1980, quand les chefs ont commencé à appliquer ce principe à des légumes racines. La pomme de terre, avec son pouvoir croustillant et sa capacité à caraméliser, s’est imposée comme l’alternative parfaite. »
La magie de cette recette réside dans l’alchimie entre deux légumes complémentaires : la douceur fondante des poireaux et le côté rassasiant des pommes de terre. Pour 6 convives, il vous faudra :
• 800 g de pommes de terre à chair ferme (type Charlotte)
• 3 beaux poireaux
• 2 échalotes finement ciselées
• 50 g de beurre demi-sel
• 1 c. à soupe de miel
• Thym et romarin frais
• 1 pâte feuilletée maison ou du commerce
• 1 jaune d’œuf pour dorer
La réussite de ce plat tient à la précision de chaque étape. Suivez le guide pour un résultat impeccable.
Épluchez les pommes de terre et coupez-les en rondelles régulières de 5 mm d’épaisseur. Pour les poireaux, utilisez uniquement le blanc et le vert clair, émincés finement. « J’insiste toujours sur l’épaisseur des légumes », précise Camille Vasseur, cultivatrice bio en Touraine. « Des tranches trop épaisses ne caraméliseront pas uniformément. »
Dans une poêle, faites fondre doucement les échalotes avec 20 g de beurre. Ajoutez les poireaux et laissez compoter à feu doux pendant 15 minutes. Ce temps permet d’obtenir une texture fondante sans amertume.
Faites pocher les rondelles 5 minutes dans de l’eau bouillante salée. Égouttez-les soigneusement pour éviter qu’elles ne détrempent la pâte. Comme le souligne Arnaud Petit, restaurateur à Orléans : « Cette étape est cruciale. Elle garantit une cuisson homogène et évite le côté cru désagréable. »
Dans un moule à manqué beurré, disposez les pommes de terre en rosace serrée. Nappez-les du miel fondu et parsemez d’herbes. Répartissez ensuite les poireaux en couche uniforme. Recouvrez avec la pâte feuilletée en rentrant bien les bords. Badigeonnez de jaune d’œuf pour une belle dorure.
Enfournez à 180°C (th.6) pendant 35 minutes. Laissez reposer 5 minutes avant de démouler sur un plat de service. Le moment vérité ! Comme le raconte Sophie Lefèvre, blogueuse culinaire : « La première fois que j’ai retourné ma tatin et que j’ai vu ce dôme doré, j’ai eu l’impression d’avoir réalisé un tour de magie. »
Cette tatin se prête à de nombreuses déclinaisons selon la saison et vos envies.
• Remplacez les poireaux par des oignons rouges caramélisés
• Ajoutez des lardons fumés entre les couches de pommes de terre
• Incorporez du fromage de chèvre frais avant le montage
• Pour un côté croustillant, saupoudrez les pommes de terre de chapelure avant cuisson
• Utilisez un moule en fonte pour une meilleure répartition de la chaleur
• Servez avec une salade verte amère (endives, roquette) pour contraster avec le sucré-salé
L’accord parfait ? Un blanc sec du Val de Loire comme un Sancerre ou un Quincy, dont les notes minérales équilibrent la rondeur du plat. Pour les amateurs de rouge, optez pour un Gamay jeune et fruité. « Le secret est dans l’acidité », confie Édouard Morel, sommelier à Blois. « Elle nettoie le palais après chaque bouchée onctueuse. »
La tatin se conserve 2 jours au réfrigérateur sous film alimentaire. Pour lui redonner son croustillant, passez-la 10 minutes à four chaud (200°C). Évitez le micro-ondes qui rendrait la pâte molle. Congelée avant cuisson, elle se conserve jusqu’à 1 mois.
Oui, jusqu’au montage. Gardez-la au frais et enfournez 1h avant de servir. La pâte gardera ainsi toute sa légèreté.
Privilégiez des variétés fermes comme la Ratte ou la Belle de Fontenay qui tiennent bien à la cuisson.
Laissez-la reposer 5 minutes avant de la retourner sur un plat légèrement plus grand que le moule.
Cette tatin salée incarne tout le génie de la cuisine française : transformer l’ordinaire en extraordinaire. Entre son histoire pittoresque, sa simplicité d’exécution et son rendu toujours spectaculaire, elle a tout pour séduire. Comme le dit si bien Juliette Ravier, une habituée des dîners entre amis : « À chaque fois que je sors cette tatin du four, les conversations s’arrêtent net. Puis viennent les compliments… et les demandes de recette ! » Alors, à vos fourneaux pour écrire votre propre chapitre de cette délicieuse histoire.
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