Tomates En Pente Recolte Abondante 2025
Dans l’univers exigeant de la permaculture, où chaque geste cultive à la fois la terre et la pensée, les méthodes innovantes naissent souvent de l’observation patiente de la nature et du retour d’expérience de jardiniers passionnés. Parmi ces pratiques subtiles mais puissantes, l’installation des plants de tomates en légère pente commence à susciter un regain d’intérêt. Ce n’est pas une mode éphémère, mais une stratégie fonctionnelle, mise à l’épreuve par des praticiens rigoureux. L’un d’entre eux, Loïc Martel, a transformé cette astuce oubliée en levier de productivité et de résilience. Son parcours, ancré dans la transmission familiale et l’expérimentation constante, illustre comment une simple inclinaison du sol peut redéfinir la santé d’un jardin.
Le drainage est l’un des enjeux majeurs en culture maraîchère, surtout pour des plantes sensibles comme la tomate. En positionnant les plants sur une légère inclinaison, entre 5 et 10 degrés, l’eau de pluie ou d’arrosage s’écoule naturellement, évitant les stagnations. Ces accumulations d’eau, même minimes, peuvent provoquer des pourritures radiculaires, attirer des champignons pathogènes ou affaiblir le système racinaire. Loïc Martel a observé que ses plants, ainsi installés, développaient des racines plus profondes et plus vigoureuses, car elles étaient contraintes de chercher l’humidité vers le bas, là où le sol reste stable.
Autre avantage : la circulation de l’air. Sur une butte inclinée, l’air circule plus librement autour de la tige et des feuilles basses, réduisant l’humidité résiduelle après la rosée ou un arrosage. Cela limite notamment l’apparition de l’oïdium ou de la mildiou, deux ennemis redoutés des tomates. « J’ai vu mes plants rester sains bien plus longtemps qu’auparavant, même pendant des étés particulièrement humides », confie-t-il. En 2022, une année marquée par des pluies abondantes dans le sud-ouest de la France, ses voisins ont perdu près de la moitié de leur récolte à cause de maladies fongiques. Lui, a récolté 35 kilos de tomates par mètre linéaire de plantation — un résultat qu’il attribue en grande partie à cette inclinaison stratégique.
Oui, et de manière significative. Une pente orientée vers le sud, comme le recommande Loïc, permet aux feuilles de capter davantage de lumière solaire, surtout en début et en fin de journée. Cette exposition prolongée favorise la photosynthèse, donc une croissance plus rapide et une maturation plus uniforme des fruits. Mais ce n’est pas tout : la lumière directe sur la tige basse aide aussi à sécher rapidement les gouttelettes d’eau, ce qui constitue une barrière naturelle contre les maladies.
Camille Reynier, maraîchère bio dans le Gers et participante à l’un des ateliers de Loïc, témoigne : « J’ai reproduit la technique chez moi, sur une parcelle de 15 mètres carrés. En comparant avec mes anciennes plantations en terrain plat, j’ai noté que les fruits apparaissaient deux semaines plus tôt, et qu’ils étaient plus sucrés. » Elle ajoute que ses enfants adorent venir cueillir les tomates sur les buttes inclinées, car « on dirait des vagues de verdure » — un détail qui, bien que poétique, reflète l’harmonie esthétique et fonctionnelle de la méthode.
Loïc Martel insiste sur la douceur de la pente : entre 5 et 10 degrés. Une inclinaison plus forte risquerait d’entraîner l’érosion du sol ou de déséquilibrer les plants. Pour atteindre cet angle, il recommande de construire des buttes allongées, hautes de 25 à 30 cm, avec un versant sud bien marqué. Le sol doit être riche en matière organique, mais suffisamment drainant — un mélange de terre, de compost bien mûr et de sable grossier donne de bons résultats.
Le moment du plantation est aussi crucial. Loïc préconise de planter en mai, après les dernières gelées, en enterrant une grande partie de la tige — jusqu’à 2/3 — pour favoriser l’émission de racines adventives. « Ce que beaucoup ne savent pas, c’est qu’en inclinant le plant au moment de la plantation, on oriente naturellement la croissance vers le haut, en suivant la pente. Cela crée une tige plus robuste, moins cassante. »
Oui, mais ils doivent être adaptés. Les tuteurs classiques, plantés verticalement, peuvent devenir instables sur une butte inclinée. Loïc utilise des tiges de noisetier ou des bambous fixés en diagonale, parallèles à la pente. « Cela guide la plante sans la brider. Elle suit naturellement la ligne de la butte, puis redresse sa tête vers le ciel. »
Il ajoute une astuce : placer une pierre plate ou un petit morceau de tuile au pied du plant, du côté bas de la pente. Cela empêche l’érosion localisée et agit comme un capteur thermique, restituant la chaleur la nuit. « C’est un petit détail, mais sur une saison, ça fait la différence », souligne-t-il.
Originaire d’un village près d’Agen, Loïc a grandi entouré de vignes et de potagers familiaux. En 2010, il hérite d’un lopin de terre laissé en friche depuis des décennies. « Ce n’était qu’un terrain en pente, envahi par les ronces. Beaucoup auraient dit : “c’est invivable pour cultiver”. Moi, j’y ai vu une opportunité. »
En explorant les carnets de son arrière-grand-oncle, cultivateur dans les années 1930, il tombe sur une note manuscrite : « Les tomates poussent mieux quand elles montent un peu. » Intrigué, il expérimente. Les premières années sont délicates : il ajuste l’angle, teste les variétés, observe les interactions avec les autres plantes. Puis, en 2015, le déclic : une récolte exceptionnelle, sans traitement, sans engrais chimique, sans arrosage intensif. « Ce jour-là, j’ai compris que la nature nous parle, il faut juste savoir l’écouter. »
Depuis, ses rendements se sont stabilisés entre 20 et 30 % supérieurs à la moyenne régionale. Mais pour lui, la productivité n’est pas le seul indicateur. « Ce qui me rend fier, c’est la santé des plants. Je n’ai pas utilisé de cuivre depuis 2017. Mes sols sont vivants, mes lombrics nombreux, mes abeilles présentes. »
Il a également noté une meilleure résistance aux aléas climatiques. En 2023, une canicule a frappé la région en juillet. Ses plants en pente ont souffert moins que ceux de ses collègues. « L’inclinaison crée une micro-ombre naturelle sur la base de la plante, et le sol retient mieux l’humidité dans les profondeurs. »
Loïc n’a pas attendu pour explorer d’autres possibilités. Depuis 2021, il expérimente avec des courgettes, des poivrons et même des aubergines. « Ces plantes-là ont aussi besoin d’un bon drainage et d’une bonne aération. » Ses premiers résultats sont encourageants : les pieds de courgette plantés en pente produisent 15 % de fruits en plus, et leur durée de production s’allonge de trois semaines.
Il travaille aussi avec une collègue, Élodie Nohant, maraîchère en agriculture biodynamique, sur l’adaptation de la technique aux fraisiers. « On les plante en rangs inclinés, les fruits tombent naturellement vers le haut, donc ils ne touchent pas le sol. Moins de pourriture grise, moins de perte. »
Toutefois, Loïc reste prudent. « Cette technique ne convient pas à toutes les situations. Si le sol est trop argileux, il faut l’amender profondément. Si le terrain est déjà trop pentu, on risque l’érosion. Et bien sûr, il faut de l’espace pour créer les buttes. »
Il insiste aussi sur l’importance du contexte local : orientation, exposition, pluviométrie. « Ce qui marche chez moi ne marchera pas forcément à l’autre bout du pays. L’essentiel, c’est de comprendre les principes — drainage, lumière, aération — et de les adapter. »
Oui, selon plusieurs experts consultés. Le changement climatique accentue les épisodes de pluie intense suivis de sécheresses prolongées. Les sols mal drainés souffrent doublement : noyés puis craquelés. La culture en pente, en favorisant un écoulement naturel de l’eau, limite ces chocs. Elle s’inscrit dans une logique de résilience, typique de la permaculture.
Le Dr Hélène Vasseur, agronome spécialisée dans les systèmes agro-écologiques, explique : « Des techniques comme celle-ci doivent être intégrées dans les formations de maraîchers. Elles coûtent peu, sont simples à mettre en œuvre, et ont un impact concret sur la durabilité des cultures. »
Des collectifs de jardiniers en Bretagne et en Rhône-Alpes ont commencé à tester des parcelles en pente, en combinant cette méthode avec des paillages vivants et des associations de plantes. Les premiers bilans, encore partiels, montrent une baisse significative des pertes post-récolte.
Loïc Martel, désormais reconnu comme un pionnier, anime des ateliers chaque printemps. Il ne cherche pas à imposer une recette, mais à transmettre une démarche. « Je montre, j’explique, mais je dis toujours : testez chez vous, observez, ajustez. »
Ses ateliers attirent autant des jardiniers amateurs que des professionnels. Léa Bompard, jeune maraîchère installée en Ardèche, raconte : « J’ai appliqué sa méthode sur ma première parcelle. En un an, j’ai doublé mon autonomie alimentaire. Et mes clients adorent mes tomates — ils disent qu’elles ont “un goût d’autrefois”. »
Il s’agit d’installer les plants de tomates sur une butte légèrement inclinée (5 à 10 degrés), orientée au sud, pour améliorer le drainage, l’aération et l’exposition solaire.
Meilleur drainage, réduction des maladies racinaires, circulation d’air optimisée, exposition accrue à la lumière, et potentiellement une augmentation de 20 % de la production.
Oui, des expérimentations sont en cours avec des courgettes, poivrons, aubergines et fraisiers. Les résultats sont prometteurs, mais doivent être adaptés au contexte local.
Oui, car elle renforce la résilience des cultures en limitant les effets des excès d’eau et des sécheresses, tout en améliorant la santé du sol.
Non. La méthode repose sur des aménagements simples : buttes de terre, tuteurs inclinés, paillage. L’essentiel est l’observation et l’ajustement progressif.
La plantation en pente des tomates n’est pas une révolution spectaculaire, mais une évolution fine, profondément ancrée dans les principes de la permaculture. Elle incarne cette philosophie qui consiste à travailler avec la nature, non contre elle. À travers le parcours de Loïc Martel et les témoignages d’autres jardiniers, on voit émerger une approche humble, intelligente, et largement accessible. Dans un contexte où la sécurité alimentaire et la préservation des sols deviennent des enjeux cruciaux, ces gestes simples pourraient bien devenir des piliers de l’agriculture de demain. Ce n’est pas la taille de l’innovation qui compte, mais sa capacité à s’inscrire durablement dans le cycle de la vie.
Découvrez le souffleur à batterie ECLOZ, léger, puissant et écologique, pour un jardin propre sans…
Préparez vos courges pour une récolte abondante avec des techniques naturelles de pincement, paillage et…
Une simple astuce avec un éco-disque magnétique pourrait réduire de 20 % la consommation d’énergie…
Démolir du béton sans se ruiner ? Le marteau piqueur électrique Silverline à 124,90 €…
Préparez votre potager à l’automne : semez maintenant ces légumes résistants pour une récolte abondante…
Découvrez les coûts cachés de la copropriété : ravalement, ascenseur, toiture… et apprenez à anticiper…