Darmanin Supprime Argent Liquide France
La proposition de Gérald Darmanin de supprimer l’argent liquide pour lutter contre le trafic de stupéfiants a suscité des réactions contrastées. Entre volonté de modernisation et craintes pour les libertés individuelles, le débat divise. Comment cette mesure pourrait-elle impacter notre quotidien ? Quels sont les enjeux cachés derrière cette annonce ? Plongeons au cœur d’un sujet qui dépasse largement la simple question des paiements.
Gérald Darmanin défend l’idée que la disparition des transactions en espèces permettrait de mieux contrôler les flux financiers liés au crime organisé. « Quand chaque euro est traçable, les réseaux criminels perdent leur anonymat », explique-t-il. Selon les estimations du ministre, entre 4 et 6 milliards d’euros circuleraient annuellement dans le trafic de drogue en France via l’argent liquide.
Mathilde Varenne, experte en économie souterraine à Sciences Po, nuance : « Cette mesure toucherait surtout les petits revendeurs. Les gros trafiquants ont déjà migré vers les cryptomonnaies ou le blanchiment via des sociétés écrans. »
Plusieurs pays ont déjà restreint l’usage du cash. En Suède, seuls 8 % des transactions se font en espèces. La Chine utilise massivement les paiements digitaux via WeChat Pay. Mais ces modèles soulèvent des questions.
« En visitant Shanghai, j’ai été choqué de voir des mendiants avec des QR codes », raconte Julien Faber, consultant en paiements digitaux. « L’inclusion financière devient un problème quand tout passe par le mobile. »
Malgré la digitalisation, 43 % des transactions en France s’effectuent en espèces selon la Banque de France. Certains secteurs y restent attachés :
Sarah Elbaz, fleuriste à Limoges, témoigne : « Mes clients retraités préfèrent payer en liquide. Si on l’interdit, je perds 30 % de mon chiffre. »
La défiance envers une société sans cash est palpable. « C’est un pas vers un contrôle total de l’État sur nos vies », s’inquiète Théo Nocher, militant des libertés numériques. Certains scénarios inquiètent :
Des solutions intermédiaires existent :
« La réponse n’est pas binaire », analyse Clara Demange, économiste. « On peut moderniser sans tout interdire, en accompagnant les transitions. »
Le débat sur la suppression du cash dépasse la simple lutte anti-drogue. Il pose des questions fondamentales sur notre rapport à la privacy, l’inclusion sociale et le rôle de l’État. Comme le souligne Darmanin lui-même, cette réforme nécessitera un large consensus et un débat démocratique approfondi. Entre efficacité policière et préservation des libertés, la balance est délicate.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, lors d’une audition au Sénat sur la délinquance financière.
Réduire le trafic de drogue en supprimant l’anonymat des transactions.
Non selon les chiffres : 43 % des paiements se font encore en espèces, surtout chez les commerçants et seniors.
La Suède (8 % des paiements en cash) et la Chine (système de paiement mobile dominant).
Exclusion financière, perte de libertés individuelles et difficultés pour certains secteurs économiques.
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