Maisons en succession : la nouvelle cible des squatteurs en 2025, une tendance inquiétante

En 2025, le squat en France a pris une nouvelle dimension, loin des clichés d’occupation opportuniste de résidences secondaires. Désormais, ce sont les maisons laissées vacantes après un décès, en attente de succession, qui deviennent la cible privilégiée des squatteurs. Ce phénomène en pleine expansion plonge de nombreuses familles dans des situations complexes, révélant des failles juridiques et sociales insoupçonnées.

Quelles maisons attirent le plus les squatteurs en 2025 ?

Contrairement aux idées reçues, les squatteurs ne s’attaquent plus uniquement aux résidences secondaires. Les biens les plus convoités sont désormais ceux bloqués dans des successions interminables. Ces habitations, souvent situées dans des zones périurbaines ou semi-rurales, restent sans surveillance pendant des mois, offrant une opportunité idéale aux occupations illégales.

Pourquoi les successions sont-elles devenues une cible ?

Plusieurs raisons expliquent cette tendance. L’absence d’occupants officiels et la méconnaissance des voisins rendent ces maisons vulnérables. Par exemple, Élodie Roussel, une notaire à Montpellier, témoigne : « Les héritiers ignorent souvent que leur bien est squatté jusqu’à ce qu’ils reçoivent une facture d’électricité anormale. Entre-temps, les squatteurs ont eu le temps de s’installer confortablement. » Les délais administratifs et les conflits familiaux retardent les signalements, créant un vide juridique exploitable.

Quel est le profil type des biens squattés ?

Les squatteurs privilégient les maisons individuelles anciennes, sans système de sécurité, comme des fermes rénovées ou des pavillons des années 1970. À Toulouse, le quartier de Borderouge a vu plusieurs cas de ce type. Mathias Vercambre, agent immobilier, explique : « Les maisons avec un jardin non clôturé ou des accès discrets sont les premières visées. Une simple porte dérobée peut suffire à attirer l’attention. »

Quelles régions sont les plus touchées ?

Le phénomène s’étend sur tout le territoire, mais certaines zones sont plus concernées. L’Île-de-France, particulièrement la Seine-Saint-Denis, enregistre un nombre croissant de signalements. En Occitanie, les couronnes toulousaines sont sous pression, tandis que la Côte d’Azur voit ses villas vacances devenir des cibles.

Comment les acteurs locaux réagissent-ils ?

Face à cette vague, des initiatives émergent. À Lille, des associations organisent des patrouilles citoyennes pour surveiller les maisons en succession. Lucie Darnault, cofondatrice du collectif Voisins Vigilants 59, raconte : « Nous avons évité trois occupations illégales rien que ce mois-ci en signalant des allées-et-venues suspectes à la gendarmerie. » Certaines mairies proposent aussi des registres pour recenser les biens vacants.

Quelles solutions pour les héritiers ?

Protéger un bien en succession nécessite une approche proactive. Installer des systèmes de surveillance temporaires ou confier les clés à un gardiennage professionnel peut dissuader les intrus. Antoine Faure, expert en sécurisation immobilière, conseille : « Même une simple lumière avec minuterie ou des stores automatiques donnent l’illusion d’une présence. » Les notaires incitent également à accélérer les démarches successorales pour réduire les périodes de vulnérabilité.

A retenir

Quels biens sont les plus à risque ?

Les maisons individuelles anciennes, isolées ou mal sécurisées, en attente de succession.

Quelles régions sont prioritaires ?

L’Île-de-France, l’Occitanie, les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Comment se prémunir efficacement ?

Combiner vigilance locale, sécurisation temporaire et accélération des démarches juridiques.