Tresor Dor 70 Pieces Jardin 2025
En pleine pandémie, alors que le monde semblait suspendu, deux habitants de Milford-on-Sea, petite bourgade côtière du sud de l’Angleterre, ont vécu une scène digne des plus grands récits d’aventures. Ce qui devait être une simple matinée de jardinage s’est transformé en une découverte archéologique d’exception : des pièces d’or enfouies depuis cinq siècles, remontées à la lumière par hasard, au fil des racines arrachées. Derrière cette trouvaille, ce sont des siècles d’histoire, des secrets oubliés, et une question lancinante : combien de trésors dorment encore sous nos pelouses ?
Le printemps 2020 était marqué par le confinement, les rues désertes, les jardins devenus sanctuaires. C’est dans ce contexte que Clara et Édouard Whitmore, tous deux dans la cinquantaine, décident de remettre en état leur jardin, longtemps négligé. Armés de gants et de bêches, ils s’attaquent aux mauvaises herbes près d’un vieux mur de pierre, vestige d’une ancienne dépendance. C’est là, en déracinant un buisson de troène, qu’Édouard sent un objet dur sous ses doigts. Il extrait un petit disque métallique, couvert de boue. « Je pensais à une vieille pièce de monnaie moderne, peut-être un penny perdu », confie-t-il plus tard. Mais en la frottant, la lumière dorée apparaît.
Intrigués, ils en trouvent une autre. Puis une troisième. Rapidement, ils comprennent qu’ils ne sont pas en train de ramasser des déchets, mais des pièces d’or. Leur jardin, ce lieu ordinaire où ils ont vu grandir leurs enfants, venait de se transformer en site archéologique. Après avoir prévenu les autorités, une équipe d’experts se rend sur place. En quelques jours, soixante-quatre pièces sont exhumées par le couple. Les archéologues, à leur tour, en découvrent sept supplémentaires lors d’un sondage méthodique. Au total, soixante-dix pièces d’or, parfaitement conservées, sortent de terre.
La rareté d’un tel trésor ne réside pas seulement dans sa valeur monétaire, mais dans sa préservation et son contexte. Contrairement à de nombreuses trouvailles fragmentées ou corrodées, ces pièces, bien que vieilles de plusieurs siècles, présentent des détails frappants : portraits de souverains, inscriptions latines, symboles religieux. Leurs faces, gravées avec une précision remarquable, racontent une histoire. « C’est comme si le temps s’était arrêté pour elles », commente Lucien Maréchal, numismate consultant pour la vente. « Elles ont été protégées par une gangue d’argile très dense, qui a empêché l’oxydation et les chocs. »
Les analyses ont permis de dater la majorité des pièces du XVIᵉ siècle, époque des Tudor en Angleterre. Mais certaines sont encore plus anciennes, frappées autour des années 1420, sous le règne d’Henri V ou de Charles VI en France. Ces monnaies, souvent appelées nobles ou écus, circulaient dans les échanges commerciaux internationaux et avaient une valeur considérable à l’époque.
« Le fait d’avoir des pièces provenant de deux siècles différents suggère une accumulation progressive », explique Élisabeth Thorne, historienne spécialiste de l’Europe médiévale. « Quelqu’un a enterré un trésor constitué au fil du temps, probablement dans un moment de crise ou de danger imminent. »
La région de Milford-on-Sea, proche de la côte, était stratégique au Moyen Âge. Elle abritait notamment le prieuré de Christchurch, un établissement religieux puissant, riche en terres et en biens. Or, à partir du XVe siècle, les tensions politiques et religieuses s’intensifient : guerres de religion, conflits entre royaumes, dissolution des monastères sous Henri VIII. Dans ce contexte, il n’était pas rare que des ecclésiastiques ou des marchands fortunés enterrent leurs richesses pour les protéger.
« On peut imaginer un moine fuyant avec les trésors du prieuré, ou un marchand craignant les pillages », suppose Élisabeth Thorne. « Il a caché son or, pensant revenir le chercher… mais n’a jamais pu. »
Clara Whitmore, émue, évoque cette hypothèse : « Chaque pièce raconte une vie. Peut-être que celui qui les a enterrées espérait les retrouver un jour. C’est un peu comme s’il nous les avait confiées, cinq siècles plus tard. »
En Grande-Bretagne, les trouvailles archéologiques sont encadrées par la Treasure Act de 1996. En principe, tout trésor de plus de 300 ans composé de plus de 10 % d’or ou d’argent doit être déclaré. Les musées ont alors un droit de préemption : ils peuvent l’acquérir en versant une compensation aux découvreurs. Mais en 2020, le contexte sanitaire a tout changé.
« Les musées étaient fermés, les services archéologiques sous tension », rappelle David Guest, commissaire-priseur mandaté pour la vente. « Les délais légaux n’ont pas pu être respectés. Et comme le couple était propriétaire du terrain, le trésor leur est revenu intégralement. »
Une situation exceptionnelle. Habituellement, les découvreurs partagent les bénéfices avec l’État ou les institutions. Ici, les Whitmore ont pu conserver l’intégralité du butin. Une chance aussi rare que la trouvaille elle-même.
En temps normal, un trésor de cette ampleur aurait été étudié, puis exposé dans un musée national. Mais la pandémie a créé un vide juridique temporaire. Le manque de personnel, les fermetures administratives, et la lenteur des procédures ont empêché toute revendication formelle.
« C’est un cas d’école », affirme Jean-François Lemoine, expert en droit du patrimoine. « La loi prévoit des mécanismes, mais elle ne peut pas tout anticiper. Ici, le destin a joué en faveur des découvreurs. »
En 2025, les Whitmore décident de mettre les 70 pièces aux enchères. Un choix difficile, mais réfléchi. « Nous avons longtemps hésité », confie Édouard. « Ce trésor a changé notre vie, mais il appartient aussi à l’histoire. Nous voulons qu’il trouve une place digne, auprès de collectionneurs passionnés. »
La vente est organisée à Genève, en Suisse, le 5 novembre 2025. Ce lieu a été choisi pour sa neutralité, sa tradition de vente d’objets précieux, et son réseau international d’acheteurs. L’estimation initiale s’élève à 265 000 euros, mais les spécialistes s’attendent à des enchères bien plus élevées.
La valeur monétaire des pièces d’or dépend à la fois de leur poids, de leur pureté, mais surtout de leur rareté historique. Certaines pièces, comme un noble d’Henri VI frappé à Calais, sont extrêmement rares. D’autres portent des marques de frappe uniques, ou des erreurs qui en font des pièces recherchées par les collectionneurs.
« Leur valeur marchande pourrait dépasser 400 000 euros », estime David Guest. « Il ne s’agit pas seulement d’or, mais d’un ensemble cohérent, bien documenté, avec une histoire captivante. Cela ajoute une dimension émotionnelle que les acheteurs apprécient. »
Des collectionneurs privés, mais aussi des musées privés ou des fonds d’art, sont déjà en contact avec la maison de vente. Certains espèrent acquérir l’ensemble, d’autres seulement une ou deux pièces emblématiques.
Le trésor des Whitmore n’est pas une exception absolue, mais il rappelle que l’histoire est partout autour de nous, parfois à quelques centimètres sous nos pieds. Des découvertes similaires ont eu lieu en France, en Allemagne, ou encore en Italie, souvent par des amateurs passionnés, des détecteurs de métaux, ou simplement des jardiniers attentifs.
« Cette histoire montre que le passé n’est jamais vraiment perdu », affirme Lucien Maréchal. « Il suffit d’un geste, d’un regard différent, pour qu’il ressurgisse. Et parfois, c’est le hasard qui nous le rend. »
Pour Clara Whitmore, cette aventure a changé sa perception de l’ordinaire : « Avant, je voyais un jardin. Maintenant, je vois un livre enterré, page après page, attendant qu’on le lise. »
Le trésor, composé de 70 pièces d’or, a été découvert en 2020 par un couple lors de travaux de jardinage. Daté principalement du XVIᵉ siècle, avec certaines pièces remontant à 1420, il aurait été enfoui pendant une période de troubles, probablement par un ecclésiastique ou un marchand fortuné souhaitant protéger ses biens.
En raison de la pandémie de 2020, les musées britanniques n’ont pas pu exercer leur droit de préemption dans les délais légaux. Comme les Whitmore étaient propriétaires du terrain, la loi leur a permis de conserver intégralement le trésor.
Les 70 pièces seront mises aux enchères le 5 novembre 2025 à Genève, en Suisse. La vente est organisée par une maison spécialisée, en présence de collectionneurs internationaux.
L’estimation initiale s’élève à 265 000 euros, mais les experts s’attendent à ce que les enchères dépassent largement ce montant, en raison de la rareté, de la qualité et de l’histoire exceptionnelle de la trouvaille.
Elle incarne le rêve que beaucoup partagent : découvrir un trésor caché dans un lieu banal. Elle rappelle aussi que l’histoire est vivante, présente dans nos paysages, et que chaque jardin, chaque champ, peut receler des secrets millénaires.
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