À partir de janvier 2026, les scooters de plus de 125 cm³ seront soumis à un contrôle technique obligatoire tous les deux ans. Cette nouvelle réglementation, destinée à renforcer la sécurité routière et à limiter la pollution, divise déjà les utilisateurs comme les professionnels. Entre inquiétudes logistiques et espoirs d’amélioration, le débat s’annonce animé.
Pourquoi un contrôle technique pour les scooters de plus de 125 cm³ ?
Alors que les voitures sont soumises à des contrôles techniques réguliers depuis des années, les deux-roues motorisés échappaient jusqu’ici à cette obligation. Cette mesure vise à combler un vide législatif, en ciblant particulièrement les scooters de forte cylindrée, souvent utilisés pour des trajets quotidiens ou des déplacements urbains intensifs. L’objectif ? Réduire les accidents liés à des défauts mécaniques et limiter les émissions polluantes.
Quels sont les retours des utilisateurs concernés ?
Loïc Vasseur, un architecte de 42 ans vivant à Bordeaux, utilise son scooter 150 cm³ pour ses déplacements professionnels. Il partage son scepticisme : « Entre les frais supplémentaires et le temps perdu, je ne suis pas sûr que ça change vraiment la donne en termes de sécurité. Mon scooter est récent et bien entretenu – pourquoi m’imposer cette contrainte ? »
À l’inverse, Élodie Roux, étudiante à Marseille, voit cette mesure d’un bon œil : « J’ai eu un accident l’an dernier à cause d’un frein défectueux. Si un contrôle technique avait existé, peut-être que ça aurait été évité. »
Comment les professionnels s’adaptent-ils à cette nouvelle règle ?
Quels défis pour les centres de contrôle ?
Les centres de contrôle technique doivent désormais acquérir du matériel spécifique et former leurs équipes pour inspecter les scooters. « C’est un vrai défi technique et financier », confie Théo Lambert, gérant d’un centre à Toulouse. « Mais c’est aussi une opportunité d’élargir notre clientèle. »
Quel impact sur les concessionnaires ?
Les vendeurs de scooters s’attendent à une baisse des ventes à court terme. « Certains clients hésitent déjà à acheter un scooter de plus de 125 cm³ à cause des contraintes administratives », explique Clara Dujardin, commerciale dans un magasin lyonnais. « Mais cela pourrait aussi favoriser l’achat de modèles plus récents et moins polluants. »
Que doivent savoir les propriétaires de scooters concernés ?
Les détenteurs d’un scooter de plus de 125 cm³ devront planifier leur premier contrôle avant janvier 2026. Les critères d’inspection incluront notamment les freins, les pneus, l’éclairage et les émissions polluantes. Un défaut majeur pourrait entraîner une immobilisation du véhicule jusqu’à réparation.
Quels bénéfices à long terme peut-on en attendre ?
À terme, cette mesure pourrait réduire le nombre d’accidents liés à des pannes mécaniques et améliorer la qualité de l’air en ville. « Un scooter bien entretenu pollue moins et dure plus longtemps », rappelle Julien Moreau, mécanicien spécialisé. « C’est un investissement rentable pour les utilisateurs et la collectivité. »
À retenir
Quand le contrôle technique devient-il obligatoire ?
À partir de janvier 2026, tous les scooters de plus de 125 cm³ devront passer un contrôle technique biennal.
Quels sont les principaux éléments vérifiés ?
Les centres contrôleront les freins, les pneus, l’éclairage et les niveaux d’émission polluante.
Combien coûtera ce contrôle ?
Les tarifs ne sont pas encore fixés, mais ils devraient être inférieurs à ceux des voitures, autour de 50 à 70 euros.
Y a-t-il des exemptions ?
Les scooters neufs seront exemptés pendant les trois premières années suivant leur mise en circulation.
Conclusion
Si cette nouvelle réglementation suscite des craintes chez certains utilisateurs et professionnels, elle s’inscrit dans une logique de sécurité et d’écologie. Son succès dépendra de sa mise en œuvre et de l’adaptation des infrastructures. Dans quelques années, nous saurons si elle a tenu ses promesses.