Waze Impose Android 10 Minimum Des 2025
Alors que des millions de conducteurs dépendent chaque jour de Waze pour naviguer en ville ou sur les routes, une mise à jour inéluctable s’apprête à bouleverser l’expérience de certains utilisateurs. Le célèbre navigateur communautaire, racheté par Google en 2013, s’apprête à élever son seuil de compatibilité, laissant sur le bord de la route les smartphones tournant sous Android 9 ou une version antérieure. Ce changement, bien que logique dans l’évolution technologique, soulève des questions cruciales : qui est concerné ? Que va-t-il vraiment se passer ? Et surtout, comment anticiper cette transition sans perdre en sécurité ou en efficacité au volant ? À travers témoignages et analyses, plongeons dans cette transition numérique qui touche des millions de personnes à travers le monde.
À partir des prochaines semaines, Waze imposera Android 10 comme version minimale pour bénéficier de ses mises à jour. Cette décision, annoncée sans date précise mais effective dans un avenir proche, ne signifie pas que l’application cessera immédiatement de fonctionner sur les anciens systèmes. Elle continuera à s’ouvrir, à afficher les trajets, à indiquer les embouteillages. Mais tout ce qui fait la valeur ajoutée de Waze — les nouvelles fonctionnalités, les correctifs de bugs, les améliorations de sécurité — ne sera plus accessible.
Camille Leroy, ingénieure en logiciels embarqués à Toulouse, explique : “C’est comme conduire une voiture sans entretien depuis trois ans. Elle roule, mais les freins sont moins réactifs, l’assistance au freinage d’urgence a disparu, et le GPS ne reconnaît plus les nouvelles routes. Ce n’est plus une question de confort, c’est une question de sécurité.”
En pratique, les utilisateurs sous Android 9 verront leur application devenir progressivement obsolète. Les alertes sur les radars fixes ou mobiles pourraient ne plus se synchroniser correctement. Les rapports communautaires — comme un accident signalé en temps réel — pourraient ne pas s’afficher, ou apparaître avec un retard critique. La cartographie elle-même, régulièrement mise à jour par Google, pourrait ne plus être intégrée, conduisant à des itinéraires erronés ou désuets.
Les éditeurs d’applications mobiles sont confrontés à un défi constant : maintenir la compatibilité avec des systèmes de plus en plus anciens, au détriment de l’innovation. Chaque version antérieure d’Android impose des contraintes techniques, des failles de sécurité non corrigées, et des limitations dans l’exploitation des capteurs du téléphone. En recentrant son support sur Android 10 et les versions ultérieures, Waze gagne en stabilité, en rapidité de développement, et surtout en sécurité.
“On ne peut pas continuer à coder pour des systèmes qui ne reçoivent plus de mises à jour de sécurité depuis des années”, affirme Julien Moreau, développeur indépendant spécialisé dans les applications de mobilité. “Android 9, sorti en 2018, n’est plus maintenu par Google depuis 2021. Cela veut dire que les téléphones qui y tournent sont exposés à des vulnérabilités connues, que Waze ne peut plus corriger sans compromettre l’ensemble de son architecture.”
Cette décision permet aussi à Waze d’accélérer ses développements. Les nouvelles fonctionnalités, comme la détection automatique des zones de travaux via l’apprentissage machine, ou l’intégration des données de circulation en 3D, nécessitent des capacités que les anciens systèmes ne peuvent pas offrir. En se débarrassant du poids des versions obsolètes, l’équipe de développement peut se concentrer sur des améliorations concrètes pour les conducteurs modernes.
“C’est un peu comme passer d’un moteur essence à un moteur électrique”, compare Élodie Bresson, consultante en mobilité urbaine à Lyon. “On ne peut pas faire fonctionner les deux avec les mêmes pièces. Waze veut aller plus loin, donc il doit laisser certaines choses derrière lui.”
Sur les 180 millions d’utilisateurs actifs de Waze dans le monde, environ 5,8 % — soit près de 8 millions de personnes — utilisent encore des smartphones sous Android 9 ou antérieur. Ce chiffre, bien qu’il paraisse modeste, représente une population équivalente à celle de plusieurs pays européens. La plupart de ces utilisateurs possèdent des appareils sortis avant 2020, souvent des modèles d’entrée de gamme ou des téléphones reconditionnés.
“J’ai un Samsung Galaxy A20, acheté d’occasion en 2021”, raconte Karim El Azzouzi, livreur à Marseille. “Il fait le job, mais je viens de voir que je suis sous Android 9. Si Waze ne se met plus à jour, je risque de perdre du temps à cause de mauvais itinéraires. Et quand tu es payé à la course, chaque minute compte.”
Les régions les plus touchées sont celles où les smartphones récents restent chers ou peu accessibles : certaines zones d’Afrique, d’Amérique latine, ou encore des zones rurales en Europe de l’Est. En France, les utilisateurs concernés sont souvent des seniors, des travailleurs précaires, ou des personnes qui privilégient la longévité des appareils à la nouveauté technologique.
“Je n’ai pas besoin d’un téléphone dernier cri”, confie Françoise Delmas, 72 ans, retraitée dans le Lot. “Mon Huawei P20 tourne bien, je l’ai depuis 2018. Mais si Waze devient moins fiable, je vais avoir du mal à me rendre chez mes petits-enfants sans me perdre.”
La première étape pour anticiper ce changement est de vérifier la version d’Android installée sur son téléphone. Il suffit d’ouvrir les “Paramètres”, de descendre jusqu’à “À propos du téléphone”, puis de consulter “Version d’Android”. Si celle-ci indique Android 10, 11, 12, 13 ou 14, l’appareil est compatible. Si elle affiche Android 9 (Pie) ou une version antérieure (Oreo, Nougat, etc.), il est temps de réfléchir à une transition.
Attention toutefois : certains constructeurs, comme Huawei ou Xiaomi, modifient l’interface et le nom des menus. Il peut donc falloir chercher “Logiciel” ou “Informations sur le téléphone” selon les modèles.
Une fois le diagnostic effectué, deux options s’offrent à l’utilisateur : continuer avec l’ancien appareil en acceptant les limites futures, ou envisager un changement. Ce choix n’est pas uniquement technique : il touche à la sécurité, au confort, et à l’efficacité au volant.
“Je pensais que mon téléphone tiendrait encore deux ans”, admet Thomas Ngala, chauffeur VTC à Bordeaux. “Mais quand j’ai vu que Waze allait devenir instable, j’ai compris que je devais agir. J’ai opté pour un reconditionné Android 12 à 250 euros. C’est un investissement, mais c’est aussi une assurance sur mon travail.”
Le marché du reconditionné a considérablement évolué ces dernières années. Des sites sérieux proposent des smartphones récents, garantis, à des prix accessibles. Un appareil Android 10 ou supérieur peut désormais être acquis à partir de 150-200 euros, avec une batterie saine, un écran intact, et un système à jour.
“J’ai acheté un Pixel 4a reconditionné”, témoigne Léa Dubreuil, étudiante à Rennes. “Il tourne sous Android 13, il est compatible avec toutes les apps, et surtout, Waze fonctionne parfaitement. Je me sens plus en sécurité quand je conduis la nuit.”
Il existe des alternatives à Waze, comme Google Maps, Sygic, ou Here WeGo. Google Maps, en particulier, partage beaucoup de données avec Waze (puisque les deux appartiennent à Google) et propose des alertes similaires. Toutefois, l’expérience communautaire — les signalements en temps réel, les notes d’utilisateurs, les alertes personnalisées — reste moins immersive.
“J’ai testé Google Maps, mais ce n’est pas pareil”, regrette Karim. “Sur Waze, on sent qu’il y a une communauté derrière. Quand quelqu’un signale un radar, tu sais que c’est juste là, à 200 mètres. Avec Maps, c’est plus froid, plus automatique.”
Google n’a pas encore lancé de campagne de communication massive, mais des messages devraient apparaître directement dans l’application pour alerter les utilisateurs concernés. Ces notifications guideront vers des solutions, notamment des liens vers des offres de smartphones compatibles ou des tutoriels pour transférer ses données.
Le but n’est pas de pénaliser les utilisateurs, mais de les accompagner vers un écosystème plus sûr et plus performant. Comme le rappelle Élodie Bresson : “Waze a toujours misé sur la communauté. Aujourd’hui, il protège cette communauté en éliminant les points faibles du système.”
La clé est l’anticipation. Même si Waze continue à fonctionner quelques mois ou années sur les anciens systèmes, la dégradation sera progressive et difficile à mesurer. Un jour, l’alerte radar manquera. Un autre, l’itinéraire sera erroné. Et ces petits dysfonctionnements peuvent avoir de grandes conséquences.
Camille Leroy résume bien l’enjeu : “Ce n’est pas qu’une question de technologie. C’est une question de confiance. Quand tu conduis, tu dois pouvoir faire confiance à ton outil. Si tu sais qu’il est obsolète, tu doutes. Et la route, ce n’est pas le moment de douter.”
Non, pas immédiatement. L’application continuera à s’ouvrir et à fonctionner, mais sans recevoir de mises à jour, de correctifs ni de nouvelles fonctionnalités. L’expérience deviendra progressivement moins fiable.
Aucune date officielle n’a été annoncée, mais le déploiement est attendu dans les prochaines semaines. Les utilisateurs devraient être informés via des notifications dans l’application.
Pas absolument, mais fortement conseillé si vous dépendez de Waze pour votre travail ou vos déplacements fréquents. Un appareil à jour garantit une navigation plus fluide, plus sûre, et plus précise.
Cela dépend du modèle de téléphone. Certains appareils ont reçu des mises à jour officielles jusqu’à Android 10, d’autres non. Vérifiez auprès du fabricant ou via les paramètres “Mise à jour système”.
Les principaux risques sont l’obsolescence logicielle, l’absence de correctifs de sécurité, des bugs non résolus, et une perte progressive de fiabilité dans les alertes et itinéraires. À terme, cela peut compromettre la sécurité au volant.
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