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En Sarthe, les Virades de l’espoir relancent leur combat pour l’avenir

Chaque année, des milliers de personnes à travers la France se mobilisent autour d’un objectif commun : vaincre la mucoviscidose. En Sarthe, ce combat prend une forme particulièrement vivante et chaleureuse lors des Virades de l’Espoir. Ce dimanche 28 septembre 2025, le village de La Bazoge se prépare à accueillir cette grande manifestation festive et solidaire, qui allie sport, convivialité et engagement. Derrière les sourires et les tenues colorées, il y a une réalité médicale lourde, des vies bouleversées, et un espoir tenace porté par des familles, des soignants, et des bénévoles infatigables. Parmi eux, Jean-Marc Huneau, 67 ans, figure emblématique de l’association Vaincre la mucoviscidose en Sarthe, incarne cette détermination tranquille que seul le cœur d’un parent peut nourrir.

Qu’est-ce qu’une Virade de l’Espoir ?

Une Virade de l’Espoir n’est pas simplement une course ou une marche. C’est un rassemblement vivant, coloré, souvent familial, où chaque pas compte. L’idée est simple : participer à une activité physique – marche, course, VTT, ou même danse – tout en collectant des dons au profit de la recherche contre la mucoviscidose. Chaque euro récolté finance des projets médicaux, des traitements innovants, et des programmes d’amélioration de la qualité de vie des patients. À La Bazoge, le parcours serpente à travers les chemins boisés et les prairies verdoyantes, offrant un cadre à la fois bucolique et symbolique : un espace de liberté pour ceux qui, chaque jour, luttent contre une maladie qui étouffe.

Pourquoi La Bazoge ?

Un village au cœur de l’engagement

Depuis plusieurs années, La Bazoge est devenu le fer de lance des Virades en Sarthe. Ce n’est pas un hasard. Le village, niché entre Le Mans et Sablé-sur-Sarthe, a su développer un tissu associatif dense, où solidarité et entraide font partie du quotidien. Les habitants ont fait le choix, il y a une dizaine d’années, de s’investir massivement dans la cause, après qu’un jeune enfant du village, Raphaël Besset, a été diagnostiqué avec la mucoviscidose. Aujourd’hui âgé de 16 ans, Raphaël participe chaque année à la Virade, non pas comme un malade, mais comme un ambassadeur de l’espoir. “Je marche pour moi, mais surtout pour ceux qui ne peuvent plus respirer librement”, confie-t-il, le souffle parfois court, mais le regard fier.

Une mobilisation qui dépasse les frontières locales

Si La Bazoge est le cœur du mouvement, la Virade attire des participants de toute la région Pays de la Loire, et même au-delà. Des équipes scolaires, des entreprises, des clubs sportifs viennent s’inscrire en masse. En 2024, près de 1 200 personnes ont foulé les sentiers du village. Cette année, l’objectif est clair : battre ce record. “On espère dépasser les 1 500 marcheurs”, explique Jean-Marc Huneau. “Mais plus que le nombre, c’est la qualité de la mobilisation qui compte. Chaque personne qui vient, c’est un message d’espoir envoyé à ceux qui vivent avec cette maladie.”

Qu’est-ce que la mucoviscidose ?

Une maladie génétique méconnue

La mucoviscidose est une maladie génétique chronique qui affecte principalement les poumons et le système digestif. Elle provoque une production anormale de mucus très épais, qui obstrue les voies respiratoires et favorise les infections. Elle touche environ 6 000 personnes en France, dont un tiers sont des enfants. Malgré les progrès médicaux, il n’existe pas encore de guérison. Les patients doivent suivre des traitements lourds, parfois plusieurs heures par jour : kinésithérapie respiratoire, inhalations, médicaments, et parfois greffe pulmonaire.

Un quotidien fait de courage et de discipline

Camille Lebrun, 29 ans, vit à Mamers et souffre de mucoviscidose depuis sa naissance. Elle raconte son quotidien avec une franchise touchante : “Tous les matins, je commence par une séance de kiné qui dure quarante minutes. Ensuite, les inhalations, les antibiotiques, les enzymes digestives… Et tout ça, c’est avant même de prendre mon petit-déjeuner.” Camille travaille pourtant à temps plein comme graphiste, mène une vie sociale active, et participe chaque année à la Virade. “C’est ma façon de dire : je ne suis pas seulement une malade. Je suis une personne qui lutte, qui avance, qui espère.”

Comment fonctionne la collecte de fonds ?

Un modèle participatif et transparent

Les fonds récoltés lors des Virades sont reversés à l’association Vaincre la mucoviscidose, qui les redistribue à des projets de recherche, d’innovation thérapeutique, et de soutien aux patients. Le principe est simple : chaque participant s’engage à récolter un minimum de dons (souvent 10 à 15 euros), mais beaucoup dépassent largement cet objectif. Des parrainages individuels, des collectes dans les entreprises, des stands de vente lors de la manifestation, tout est mis en œuvre pour maximiser les recettes.

Des témoignages qui font la différence

Léa Chassagne, enseignante à Sablé-sur-Sarthe, a mobilisé ses élèves de CM2 l’année dernière. “On a fait un projet autour de la solidarité. Les enfants ont fabriqué des cartes, organisé une vente de gâteaux, et ont marché ensemble lors de la Virade. L’un d’eux, Tom, a même couru les 5 km. Il m’a dit : ‘Madame, si je cours vite, peut-être que la recherche ira plus vite aussi.’” Ce genre d’histoire, Jean-Marc Huneau en entend des dizaines. “C’est ce qui nous donne la force de continuer. Ce n’est pas seulement une collecte d’argent. C’est une transmission d’espoir.”

Quels sont les enjeux pour 2025 ?

Un regain de mobilisation nécessaire

Malgré les succès passés, les organisateurs constatent un léger essoufflement ces dernières années. “Après la crise sanitaire, il a fallu tout relancer”, souligne Jean-Marc. “Et puis, les gens ont parfois l’impression que la maladie est ‘résolue’ grâce aux nouveaux traitements. C’est faux. Les traitements actuels, comme les modulateurs de CFTR, sont révolutionnaires, mais ils ne concernent pas tous les patients, et ils ne guérissent pas.”

Un espoir scientifique en marche

Les progrès sont réels. Depuis 2020, des traitements comme Trikafta ont transformé la vie de nombreux patients, en améliorant significativement leur fonction pulmonaire. Mais ces traitements coûtent cher – jusqu’à 300 000 euros par an – et ne sont pas accessibles à tous. De plus, ils ne sont pas une solution universelle : certains variants génétiques ne répondent pas à ces thérapies. “La recherche doit continuer, insiste Jean-Marc. On n’a pas le droit de s’arrêter maintenant.”

Comment participer concrètement ?

Plusieurs niveaux d’engagement

Participer à la Virade ne signifie pas forcément marcher ou courir. On peut s’engager en tant que bénévole, en aidant à l’organisation sur place : accueil, distribution des dossards, animation des stands. D’autres choisissent de parrainer un proche marcheur, ou de faire un don direct. “Même 5 euros, c’est important”, précise Élodie Ferrand, coordinatrice locale. “Parce que quand on additionne tous les petits gestes, ça devient une grande vague.”

Un événement inclusif et festif

La journée est pensée pour être accessible à tous. Des parcours adaptés sont proposés pour les personnes à mobilité réduite, les enfants, et les seniors. Des animations musicales, des stands de restauration solidaire, des ateliers pour les enfants, et même un espace de sensibilisation médicale ponctuent la matinée. “On veut que ce soit joyeux”, affirme Jean-Marc. “Parce que l’espoir, ce n’est pas seulement un mot. C’est une ambiance, une énergie, une communion.”

Quel est l’impact des Virades sur la recherche ?

Depuis leur création, les Virades de l’Espoir ont récolté plus de 300 millions d’euros en France. Ces fonds ont permis de financer des programmes de recherche fondamentale, des essais cliniques, et le développement de nouvelles thérapies. En Sarthe, l’association locale a contribué à équiper des services de pneumologie en matériel de kinésithérapie, et a soutenu des familles dans leurs frais de transport pour les traitements. “On voit les résultats”, témoigne le docteur Nicolas Renaud, pneumologue au CHU du Mans. “Les patients vivent plus longtemps, mieux. Et c’est en grande partie grâce à ces efforts citoyens.”

Conclusion

La Virade de La Bazoge, le 28 septembre 2025, sera bien plus qu’une simple manifestation sportive. Elle sera un cri collectif, un acte de résistance face à une maladie insidieuse. Elle sera aussi un hommage à ceux qui luttent chaque jour, à ceux qui ont disparu, et à ceux qui espèrent. Comme le dit Jean-Marc Huneau, “on ne marche pas pour une cause. On marche pour des visages, des prénoms, des vies.” En Sarthe, l’espoir a un nom, un lieu, et une date : dimanche 28 septembre, à La Bazoge.

A retenir

Quand et où a lieu la Virade en Sarthe ?

La principale Virade de l’Espoir en Sarthe se déroule le dimanche 28 septembre 2025 à La Bazoge. Le rassemblement a lieu sur la place du village, avec des départs échelonnés selon les parcours choisis.

Qui peut participer ?

Tout le monde peut participer : enfants, adultes, seniors, personnes en situation de handicap. Des parcours de différentes distances sont proposés, ainsi que des activités adaptées.

À quoi servent les dons collectés ?

Les dons financent la recherche contre la mucoviscidose, le développement de traitements innovants, et le soutien aux patients et à leurs familles. L’argent récolté est géré par l’association Vaincre la mucoviscidose, en toute transparence.

Comment s’inscrire ou faire un don ?

Les inscriptions se font en ligne via le site officiel des Virades de l’Espoir ou sur place le jour de l’événement. Les dons peuvent être effectués en ligne, par chèque, ou via des parrainages individuels.

Y a-t-il des témoignages de patients sur place ?

Oui, plusieurs patients et familles prennent la parole lors de la cérémonie d’ouverture. Des stands d’information permettent également d’échanger avec des soignants et des bénévoles.

Anita

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