Saint-Avertin : ce chêne centenaire abrite une communauté d’oiseaux incroyable en 2025

Au cœur du village de Saint-Avertin, une merveille écologique captive les esprits : un chêne séculaire qui abrite une symphonie d’ailes et de chants. Ce spectacle naturel, devenu emblématique, transforme ce coin de campagne en un lieu de pèlerinage pour les amoureux de la nature. Entre biodiversité, traditions et dynamisme local, cette histoire révèle comment un simple arbre peut devenir le catalyseur d’une communauté.

Pourquoi ce chêne fascine-t-il autant ?

Planté il y a plus de 150 ans dans le parc communal, ce géant végétal offre ses branches comme un immeuble vivant à une multitude d’espèces aviaires. « On dirait que les oiseaux savent que cet arbre est spécial, » souffle Léandre Voisin, un boulanger retraité du village. « Les mésanges charbonnières y construisent leurs nids à l’abri des prédateurs, tandis que les piverts tambourinent sur son écorce comme une horloge naturelle. » Chaque saison apporte son ballet : au printemps, les rouges-gorges animent les sous-bois, tandis qu’en hiver, les chouettes hulottes y trouvent refuge.

Un arbre qui relie les générations

Pour Sandrine Arboréal, naturaliste de 42 ans, ce chêne est un livre ouvert sur l’histoire locale. « Lors de nos ateliers, nous montrons aux enfants comment les cernes de l’arbre correspondent à des événements du village. La grande sécheresse de 1976 ? Visible dans ses anneaux. La tempête de 1999 ? Une cicatrice dans son écorce. »

Comment cet écosystème fonctionne-t-il ?

Le chêne ne se contente pas d’abriter des oiseaux – il orchestre un système écologique complexe. Ses glands nourrissent les geais, qui dispersent involontairement ses graines. Les insectes vivant dans son écorce deviennent le repas des pics verts, tandis que leurs cavités de nidification sont réutilisées par les étourneaux.

Une armée naturelle contre les nuisibles

« Depuis que nous avons stoppé les traitements chimiques près du parc, les mésanges nous aident à contrôler les chenilles dans nos vergers, » explique Thibault Pommier, arboriculteur bio. Son voisin, Jérémy Lerenard, complète : « Une famille de chouettes effraie consomme près de 3 000 rongeurs par an – mieux qu’un pesticide ! »

Quelles mesures protègent ce patrimoine ?

La municipalité a instauré un périmètre de protection de 50 mètres autour de l’arbre. Des capteurs surveillent désormais son état de santé, tandis qu’un arrêté limite le nombre de visiteurs quotidiens. « Nous avons embauché deux éco-garde-animateurs, » précise Maël Forestier, adjoint au maire. « Leur rôle ? Sensibiliser sans contraindre. »

L’école de la canopée

Chaque jeudi, les élèves de CE2 de l’école Marcel-Pagnol participent au « club ornitho ». « Ils tiennent un cahier d’observation et apprennent à reconnaître les chants, » raconte leur institutrice, Élodie Plumet. « Certains ont même créé une carte interactive des nids avec leur tablette. »

En quoi ce phénomène booste-t-il la vie locale ?

L’engouement pour « l’arbre aux mille oiseaux » a redynamisé Saint-Avertin. La boutique « Plume & Gland » de Clara Dellenbach vend des jumelles et des guides naturalistes, tandis que le café « Le Perchoir » propose des pâtisseries en forme d’oiseaux. « Les week-ends, nous accueillons trois fois plus de clients qu’avant, » se réjouit la propriétaire, Roxane Merle.

Des événements qui font vibrer le village

Le festival annuel « Ailes et Feuillages » attire désormais près de 2 000 visiteurs. Concerts d’imitation de chants d’oiseaux, ateliers de vannerie avec des branches tombées, expositions photo… « L’an dernier, une Japonaise est spécialement venue filmer notre arbre pour une émission nippone sur les ‘power spots’ naturels ! » s’émerveille Félicien Branchu, président de l’office de tourisme.

Quel héritage pour demain ?

Ce succès inspire désormais d’autres communes. Le réseau « Arbres-Refuges » compte déjà 17 adhérents en région Centre-Val de Loire. « Nous échangeons nos meilleures pratiques pour concilier tourisme et préservation, » explique la coordinatrice, Agathe Sylvain.

La leçon de Saint-Avertin

Pour le botaniste Rémy Quercus, ce chêne symbolise une vérité essentielle : « En protégeant un seul arbre remarquable, on sauvegarde tout un écosystème – et par extension, une part de notre humanité. »

A retenir

Quelle est la particularité du chêne de Saint-Avertin ?

Ce chêne centenaire abrite une exceptionnelle diversité d’oiseaux, formant un écosystème étudié par les scientifiques et admiré par les visiteurs.

Comment les habitants vivent-ils avec cet arbre ?

De génération en génération, les Saint-Avertinois ont intégré l’arbre à leur quotidien, que ce soit pour des moments de contemplation ou des activités pédagogiques.

Quels bénéfices économiques en découlent ?

L’écotourisme généré permet le développement d’activités locales respectueuses de l’environnement, créant emplois et lien social.

Peut-on visiter le site librement ?

Oui, dans le respect d’un protocole établi pour préserver la tranquillité des oiseaux : sentiers balisés, jumelles recommandées et silence demandé près de l’arbre.

Comment sensibiliser les enfants à ce modèle ?

Par une approche ludique mêlant sciences participatives, arts et numérique, faisant des élèves les ambassadeurs de la biodiversité.