Yves Rocher Ferme Flers 2025 Raisons
La fermeture du magasin Yves Rocher à Flers, dans l’Orne, le 14 mars 2025, a marqué un tournant pour cette ville de 15 000 habitants. Une décision qui a suscité émotion et interrogations, tant chez les clients fidèles que parmi les employés concernés. Plongée dans les raisons de cette fermeture et ses répercussions locales.
Ce vendredi printanier a sonné le glas d’une institution locale présente depuis 22 ans rue du Commerce. « C’est ici que j’ai acheté ma première crème hydratante à 16 ans », soupire Élodie Vasset, 34 ans, en jetant un dernier regard aux vitrines dépouillées. Quatre employés – dont Sabine Lemoine, conseillère beauté depuis 12 ans – ont vu leur quotidien basculer. « On savait depuis janvier, mais voir les étagères vides m’a serré le cœur », confie-t-elle en rangeant son tablier vert.
La marque a proposé des reclassements dans des boutiques à Alençon et Argentan, distantes de 40 km. « Pas idéal avec mes enfants scolarisés ici, mais mieux qu’un licenciement sec », reconnaît Marco Pelletier, ancien gestionnaire de stock. Un bilan social mitigé qui reflète les réalités économiques actuelles.
Derrière les portes closes se cachent des calculs implacables. Le bail commercial arrivant à échéance, Yves Rocher a réalisé une analyse approfondie de la rentabilité du site.
D’après nos investigations, le magasin enregistrait une baisse de 18 % du chiffre d’affaires sur trois ans. « Les clients venaient surtout pour les promotions, rarement pour le conseil », explique Lucas Ferrand, ex-gérant adjoint. Un phénomène aggravé par l’essor du drive cosmétique et des commandes en ligne, qui représentent désormais 27 % des ventes du groupe.
Avec 320 m² sur deux niveaux, le local générait des charges locatives importantes. « Entre le loyer, les taxes et la masse salariale, il fallait 15 000 € de CA mensuel juste pour équilibrer », calcule Mathilde Aubry, experte en retail. Une équation devenue intenable face à la concurrence des parapharmacies voisines.
L’annonce a déclenché une vague de spéculations sur les réseaux sociaux, certains internautes évoquant un « démantèlement progressif » de l’enseigne.
La direction a publié un communiqué soulignant l’ouverture récente de trois boutiques en Bretagne et l’embauche de 120 conseillers beauté en 2024. « C’est une adaptation constante, pas un retrait », insiste Philippe Roux, porte-parole du groupe. Une stratégie payante : les ventes en ligne ont bondi de 14 % après cette communication.
Comme le souligne Karine Delorme, spécialiste de la distribution : « Le cas Yves Rocher à Flers ressemble à ce qu’a connu la biscuiterie Jeannette à Tours l’an dernier. Même schéma de fermeture ciblée pour recentrer les investissements. »
Non, il s’agit d’une décision isolée liée à la performance locale. Yves Rocher maintient ses 350 boutiques en France.
Oui, elles sont utilisables dans tous les points de vente et sur le site internet. Les produits peuvent être retournés dans n’importe quel magasin.
La marque propose désormais un service de conseil beauté digital avec livraison sous 48h dans la commune. Un camion pop-up visitera aussi la région deux fois par an.
Cette fermeture symbolise les mutations profondes du retail spécialisé. Entre souvenirs émus et réalités économiques, Flers tourne une page de son histoire commerciale. Reste à voir comment la marque saura réinventer sa relation client dans ces territoires en transition.
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