L’histoire de Marie-Sophie Lacarrau, célèbre présentatrice du journal de 13 heures sur TF1, révèle un combat méconnu contre une maladie rare et dévastatrice. Son témoignage, loin d’être une simple anecdote, vise à alerter des millions de Français sur un danger invisible lié à un geste du quotidien. Entre souffrance physique et résilience, son parcours offre une leçon de prévention autant que de courage.
Quelle maladie a frappé Marie-Sophie Lacarrau ?
En janvier 2022, alors qu’elle venait tout juste de s’installer dans le fauteuil prestigieux du JT de TF1, Marie-Sophie Lacarrau a été terrassée par une douleur brutale à l’œil droit. Après des semaines d’errance médicale, le diagnostic tombe : une kératite amibienne, une infection cornéenne causée par des parasites microscopiques présents dans l’eau. « Je croyais à une simple conjonctivite », confie-t-elle plus tard. Pourtant, cette pathologie rarissime – moins de cent cas annuels en France – peut conduire à la cécité.
Un calvaire dans l’obscurité
Pour Sandrine Vasseur, opticienne à Toulouse, ce cas n’est pas une exception : « Nous voyons chaque année des patients avec des complications graves liées aux lentilles. La plupart ignorent que l’eau du robinet peut héberger ces amibes tueuses. » Marie-Sophie Lacarrau a décrit des mois de vie en quasi-automne : stores baissés, lunettes noires en permanence, impossibilité de regarder un écran. « Quand la lumière devient une torture, tout votre monde s’effondre », raconte-t-elle.
Pourquoi son témoignage est-il crucial ?
Avec près de 4 millions de porteurs de lentilles en France, le message de la journaliste prend une dimension vitale. « Si j’avais su… » Cette phrase, Léa Berthelot, étudiante lyonnaise, la répète souvent. À 22 ans, elle a perdu 30% de son acuité visuelle après avoir nettoyé ses lentilles avec de l’eau minérale pendant un voyage. « Les gens pensent que l’eau en bouteille est sûre, mais aucune eau non stérile ne devrait toucher une lentille », explique le Dr Alexandre Morin, ophtalmologue à l’hôpital Necker.
Les trois erreurs à ne plus commettre
- Nettoyer ses lentilles avec de l’eau (même filtrée ou minérale)
- Se baigner ou prendre sa douche sans les retirer
- Dépasser la durée d’utilisation recommandée
Quelles séquelles reste-t-il aujourd’hui ?
Un an après l’infection, Marie-Sophie Lacarrau a retrouvé son sourire et son plateau, mais pas une vision normale. « Je dois adapter mon environnement de travail », explique-t-elle. Les lumières des studios sont toujours un défi. Pour Marc Lavoine, chef opérateur sur le JT de TF1, l’adaptation a été collective : « Nous avons modifié nos éclairages et supprimé les projecteurs directs. Son professionnalisme force le respect. »
Un combat qui dépasse le cas personnel
L’engagement de la journaliste a fait bouger les lignes. L’Association nationale pour l’amélioration de la Vue (AsnaV) a lancé une campagne choc avec son témoignage. « Depuis, les demandes de conseils en magasins d’optique ont augmenté de 40% », se réjouit Sandrine Vasseur.
Comment se protéger efficacement ?
Les spécialistes sont unanimes : la prévention passe par des gestes simples mais non négligeables. « J’ai troqué mes lentilles mensuelles contre des journalières stériles », témoigne Élodie Roux, commerciale à Marseille. Une solution plus chère mais radicale selon le Dr Morin : « Aucun risque de contamination si la lentille est neuve chaque matin. »
Les alternatives sécurisées
- Solutions multifonctions spécifiques (sans rinçage à l’eau)
- Lentilles journalières jetables
- Stérilisateurs UV (validés par un ophtalmo)
A retenir
La kératite amibienne est-elle fréquente ?
Non, avec moins de 100 cas par an en France, elle reste exceptionnelle. Mais ses conséquences peuvent être dramatiques.
Peut-on utiliser l’eau bouillie pour les lentilles ?
Absolument pas. Seules les solutions stériles du commerce garantissent une sécurité totale.
Les lentilles de nuit sont-elles plus risquées ?
Oui, car le port prolongé et l’absence de larmoiement favorisent la rétention des pathogènes.
Conclusion
Le combat de Marie-Sophie Lacarrau dépasse largement le cadre médiatique. En brisant le silence sur cette maladie méconnue, elle a probablement sauvé des centaines de visions. Son histoire rappelle que les petits gestes du quotidien cachent parfois de grands dangers – et que la prévention reste notre meilleure arme face aux menaces invisibles.