Thuya interdit dans 28 départements : les jardiniers français ignorent cette règle écologique cruciale

Une récente étude de l’ANSES a jeté un pavé dans la mare du jardinage hexagonal : une plante emblématique des haies françaises est bannie dans près d’un tiers du territoire. Ce coup de tonnerre révèle un décalage inquiétant entre les pratiques des jardiniers et les impératifs écologiques actuels.

Pourquoi le thuya fait-il polémique ?

Star des jardins pour son feuillage persistant et sa croissance vigoureuse, le thuya cache une face sombre. En Côte-d’Or, Sophie Vercors, paysagiste depuis quinze ans, confie : « Mes clients adorent son côté ‘prêt-à-planter’, mais j’ai dû radicalement changer mes conseils depuis l’étude. » L’ANSES pointe deux fléaux : une soif insatiable (jusqu’à 60% de consommation en plus que les espèces locales) et un effet désertique pour la biodiversité.

Un écosystème asphyxié

Baptiste Morvan, écologue en Provence, illustre : « Sous une haie de thuyas, c’est le silence total. Aucun insecte, aucun oiseau. C’est un désert vert. » Ses racines libèrent des substances inhibitrices empêchant la croissance des plantes avoisinantes, créant des zones mortes.

Comment des jardiniers réagissent-ils à cette découverte ?

À Montpellier, Karim Belkacem raconte son cheminement : « J’avais hérité d’une haie de thuyas centenaire. Quand la mairie m’a signalé l’infraction, j’étais furieux. Puis j’ai vu mon robinet couler à sec en été… » Sa reconversion vers des essences méditerranéennes lui a finalement révélé un nouveau monde : « Maintenant, j’ai des lézards, des abeilles sauvages, et ma facture d’eau a chuté de 30%. »

La galère des professionnels

Élodie Chamfort, gérante d’une pépinière en Normandie, déplore : « On vendait 200 thuyas par mois. Aujourd’hui, on doit former nos clients à des alternatives parfois moins rentables. » Certains clients résistent : « Ils nous sortent des ‘De toute façon, personne ne vérifie’… C’est décourageant. »

Quelles solutions pour remplacer ses thuyas ?

La révolution verte passe par des essences locales adaptées :

  • Dans le Sud : la filaire à feuilles étroites (Phillyrea angustifolia), sobre et résistante
  • En zone tempérée : le charme (Carpinus betulus), champion de la régénération
  • Pour les impatients : le troène des bois (Ligustrum vulgare), croissance rapide mais maîtrisée

Théo Rousseau, artisan paysagiste en Bretagne, vante les mélanges : « Je crée désormais des haies champêtres avec 5-6 espèces. Certes plus chères à l’achat, mais elles durent trois fois plus longtemps. »

Quel impact sur nos paysages demain ?

Les services urbanistiques anticipent une métamorphose. En Gironde, la directrice adjointe Amandine Salvaing explique : « D’ici 2030, nos cartes montreront un patchwork végétal bien plus riche. Les subventions pour l’arrachage des thuyas rencontrent un succès inattendu. »

Un mouvement qui dépasse les frontières : nos voisins belges et suisses observent attentivement l’expérience française, certains cantons préparant des législations similaires.

A retenir

Où vérifier si mes thuyas sont illégaux ?

Consultez l’arrêté préfectoral de votre département sur le site de la DDT (Direction Départementale des Territoires). La liste des 28 départements concernés évolue chaque année.

Existe-t-il des aides financières ?

Oui ! 73% des régions proposent des « bons biodiversité » couvrant 40 à 60% des frais de remplacement. Renseignez-vous auprès de votre mairie avant tout projet.

Comment convaincre un voisin récalcitrant ?

L’argument choc : une haie mixte attire les prédateurs naturels des nuisibles (chenilles, pucerons…). Partagez les témoignages de jardiniers convertis – les résultats parlent souvent plus que les règlements.

Conclusion

Cette crise du thuya révèle une opportunité historique : repenser nos jardins comme des écosystèmes à part entière. Comme le résume si bien Clara Dufresne, botaniste au Muséum National d’Histoire Naturelle : « La meilleure haie n’est pas celle qui cache, mais celle qui vit. » Derrière chaque branche coupée se profile une renaissance verte, à condition d’accepter de changer nos habitudes pour des paysages enfin vivants.

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