Telephone A La Pompe Regle Meconnue Cout 2025
Chaque jour, des millions de Français s’arrêtent dans une station-service pour faire le plein, souvent en pilotage automatique. Pendant que le réservoir se remplit, certains consultent leurs messages, passent un appel rapide ou vérifient une adresse sur leur téléphone. Un geste anodin, presque instinctif, mais qui peut coûter cher. Peu savent qu’un arrêt à la pompe n’est pas un simple moment de pause : c’est une zone réglementée, où certaines habitudes du quotidien deviennent illégales. Parmi ces règles méconnues, l’interdiction d’utiliser son téléphone portable à la pompe est l’une des plus surprenantes — et pourtant, elle existe bel et bien.
Oui, l’utilisation du téléphone portable est strictement interdite lorsqu’on fait le plein d’essence. Cette règle, en vigueur depuis 2010, s’applique à tous les automobilistes, qu’ils soient au volant ou simplement penchés sur la pompe. Elle ne concerne pas seulement les appels : consulter un message, prendre une photo, ou même simplement tenir son téléphone allumé peut être considéré comme une infraction.
Le risque principal ? Une étincelle, même minime, pouvant enflammer les vapeurs de carburant présentes autour de la pompe. Bien que les cas d’incendie liés à l’usage du téléphone soient extrêmement rares, les autorités ont choisi la prudence. Les conséquences d’un accident dans une station-service peuvent être dramatiques : explosions, blessures graves, voire décès. C’est pourquoi la loi préfère sanctionner l’habitude plutôt que courir le risque d’un drame évitable.
Émilie Rousseau, ingénieure en sécurité industrielle à Lyon, explique : « Les vapeurs d’essence sont invisibles, mais très volatiles. Elles se mélangent à l’air et forment un mélange explosif en présence d’une source d’énergie, même infime. Un téléphone en fonctionnement émet des microcourants, des champs électromagnétiques… Ce n’est pas une bombe, mais dans certaines conditions, cela suffit. »
La question revient souvent : si aucun incendie avéré n’a été causé par un téléphone portable en France, pourquoi maintenir une interdiction aussi stricte ? La réponse tient à la philosophie même de la prévention des risques. Comme dans de nombreux domaines de la sécurité — aviation, chimie, transports —, on agit avant que l’accident ne se produise, pas après.
Les experts rappellent que les stations-service sont classées en zones à risque, tout comme les aéroports ou les usines chimiques. Même si la probabilité d’un incendie est faible, la gravité potentielle est telle qu’il faut éliminer toute source de danger. « On ne joue pas avec le feu, littéralement », souligne Thomas Lefebvre, formateur en prévention des risques dans les établissements pétroliers.
En 2018, une étude de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) a analysé plusieurs centaines d’incidents liés aux carburants. Bien qu’aucun cas directement attribuable à un téléphone n’ait été confirmé, plusieurs situations critiques ont été évitées grâce au respect des consignes. « Un homme a failli allumer son portable en sortant de sa voiture après avoir fait le plein. Le personnel a réagi à temps. Ce genre de comportement est plus fréquent qu’on ne le croit », témoigne Camille Berthier, employée dans une station Total à Bordeaux.
Le non-respect de cette règle peut entraîner une amende forfaitaire de 135 euros. Cette somme, identique à celle d’un excès de vitesse modéré, surprend souvent les contrevenants. « Beaucoup me disent : “Mais j’étais à l’arrêt, je n’étais même pas en train de conduire !” », raconte Lucien Morel, gendarme en poste dans les Yvelines. « Pourtant, la loi est claire : dès que vous êtes dans une zone de distribution de carburant, vous devez éteindre votre téléphone. »
Il n’existe pas de points de permis en jeu, mais l’amende peut être majorée en cas de récidive ou si l’infraction est constatée par un agent de police ou de gendarmerie. Le personnel de la station n’a pas le pouvoir de verbaliser, mais peut signaler le comportement aux forces de l’ordre ou refuser de servir le client.
En 2023, près de 7 000 verbalisations ont été établies pour usage de téléphone à la pompe, selon les données du ministère de l’Intérieur. Un chiffre en légère hausse par rapport aux années précédentes, ce qui suggère que la règle commence à être mieux appliquée — mais aussi que beaucoup d’automobilistes ne la connaissent toujours pas.
Les stations-service modernes sont équipées d’affiches explicatives, souvent placées près des pompes ou à l’entrée du site. Certaines grandes enseignes, comme Esso ou Shell, ont intégré des messages sonores dans leurs distributeurs automatiques : « Veuillez éteindre votre téléphone portable pour des raisons de sécurité. »
Malgré ces efforts, la vigilance reste inégale. Dans les zones rurales, les affiches sont parfois absentes ou illisibles. « Il y a deux mois, j’ai vu une femme en train de passer un appel alors qu’elle faisait le plein. Je lui ai poliment demandé d’arrêter. Elle m’a regardé comme si je plaisantais », raconte Yannick Le Goff, employé dans une station-service indépendante en Bretagne.
Les grandes chaînes ont mis en place des formations pour leur personnel, afin qu’ils puissent rappeler les règles sans créer de tensions. « On ne veut pas d’affrontement, mais on a une responsabilité », précise Amina Kebir, responsable d’une station-service à Marseille. « Si un accident survient et qu’on n’a pas fait attention, on pourrait être tenus pour responsables. »
La règle ne se limite pas aux seules stations-service. Elle s’étend à toutes les situations où le véhicule est à l’arrêt, le moteur en marche, et où des risques similaires existent. C’est notamment le cas des drives de fast-food, où les automobilistes restent parfois plusieurs minutes, téléphone en main, sans se douter qu’ils enfreignent la loi.
Le Code de la route ne mentionne pas explicitement les drives, mais la jurisprudence et les directives de sécurité routière s’appuient sur le principe de prévention des risques. « Si vous êtes au volant, moteur allumé, vous êtes soumis aux mêmes règles que sur la route », affirme Lucien Morel. « Un appel au drive, c’est comme un appel sur l’autoroute : interdit. »
En 2022, un conducteur a été verbalisé à Toulouse après avoir passé un appel en attendant son repas au drive d’un restaurant. L’amende a été contestée, mais confirmée par le tribunal : « L’usage du téléphone au volant, même à l’arrêt, constitue une infraction », a tranché le juge.
La solution est simple : dès que vous entrez dans une station-service ou vous vous engagez dans une file d’attente avec le moteur allumé, éteignez votre téléphone ou placez-le en mode avion. Si vous attendez un appel important, mieux vaut s’arrêter sur une aire de stationnement, couper le moteur, et sortir du véhicule.
Les automobilistes peuvent aussi utiliser les supports mains libres, mais attention : même avec un kit Bluetooth, tenir le téléphone en main est interdit. « J’utilise un support aimanté sur le tableau de bord, mais je le retire avant d’arriver à la pompe », confie Sophie Vidal, enseignante à Montpellier et automobiliste assidue. « C’est devenu un réflexe. Je pense que si tout le monde prenait cette habitude, on éviterait bien des soucis. »
Avec l’essor des voitures électriques, la question se pose différemment. Les bornes de recharge ne manipulent pas de carburant liquide, donc pas de vapeurs inflammables. Pourtant, les règles de sécurité restent similaires : manipulation d’électricité à haute tension, risque d’étincelles, nécessité de concentration.
Les constructeurs comme Tesla ou Renault intègrent désormais des alertes dans les véhicules : « Veuillez ne pas utiliser d’appareils électroniques pendant la recharge. » Ce n’est pas une obligation légale stricte, mais une recommandation forte, basée sur les bonnes pratiques industrielles.
« On ne relâche pas la vigilance », insiste Émilie Rousseau. « La technologie change, mais les principes de sécurité restent les mêmes. On ne prend pas de risques inutiles. »
L’interdiction d’utiliser son téléphone à la pompe n’est pas une anecdote de réglementation. C’est une mesure de sécurité sérieuse, fondée sur des principes scientifiques et des préoccupations réelles. Bien qu’elle surprenne encore beaucoup d’automobilistes, elle s’inscrit dans une logique de prévention globale, où chaque geste compte.
Respecter cette règle, c’est adopter une posture de conducteur responsable. Ce n’est pas seulement éviter une amende de 135 euros, c’est aussi contribuer à la sécurité de tous. Dans un monde où les distractions sont de plus en plus nombreuses, il est essentiel de savoir quand s’arrêter — et surtout, de savoir ce qu’on doit éteindre.
Non. Dès que vous êtes dans une zone de distribution de carburant, avec le moteur allumé, l’usage du téléphone est interdit. Cela inclut les arrêts pour attendre quelqu’un ou régler un péage à l’intérieur de la station.
Même avec un kit mains libres, l’interdiction s’applique dans les zones à risque comme les stations-service. Le simple fait de passer un appel peut distraire et augmenter les risques. Il est recommandé d’éteindre complètement l’appareil.
Il n’existe pas d’interdiction formelle pour les bornes de recharge électrique, mais les recommandations de sécurité déconseillent fortement l’usage du téléphone pendant la recharge, notamment pour éviter toute interférence ou distraction.
Toutes les stations sont censées afficher les consignes de sécurité, mais le respect de cette obligation varie selon les gestionnaires. En cas de doute, mieux vaut toujours privilégier la prudence et éteindre son téléphone.
Non. Toute utilisation du téléphone, y compris pour prendre une photo, est interdite. Même un usage bref peut être sanctionné si un agent constate l’infraction.
Une amende forfaitaire de 135 euros peut être infligée à tout automobiliste surpris en train d’utiliser son téléphone dans une zone de distribution de carburant, même à l’arrêt.
Oui. La réglementation est nationale et s’applique uniformément sur tout le territoire, qu’il s’agisse de grandes villes ou de zones rurales.
Il est fortement recommandé d’éteindre le moteur et de sortir du véhicule si vous devez utiliser votre téléphone. Dans ce cas, vous n’êtes plus dans une situation réglementée par la sécurité pétrolière.
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