Tempete Floris 2025 Coups De Vent 136kmh
Le 4 août 2025 à 6 h tapantes, la tempête baptisée Floris a atterri sur les îles britanniques avec la détermination d’un boxeur lancé dans le dernier round. Les prévisions avaient annoncé du vent, rares étaient ceux qui imaginaient des rafales aussi spectaculaires. En quelques heures, des millions de personnes du nord de l’Europe ont vu leur quotidien chamboulé. De l’Écosse au Cotentin, des crêtes norvégiennes aux plaines danoises, Floris est devenu un récit de bruit, d’eau et de résilience.
À Aberdeen, la mer s’est changée en mur gris massif. Sur le front de mer, la vitrine du café Ten Bridges n’a pas tenu ; elle a explosé sous la pression d’un rideau d’air mesuré à 136 km/h. Jamie O’Donnell, serveur de 24 ans, se souvient : « Je protégeais la caisse quand le verre a volé. Une dame a crié. J’ai senti le sol vibrer. » Le Met Office a hissé l’alerte au rouge pour toute la façade nord : Belfast, Liverpool, Holyhead puis Édimbourg. Du lundi 4 à 6 h jusqu’au lendemain à la même heure, écoles fermées, festivals annulés, trains remisés et stades vidés. L’infrastructure a vacillé : une grue au port de Belfast a plié, emportant avec elle deux containers pleins d’instruments de musique. Résultat : 190 000 foyers sans électricité, des automobilistes coincés sur l’A9 pendant la nuit et des villages coupés du réseau mobile jusqu’au mercredi.
À Coleraine, l’hôtel de ville a été transformé en centre de secours improvisé. Joan Bright, infirmière retraitée de 62 ans, y a ouvert un coin soupe avec camping-gaz. Elle raconte comment des bénévoles ont réchauffé 342 personnes venues dormir sur des tapis de gymnastique : « Les plus petits avaient peur du bruit. On leur a inventé une histoire : le vent était un dragon attiré par les lumières. Ils ont fini par rire. » Les pompiers, déjà mobilisés pendant les inondations de juin, ont établi 17 points d’eau potable temporaires dans les secteurs où les canalisations ont cédé. Un hélicoptère de la Royal Navy a survolé la chaussée côtière pour repérer les maisons sous éboulement. Malgré les vents dépassant les 110 km/h, aucun décès n’est à déplorer, soulignant l’efficacité des protocoles britanniques élaborés après la tempête Arwen en 2021.
La pointe ouest de la France frôle la tempête sans plonger dans son œil. Météo France signale toutefois des rafales de 70 à 90 km/h dans le Cotentin et les Hauts-de-France. Entre Caen et Cherbourg, les parasols des plages ont volé comme des frisbees alors que les parents attrapaient les enfants par la main. Les TER Normandie annulent 22 circulations, mais la liaison Paris-Cherbourg reste ouverte grâce à des vitesses réduites. Matthieu Leclerc, exploitant maraîcher près d’Abbeville, secoue la tête devant ses choux : « Deux nuits de vent, et certaines feuilles se sont déchirées comme du papier. Les insectes rentrent dans les fissures. Je sens le rendement baisser. » À Lille, l’équipe municipale fait passer des camions-poubelles supplémentaires : les branches cassées bloquent déjà les trottoirs.
Alors que la technologie avance, les réseaux restent vulnérables. La SNCF a interdit les circulations de trains de fret lourds porteurs de conteneurs vides, facilement déportés. Sur les quais de Lille-Flandres, Sarah Boivin attend son TGV avec son fils de 6 ans. « Il était super excité de voir les grues au loin, mais le contrôleur a expliqué que le vent empêchait les grues de tourner. On verra demain. » Sur l’aéroport de Beauvais, trois vols vers Dublin sont annulés. La direction précise que le protocole « vent traversier » plafonne les décollages lorsque la composante latérale dépasse 55 km/h, même si l’avion peut techniquement décoller. En mer, la SNSM cantonne ses vedettes sauvetage dans le port de Ouistreham, forçant les pêcheurs à rentrer plus tôt.
Floris poursuit sa route vers le nord-est avec la régularité d’un cycliste en contre-la-montre. En Norvège, la côte sud est balayée par des rafales de 120 km/h autour de Bergen. Le pont Drammen suspendu est fermé au trafic lourd, piétons compris. Sur le fjord d’Oslo, des ferrys restent amarrés, perturbant les étudiants qui rentrent chez eux avant la rentrée. À Copenhague, les parcs d’attractions Tivoli ferment leurs manèges, pourtant testés pour le vent nordique, tant les rafales atteignent 105 km/h. En Suède, des trains desservant Malmö et Göteborg accusent 45 minutes de retard après qu’un panneau publicitaire a terminé sa traversée de route. Dans le Schleswig-Holstein allemand, la police rapporte 30 appels simultanés concernant des toitures soufflées par-dessus les fils électriques.
À peine Floris repart vers les fjords qu’un ciel dégagé ramène la chaleur. Dès le 6 août, le thermomètre grimpe. Météo-France prévoit 38 °C à Bordeaux et 40 °C à Toulouse. La circulation des airs chauds en provenance du sud-ouest est libérée après que la tempête a chassé le front froid. Dans les allées piétonnes de Toulouse, Marion Coste arrose ses géraniums avec l’énergie d’une pompière : « Hier j’ouvrais l’arroseuse avec deux pulls, aujourd’hui je sens la goutte de sueur couler. Le changement est brutal. » Les écoles bretonnes, fermées le lundi pour cause de vent, peinent à rouvrir le mercredi car des ventilateurs d’appoint doivent être installés dans 900 classes non climatisées. Les pompiers annoncent l’interdiction des barbecues dans 19 départements. Près de Pau, les agriculteurs passent de l’inquiétude pour les blés couchés à l’angoisse pour le maïs qui séchera si l’arrosage manque.
Passer d’un parapluie à un brumisateur force un peu de gymnastique mentale. Ainsi, la mairie de Caen distribue des cartes postales conseils : un côté « craquez vos crochets de volets », l’autre « buvez 1,5 litre d’eau ». Sur les réseaux sociaux, des vidéos humoristiques montrant des anglaises harnachées comme des marcheurs du pôle devenus en un jour des nageurs en piscine municipale font le buzz. Plus sérieusement, les centres d’appel du 15 enregistrent 12 % d’augmentation des appels liés aux coups de chaleur. Laura Vidal, médecin du Samu de Bordeaux, conseille : « Si vous avez plus de 65 ans ou des enfants en bas âge, ne surtout pas hésiter à demander un check gratuit dans les pharmacies partenaires. » Dans le même temps, les opérateurs télécoms installent des groupes électrogènes portatifs là où Floris a sectionné les lignes : un retour à la normale d’abord énergétique avant climatique.
La tempête Floris est déjà un souvenir qui s’éloigne en rafales vers le nord, mais elle laisse derrière elle une Europe un peu plus consciente de sa vulnérabilité face aux extrêmes. Vent hier, chaleur aujourd’hui, les enchaînements rapides obligent administrations et citoyens à basculer d’une logique de gestion de crise à une logique de résilience permanente. Face à ces défis, l’innovation technique seule ne suffit pas ; elle s’accompagne avant tout d’esprit collectif. Les dragons du vent ont été apprivoisés par des histoires, les bouches sèches par l’eau partagée. Et demain, lorsqu’un nouveau phénomène pointera à l’horizon, les mémoires de Floris seront aussi précieuses que les cartes météo.
L’alerte rouge couvre 24 heures précises, du lundi 4 août à 6 h au mardi 5 août à 6 h.
La plus forte rafale francisée a frôlé les 136 km/h sur la côte écossaise.
38 °C à 40 °C seront atteintes dans le Sud-Ouest et le Sud de la France dès le 6 août.
Trains réduits ou suspendus, ferries restés à quai, vols annulés et ponts fermés : la cartographie des perturbations est quasi continentale.
Confinement recommandé, stocks d’eau, fermeture d’établissements sensibles : les gestes simples ont évité les drames.
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