Taxe foncière après 75 ans : les secrets pour l’éviter légalement en 2024

Atteindre l’âge de 75 ans marque une étape importante dans la vie, souvent accompagnée de questions fiscales, en particulier concernant la taxe foncière sur la résidence principale. Si certaines personnes pensent que cet âge ouvre automatiquement droit à une exonération, la réalité est plus complexe. Entre revenus, composition du foyer et critères spécifiques, voici ce qu’il faut savoir pour bien anticiper ses obligations.

Qui peut bénéficier d’une exonération de taxe foncière après 75 ans ?

Contrairement à une idée reçue, l’âge seul ne suffit pas pour être exempté de taxe foncière. Le logement doit impérativement être une habitation principale – les résidences secondaires sont exclues du dispositif. Le revenu fiscal de référence (RFR) joue également un rôle clé : en 2024, il ne doit pas dépasser 12 455 € pour une part de quotient familial. Un dépassement, même minime, rend l’exonération impossible.

Jocelyne Mercier, 78 ans, propriétaire dans le Var, témoigne : « Je croyais que mes impôts locaux disparaîtraient à 75 ans. En réalité, mon petit revenu complémentaire d’ancienne libraire a tout changé. J’ai dû me renseigner auprès des services fiscaux pour comprendre les calculs. »

Comment le quotient familial influence-t-il l’exonération ?

Le quotient familial permet d’ajuster le plafond de revenus en fonction de la situation personnelle. Chaque demi-part supplémentaire augmente ce plafond de 3 326 € en 2024. Par exemple :

  • Célibataire sans enfant : 1 part (plafond à 12 455 €)
  • Couple marié : 2 parts (plafond à 15 781 €)
  • Personne handicapée : 1,5 part (plafond à 15 781 €)

Quelles sont les majorations méconnues ?

Certaines situations ouvrent des droits à des parts supplémentaires, comme le veuvage ou la perception de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Antoine Le Gall, retraité breton, explique : « Après le décès de ma femme, j’ai découvert que ma demi-part supplémentaire me permettait de rester sous le plafond. Une démarche simple, mais cruciale. »

Existe-t-il des astuces pour réduire sa taxe foncière après 75 ans ?

Plusieurs leviers légaux peuvent aider à diminuer la facture :

  • Demander une révision de la valeur locative en cas de baisse de l’entretien du logement.
  • Vérifier les erreurs potentielles sur l’avis d’imposition (surface, exonérations locales).
  • Se renseigner sur les aides locales, comme les réductions pour travaux d’économie d’énergie.

Lucile Baron, 80 ans, a ainsi économisé 200 € par an : « Un agent des impôts m’a signalé que ma commune proposait un abattement pour isolation récente. Personne ne m’en avait parlé avant ! »

A retenir

L’exonération après 75 ans est-elle automatique ?

Non. Elle dépend du revenu fiscal de référence, du statut d’habitation principale et du quotient familial.

Comment connaître son plafond précis ?

Le calcul se base sur le nombre de parts indiqué sur votre avis d’imposition, majoré de 3 326 € par demi-part supplémentaire en 2024.

Que faire en cas de refus d’exonération ?

Contrôlez d’abord les données transmises par l’administration. Une réclamation en ligne ou un rendez-vous en centre des finances publiques permet souvent de rectifier les erreurs.