Des milliers d’euros dorment peut-être à votre nom sans que vous le sachiez. En France, une opération méconnue permet de récupérer des fonds oubliés sur des comptes inactifs ou des produits d’épargne. Avec une moyenne de 747 euros par virement et des montants pouvant dépasser 1 700 euros, cette manne financière intéresse de plus en plus de foyers. Comment savoir si vous êtes concerné ? Quelles démarches effectuer ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour ne pas laisser filer cet argent légitime.
Quels sont les fonds concernés par cette restitution ?
Les sommes non réclamées proviennent principalement de comptes bancaires inactifs depuis plus de 10 ans ou de produits d’épargne négligés, comme certains livrets, assurances-vie ou dispositifs de retraite. Après une période d’inactivité, les banques transfèrent automatiquement ces fonds à la Caisse des Dépôts, où ils attendent d’être réclamés par leurs propriétaires légitimes ou leurs héritiers.
Clémentine Lavigne, une retraitée lyonnaise, a ainsi découvert par hasard un livret A oublié ouvert par ses parents il y a 20 ans : « Je ne pensais pas que cela existait encore. En quelques clics, j’ai pu récupérer près de 1 200 euros ! »
Comment vérifier si vous avez de l’argent à récupérer ?
La première étape consiste à consulter le Fichier national des comptes bancaires (Ficoba), accessible via votre espace personnel sur impots.gouv.fr. Depuis janvier 2025, la procédure s’est simplifiée : il suffit de se rendre dans l’onglet « Autres services », puis de cliquer sur « Accéder au fichier Ficoba » pour remplir une demande en ligne.
Pour ceux qui n’ont pas de compte en ligne, une demande par courrier est possible auprès du centre des impôts, accompagnée des pièces d’identité et d’un justificatif de domicile. Une réponse est généralement envoyée dans un délai d’un mois.
Quelles sont les démarches pour récupérer les fonds ?
Une fois les comptes identifiés, il faut se rendre sur la plateforme Ciclade.fr. Il est nécessaire d’indiquer le nom, prénom et date de naissance du titulaire du compte (et la date de décès pour les héritiers). L’outil guide ensuite pas à pas pour soumettre les justificatifs nécessaires.
Théo Morel, un étudiant parisien, témoigne : « Grâce à Ciclade, j’ai retrouvé une assurance-vie que ma grand-mère avait souscrite pour moi. Les étapes étaient claires, et j’ai reçu 850 euros deux mois plus tard. »
Quels sont les délais à respecter ?
Attention, la Caisse des Dépôts ne conserve les fonds que pendant 20 ans après inactivité, ou 27 ans en cas de décès. Passé ce délai, l’argent est définitivement reversé à l’État. Il est donc crucial d’agir rapidement.
Sophie Rambert, une comptable marseillaise, alerte : « Beaucoup de mes clients ignorent ces délais. J’en ai accompagné un qui a failli perdre 3 000 euros parce qu’il avait attendu le dernier moment. »
Combien coûtent ces démarches ?
Bonne nouvelle : tout est gratuit. Ni la consultation du Ficoba ni l’utilisation de Ciclade ne nécessitent de frais. En quelques minutes seulement, vous pouvez savoir si un virement vous attend.
À retenir
Qui peut bénéficier de cette restitution ?
Toute personne ayant eu un compte inactif ou un produit d’épargne oublié, ainsi que les héritiers des titulaires décédés.
Quel est le montant moyen récupéré ?
La moyenne des virements s’élève à 747 euros, avec des montants pouvant dépasser 1 700 euros dans certains cas.
Comment vérifier rapidement si je suis concerné ?
Connectez-vous à votre espace sur impots.gouv.fr et consultez le Ficoba dans l’onglet « Autres services ».
Que faire si je n’ai pas de compte en ligne ?
Envoyez une demande par courrier à votre centre des impôts avec vos pièces d’identité et un justificatif de domicile.
Combien de temps les fonds sont-ils conservés ?
20 ans après inactivité du compte, ou 27 ans après le décès du titulaire.
Conclusion
Entre les comptes oubliés, les assurances-vie non réclamées et les aides méconnues, des milliards d’euros attendent leurs propriétaires légitimes. Avec des démarches simplifiées et gratuites, il serait dommage de ne pas vérifier si vous faites partie des heureux élus. Comme le dit si bien Élodie Charpentier, une mère de famille toulousaine : « Cet argent tombé du ciel m’a permis de financer des travaux dans ma cuisine. On devrait tous faire cette vérification au moins une fois dans sa vie ! »